En 1654, la Russie signe le traité de Pereïaslav avec le chef cosaqueBogdan Khmelnitski qui fait passer l’Ukraine sous protectorat russe[1]. La Pologne du roi Jean II Casimir Vasa leur déclare alors la guerre. Les opérations militaires sont globalement en faveur des Russes. En 1664, des pourparlers commencent, qui aboutissent à la trêve d'Androussovo.
Kiev n'appartint à la Russie que jusqu'en 1669, mais la Russie en reprit possession avec le traité de paix éternelle en 1686. La région de la Sitch zaporogue était déclarée condominium, sous contrôle conjoint de la Pologne et de la Russie. Le traité obligea aussi les deux parties à un pacte de défense mutuelle contre les attaques de l'Empire ottoman.
En Russie, la trêve d'Androussovo est généralement considérée comme un grand pas vers l'union des trois nations slaves de l'Est, ukrainienne, biélorusse, et russe, dans un même État, l'Empire russe. En Ukraine occidentale, elle est vue au contraire comme un démembrement de la nation ukrainienne entre des États voisins plus puissants.