Julius Jacob von Haynau, né le et mort le , est un général autrichien. Considéré comme l'un des meilleurs généraux autrichiens de son temps, il devient tristement célèbre pour sa répression implacable des revolutionnaires hongrois et italiens dans l'Empire Autrichien.
D'un tempérament violent, profondément réactionnaire, Haynau se distingue au cours des révolutions de 1848 par sa férocité dans l'écrasement des mouvements insurrectionnels.
Il combat avec succès en Italie, où il réprime la révolte de la ville de Brescia[2]. Des soldats autrichiens invalides ayant été massacrés par les habitants, Haynau organise une répression féroce contre la cité, ce qui lui vaut son surnom de « hyène de Brescia. »
En juin 1849, Haynau est rappelé à Vienne pour commander la première armée de réserve. Peu après, il est envoyé combattre les Hongrois révoltés. Il obtient de rapides succès militaires et écrase la révolution en moins de trois mois mais se fait encore remarquer pour sa brutalité : il fait ainsi fouetter toute femme ayant montré quelque sympathie à l'égard des révolutionnaires.
Il met en place des cours martiales jugeant officiers et fonctionnaires révolutionnaires. Treize généraux hongrois sont ainsi fusillés à Arad. Ils deviennent dans l’histoire nationale hongroise les « 13 martyrs d’Arad. » Il faut toutefois signaler que Haynau agit en plein accord avec le cabinet militaire de l’empereur François-Joseph, bien que ce dernier ait recommandé une certaine clémence[3]. Par ailleurs, son attitude déplait également à ses alliés russes[4].
Après la fin de la guerre, il est nommé commandant en chef des forces armées en Hongrie. Toutefois, son tempérament le dresse bientôt contre le ministre de la Guerre et il est limogé de son poste en 1850.
Les réfugiés hongrois y répandent l’image de « boucher » qui lui colle bientôt à la peau. Celui-ci subit ainsi une agression de la part de sympathisants de la cause hongroise[5].
↑Victor Hugo, dans son pamphlet Napoléon le Petit, rappelle comment Haynau a été violemment pris à partie par des clients de la brasserie Barclay et Perkins à Londres (conclusion de la Ire partie, §3).