En 1919, elle rejoint le Parti communiste bulgare. Elle sort diplômée de la Haute école pédagogique de Sofia et devient professeur. Elle participe au soulèvement communiste de septembre 1923 et est condamnée à 15 ans de prison, étant également privée du droit d'enseigner. Elle est amnistiée en 1924. Elle devient ensuite rapidement membre des directions régionales de la branche armée du parti à Roussé, à Varna et à Plovdiv. Après l'attentat de la cathédrale Sainte-Nédélia de Sofia en 1925, elle est de nouveau emprisonnée puis condamnée à mort. L'exécution est reportée en raison de sa grossesse et sa peine capitale est remplacée en 1926 par une condamnation à perpétuité. En 1932, elle est amnistiée. Son fils, le chirurgien Chavdar Dragoychev, est né en prison.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle participe activement à la résistance au sein du Front patriotique, contre l'alignement de la Bulgarie sur les puissances de l'Axe. Elle est arrêtée en et internée dans l'aile féminine Sveti Nikola du camp de concentration de Gonda Voda, près d'Assénovgrad. Elle y reste jusqu'en décembre[3].
Après le coup d'État de 1944 et la montée en puissance de son parti, Tsola Dragoycheva occupe un certain nombre de postes : secrétaire générale du Front patriotique (1944-1948), présidente de l'Union populaire féminine bulgare (1945-1950), ministre des Postes, des Télégraphes et des Téléphones (1947-1957), présidente du Comité national pour la protection de la paix (1949-1952), présidente du Comité des peuples pour l'amitié bulgaro-soviétique (1957-1977) et présidente d'honneur de cette dernière organisation en 1977[3]. En 1945, elle assiste au congrès fondateur de la Fédération démocratique internationale des femmes à Paris.
↑John D. Bell, The Bulgarian Communist Party from Blagoev to Zhivkov, Palo Alto: Hoover Institution Press, 1985.
↑(en) Cyril E. Black, « The Start of the Cold War in Bulgaria: A Personal View », The Review of Politics, vol. 41, no 2, , p. 163-202.
↑ a et bKrassimira Daskalova, “A Woman Politician in the Cold War Balkans: From Biography to History” Aspasia: The International Yearbook of Central, Eastern, and Southeastern European Women's and Gender History, Volume 10, 2016
Krassimira Daskalova, “A Woman Politician in the Cold War Balkans: From Biography to History” Aspasia: The International Yearbook of Central, Eastern, and Southeastern European Women's and Gender History, Volume 10, 2016
Elena Savova, Tsola Dragoicheva: Biobibliografia. Sofia: Bulgarian Academy of Sciences, 1974 (In Bulgarian)
Бакалов, Георги; Милен Куманов (2003). "ДРАГОЙЧЕВА , Цола Нинчева (С о н я) (18.VIII. 1898–26.V.1993)". Електронно издание "История на България" (en bulgare). София: Труд, Сирма. (ISBN954528613X).
Вестник “Народен спорт”, брой 293 - "Министър ЦОЛА ДРАГОЙЧЕВА БЕ ИЗБРАНА ЗА ПРЕДСЕДАТЕЛ НА “ЛЕВСКИ” (В новият УС влизат: председател: Цола Драгойчева, подпредседатели: Никола Табаков, Асен Разпопов, Христо Драгански…”)
Vanco Apostolski, Tsola Dragoicheva and her Memoirs Based on Greater Bulgarian Nationalist Positions. Belgrade: Jugoslovenska Stvarnost, 1979