Il traversa les différentes étapes de la musique jamaïcaine en restant tout au long de sa carrière un acteur de premier plan. À ses débuts, il fut séduit par le jazz. Il se concentra sur les concerts dans les clubs et hôtels dans lesquels il était très populaire. Mais ceci l’empêcha d’être parmi les pionniers du ska. Par contre son influence dans l’industrie musicale insulaire fut réelle par la suite au sein des Skatalites, des Supersonics, ces deux formations étant les références des années 1960, des Aggrovators ou des Revolutionaries. Au début des années 1980, il fut à l’origine de la recomposition des Skatalites.
Biographie
Apprentissage et jazz
Tommy McCook arrive en Jamaïque en 1933 lorsque sa mère décide de rentrer dans son pays natal. Elle trouve un travail dans un hôtel de Kingston, le Bournemouth Beach Club où se produit le soir un big band dirigé par Eric Dean. Son frère aîné étudie à l’Alpha Boys School et joue dans l’orchestre de l’école. Le jeune Tommy découvre ainsi la musique. À onze ans, il entre dans cette même école et entame l’apprentissage du saxophone ténor. En 1943, il est recruté au sein de l’Eric Dean’s Orchestra. Il rejoint ensuite le Don Hitchnman’s sextet, avec lequel il sera un des premiers musiciens jamaïcains à enregistrer, puis le Roy Coburn’s Blu-Flames. Il côtoie dans cette formation le bassiste Cluett Johnson, le tromboniste Don Drummond et les saxophonistes Bobby Gaynair et Roland Alphonso.
En 1954, McCook part pour une série de concerts aux Bahamas, accompagné entre autres par le guitariste Ernest Ranglin et le trompettiste Franck Anderson. Il y restera jusqu’en 1962. C’est lors d’un voyage à Miami qu’il découvre la virtuosité de John Coltrane et décide alors de ne se consacrer qu’au jazz. À son retour en Jamaïque, huit ans après le début de son exil, il fonde une petite formation de jazz. Tommy McCook est vite reconnu comme un des meilleurs saxophonistes et devient incontournable. Pendant son absence, une industrie musicale locale s’est développée, accompagnée par une révolution sonore. Le ska pointe son nez. Son rival de toujours, Roland Alphonso, se trouve engagé comme musicien sur une croisière. Les producteurs Vincent Chin et Clement « Coxsone » Dodd proposent donc à Tommy McCook d’enregistrer mais il se montre réticent à cette nouvelle forme musicale. Dodd n’arrive qu’à le convaincre de participer à l’enregistrement d’un disque de jazz paru sous le titre Jazz Jamaica from the Workshop. Un jour, il entend Schooling the Duke, titre d’une production de Coxsone interprétée par Bobby Gadnair, Johnny "Dizzy" Moore et Don Drummond. Les solos de la section cuivre lui permettent de découvrir que sa vision jazzy de la musique peut s’épanouir pleinement dans le ska.
Le leader
Son premier enregistrement ska est le désormais classique Exodus pour Coxsone en . Suivent Adam’s Apple toujours avec Coxsone et Goldfinger pour Duke Reid. Le batteur Lloyd Knibb, qu’il fréquente dans les concerts et au camp rasta de Count Ossie, lui propose de prendre la tête d’un groupe comprenant les meilleurs musiciens de l’île. La paye d’un musicien était alors au jour le jour suivant sa présence à un concert ou des sessions d’enregistrement. Il s’agit donc de s’assurer des contrats en montant le meilleur groupe possible. Après avoir une première fois décliné l’offre, Tommy McCook finit par accepter la proposition de Lloyd Knibb. Les Skatalites naissent ainsi fin 1963.
The Skatalites
Le groupe The Skatalites se produira dans les plus hauts lieux de Jamaïque, de Kingston à Montego Bay en passant par Falmouth sous le nom Tommy McCook and The Ska-talites. Pendant cette période, ils seront le groupe référence créant des centaines de morceaux instrumentaux. McCook est à l’origine de nombreux classiques dont Freedom Sound, Fidel Castro, Black Sunday, Cleopatra et tant d’autres. Les Skatalites seront également le backing band de nombreux chanteurs comme Ken Boothe, Alton Ellis, Jackie Opel, Lee Perry, Delroy Wilson ou les Wailing Wailers. Tommy arrangera alors une grande partie des cuivres sur ces chansons, dont le célèbre Simmer Down. Entre 1964 et 1965, il participera donc à de nombreuses sessions d’enregistrement pour divers producteurs (Coxsone, Duke Reid, Lloyd Daley, Leslie Kong, Vincent Chin, King Edwards et Justin Yap). Après plus d’un an de vie commune le groupe se sépare. Une des raisons invoquées sera entre autres la rivalité entre Roland Alphonso et Tommy McCook qui finira par lasser ses membres. Le producteur Arthur Duke Reid propose alors à McCook de devenir le directeur artistique de ses labels.
