Contexte : les antinazis allemands en France autour de 1940
Dans les années 1930, près de 30 000 Allemands et réfugiés germanophones vivaient en France. Parmi eux, plusieurs milliers de volontaires qui avaient combattu du côté des Républicains pendant la Guerre d’Espagne, ainsi que beaucoup d’artistes, de scientifiques, beaucoup de juifs et autres victimes des persécutions raciales du Troisième Reich, mais aussi des démocrates bourgeois, des syndicalistes et des hommes politiques persécutés[réf. nécessaire].
Avec l’occupation de la France par la Wehrmacht, après la défaite de , qui avait été précédée par la drôle de guerre et la bataille de France, ces émigrants étaient fortement menacés. Beaucoup d’entre eux tentèrent de fuir, certains se suicidèrent, beaucoup entrèrent dans la clandestinité, cherchèrent à y survivre et commencèrent à y combattre sous des formes très diverses contre l’occupant. C’est à ce moment que le Travail allemand fut créé comme organisation spéciale de combat de la Résistance, à laquelle appartenaient en particulier des milliers de combattants clandestins germanophones, et, au-delà, des combattants de presque tous les pays d’Europe[4].
Le but du travail du TA était de pénétrer la machine de guerre fasciste et, par un travail idéologique antifasciste, de combattre l’idéologie inculquée aux soldats afin de déployer une action en faveur de la paix dans l’armée allemande et ses organes administratifs et de services.
↑Cécile Denis, Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten et trotskystes, (thèse de doctorat réalisée sous la direction d’Hélène Camarade, soutenue publiquement le 10 décembre 2018 à l’université Bordeaux-Montaigne) (lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(de) Karlheinz Pech, An der Seite der Résistance : Zum Kampf der Bewegung ‚Freies Deutschland’ für den Westen in Frankreich (1943-1945), Berlin, Militärverlag der DDR, , 318 p. (ISBN3-327-00282-7).
(de) Dora Schaul (édit.), Resistance. Erinnerungen deutscher Antifaschisten. 3. Aufl., Berlin, Dietz-Verlag, 1985, 425 p. Comporte en particulier un texte d’Otto Niebergall : Der antifaschistische deutsche Widerstandskampf in Frankreich - seine Leitung und Entwicklung, p. 21–58.
(de) Stefan Doernberg (édit.), Im Bunde mit dem Feind. Deutsche auf alliierter Seite. Berlin, Dietz Verlag GmbH, 1995, 384 p., 22 ill., (ISBN3-320-01875-2).
Éveline Brès et Yvan Brès, Un Maquis d'antifascistes allemands en France : 1942-1944, Montpellier, Presses du Languedoc, , 349 p. (ISBN2-85998-038-5).
Claude Collin, « Nelly Sturm : ce qu'on appelait le « travail allemand » (entretien avec Claude Collin) », Guerres mondiales et conflits contemporains, no 212, , p. 33 à 49 (lire en ligne).
Claude Collin, Le « Travail Allemand », une organisation de résistance au sein de la Wehrmacht : Articles et témoignages, Paris, Les Indes savantes, , 131 p. (ISBN978-2-84654-352-1)
Roland Pfefferkorn (édit.): La résistance allemande contre le nazisme, (actes du colloque de Strasbourg (18-). 2. éd., revue et corrigée. Strasbourg, Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance, Comité régional Alsace, 210 p.
(de) Membres allemands du Travail allemand Mitglieder im Travail allemand (DRAFD-Wiki) ; voir DRAFD(de) (Association des Allemands dans la Résistance, dans les forces armées de la coalition antihitlérienne et membres du mouvement « Freies Deutschland e. V. » - Verband Deutscher in der Résistance, in den Streitkräften der Antihitlerkoalition und der Bewegung „Freies Deutschland“ e.V.).