Les débats se poursuivent et un petit groupe se forme pour étudier la possibilité de créer une nouvelle université. Ce Comité, vite appelé « Comité Janson », se compose de Paul Janson, Edmond Picard, Guillaume De Greef, Élie Lambotte, Émile Vandervelde, Jacques des Cressonnières et Charles Dejongh ; il étudie l'idée de fonder l'École Libre d'Enseignement Supérieur, ou Université nouvelle de Bruxelles[1]. L'institution ouvre ses portes le et offre ses premiers cours au no 13 de la rue des Minimes, dans l'ancienne maison de Théodore Verhaegen. Le y est fondé un Institut Géographique avec le concours d'Élisée Reclus.
Le gouvernement belge ne reconnaît pas les diplômes obtenus par les étudiants et les finances vont rapidement manquer. Les professeurs, par ailleurs, ne reçoivent pas de salaire, ou, du moins des compensations bien maigres.
Première Guerre mondiale et liquidation
Pendant la Grande Guerre, l'Université Nouvelle se démarque en continuant de fonctionner, alors que les autres universités belges sont elles fermées[2].
En 1919, les membres de l'Université décident de la dissoudre et de négocier sa fusion avec l'Université Libre de Bruxelles. Aujourd'hui, de cette expérience de 25 ans, il ne reste plus que l'Institut des Hautes Études de Belgique qui est installé dans des locaux fournis par l'Université de Bruxelles et qui offre toujours l'accès gratuit à ses cours et conférences[3].
Christophe Brun, Élisée Reclus, une chronologie familiale, 1796-2015, Site Raforum/Reclus, 2e version, , (illustrations, tableaux généalogiques, documents). voir en ligne ainsi que voir en ligne.
Guillaume De Greef, L'Université Nouvelle : sa situation matérielle et morale, Bruxelles, 1909
Pol Defosse, Dictionnaire historique de la laïcité en Belgique, Bruxelles, 2005, p.276-277
Andrée Despy-Meyer, Inventaire des archives de l'Université nouvelle de Bruxelles, 1894-1919, déposées aux Archives de l'Université de Bruxelles, Bruxelles, 1973
Andrée Despy-Meyer et Pierre Goffin, Liber Memorialis de l'Institut des Hautes Etudes de Belgique, Bruxelles, Institut des Hautes Etudes de Belgique / Université Libre de Bruxelles, (lire en ligne)
Virginien Horge, L'Université Nouvelle de Bruxelles de 1894 à 1919 : Parcours d'une dissidence intellectuelle, Mémoire de Master, Université Libre de Bruxelles, 2014-2015 (dirigé par Valérie Piette et Didier Devriese)
Marie Kympers, Vreemde vrouwen. Een groepsportret van buitenlandse studentes aan de Université Nouvelle in Brussel, 1894-1919, Mémoire de Master, Université de Gand, 2011-2012 (dirigé par Christophe Verbruggen) [lire en ligne]
Francine Noël, 1894 : L’Université libre de Bruxelles en crise, Bruxelles, Université Libre de Bruxelles, (lire en ligne)
Élisée Reclus, Université Nouvelle de Bruxelles. Séance solennelle de rentrée du 22 Oct., Bruxelles, 1895 (Discours)
Wim Van Rooy, « L'Agitation étudiante et la fondation de l'Université Nouvelle en 1894 », Revue Belge d'Histoire Contemporaine, nos 1-2, , p. 197-241 (lire en ligne)
Michel Vanwelkenhuyzen, Quelques recherches généalogiques qui sortent de l'ordinaire..., Intermédiaire des Généalogistes, n° 419, 2017, pp. 155-169. Un épisode de l'enseignement à l'Université Nouvelle, et de sa rivalité avec l'U.L.B.