L'épanouissement du nationalisme hongrois au début du XIXe siècle engendra de nombreuses velléités patriotiques parmi la Hongrie, jusqu'à ce qu'apprenant les troubles advenus dans d'autres villes européennes, la révolution hongroise éclata le 15 mars contre les Habsbourg. Cette révolte hongroise, avec des fondements intellectuels et politiques, portée par des personnages comme Lajos Kossuth, Sándor Petőfi et Mór Jókai, se transforma rapidement en guerre d'indépendance.
Pendant plusieurs mois, Hongrois et soldats autrichiens envoyés par l'empereur depuis Vienne s'affrontèrent. Finalement, l'empereur François-Joseph Ier demanda de l'aide au tsarNicolas Ier de Russie, dont les armées parvinrent à contrôler la Hongrie.
Le , treize officiers hongrois furent condamnés à mort par les forces d'occupation autrichiennes. Cette date fut choisie à dessein, car elle marquait l'anniversaire de l'insurrection viennoise d'octobre 1848 et de l'exécution de Theodor Baillet von Latour, signalant de manière symbolique la suprématie retrouvée du pouvoir autrichien.
L'exécution des militaires hongrois signifia la déroute finale de la guerre d'indépendance et la consolidation du pouvoir de l'empire d'Autriche sur la Hongrie. Cependant, des décennies plus tard, les guerres contre la Prusse affaiblirent le pouvoir autrichien et permirent à la noblesse hongroise d'exercer une pression. De cette manière en 1867 fut signé l'accord qui établit l'empire d'Autriche-Hongrie.
Exécution des officiers
L'exécution et tout le processus qui l'entoura furent coordonnés par le général autrichien Julius Jacob von Haynau aux environs de la ville d'Arad (Roumanie actuelle).