Supersonics
Il fonde alors les Supersonics, groupe du tout nouveau studio de Treasure Isle, construit au-dessus du magasin d’alcool de Duke Reid. Quand McCook a été directeur musical pour les Supersonics, le groupe comprenait le bassiste Jackie Jackson et le batteur Paul Douglas, qui sont devenus la section rythmique pour Toots and the Maytals quand l'ère du reggae a émergé du rocksteady[1]. Il y retrouve Paul Douglas, Johnny Moore, Lloyd Knibb à la batterie où parfois le remplace Hugh Malcom, le saxophoniste Lester Sterling, le tromboniste Vin Gordon(en), le pianiste Gladstone Anderson, l’organiste Winston Wright, le bassiste Jackie Jackson et le guitariste Lynn Taitt[1]. La collaboration avec Duke Reid est fructueuse puisqu’ils vont dominer l’ère rocksteady en produisant Alton Ellis, Justin Hinds and the Dominoes, les Melodians, les Paragons, Phyllis Dillon et les Techniques. Tommy McCook interprétera de nombreux instrumentaux et versions de ces standards de la chanson jamaïcaine. Mabrak sera la version du Queen Majesty des Techniques, My Best Dress celle de My Best Girl des Paragons mais aussi Buck & The Preacher l’instrumentale de I See Your Face de John Holt ou encore Expo, Indian Love Call, Lara's Theme, Kansas City, Mr Solo, My Girl, Open Jaw, Our Man Flint, Real Cool, Rock Away, Saboo, Sir Don, Soldier Man, Soul For Sale, Soul Serenade, Wall Street Shuffle, Work Your Soul et tant d’autres titres. Pendant cette période, il participera à des sessions d’enregistrement pour Blondel Keith Calnek et ses labels Caltone et JonTom (pour Johnny Moore et Tommy McCook). Avant de se désintégrer en 1969, Tommy McCook and the Supersonics sortiront un album produit par Winston Riley ancien chanteur des Techniques avec lesquels a joué le groupe. Tout en gardant un engagement hebdomadaire chez Treasure Isle, Tommy McCook deviendra un musicien freelance jouant chez divers producteurs.
Les années reggae
Au cours des années 1970, le reggae se développe et Tommy McCook travaille ainsi avec de nombreux producteurs plus jeunes en leur offrant son expérience pour les accompagnements de cuivres. La section de cuivres avec laquelle il travaille est souvent composée de Bobby Ellis(en) à la trompette, de Vin Gorgon au trombone et du saxophoniste alto Herman Marquis. Il enregistre avec Harry Mudie(en) (It May Sound Silly ou Drifter With A Flute), Augustus Clarke (The Right Track et Schnectady’s Shock), Lloyd Daley (Cyrus), Rupie Edwards(en) (West Of Parade et Bubbling Horns), B. Frankson (Flower Pot), Peter Weston (Dracula), Ken Gordon (Fatman), Clive Chin pour Jaro la version de Java, Jimmy Radway (The Great Tommy McCook) ou encore Niney (One Train Load Of Collie ou Zorro). Clement Dodd lui fera enregistrer Jamrec Jam, Tunnel One ou Tenor On Call sur le riddim de Slogan On the Wall des Viceroys. Son nom apparaitra sur deux faces B de Bob Marley pour Live, la version de Lively Up Yourself et Faceman instrumental de Screwface. Lee Perry fera appel à lui en 1972 pour l’enregistrement du LP Cloack and Dagger et il jouera même du piano sur certaines chansons de l’album Black Board Jungle. Il collabore de façon plus régulière pour Glen Brown entre 1972 et 1977 (qui sort un LP de Tommy de façon confidentielle sous label blanc en 1977) pour qui il enregistre les enivrants Tubby’s Control et Harry meet Tommy. Il se rendra à Londres en 1973 avec Jimmy Cliff et rencontrera le flûtiste Herbie Mann avec lequel il enregistrera l’album Reggae. En 1975, le gouvernement jamaïcain lui remet l’«Order of Distinction», récompense nationale semblable à notre Ordre de la Légion d’Honneur. Vivian « Yabby You » Jackson ne se privera pas de son talent pour nombre de ses productions et produira même trois LPs. Revenge, Plague Of Horn, Death Trap ou Stop Your Quarreling représentent l’apogée de leur collaboration. Il fait également partie du groupe de studio de Joe Gibbs, les Professionals qui accompagnent Culture ou Dennis Brown sur leur LP respectif Two Sevens Clash et Vision Of Dennis Brown. Ras Michael fera appel à lui pour son album Rastafari produit par Tommy Cowan(en). Comme pour la décennie précédente, Tommy McCook fera partie des groupes marquants de la musique jamaïcaine. Comme celui de Bunny Lee, dont il est le soliste attitré, Les Aggrovators ou encore celui de Channel One les Revolutionaries, dans la deuxième moitié des années 1970, avec lesquels il participera à divers projets dub, aux albums des Mighty DiamondsRight Time, de Derrick HarriottReggae Chart Busters Style ou à celui de I RoyCancer. Par ailleurs, McCook jouera les acteurs et apparaîtra au début du film de Ted Bafaloukos, Rockers, tourné en 1977.
Mais à cette période, succède une révolution musicale avec l’arrivée du digital, qui sèvrera les musiciens de producteurs. Tommy McCook participera néanmoins à quelques sessions du label Nighthawk dans les années 1980. Il sera de la section cuivre sur l’album des Itals, de Justin Hinds, de Junior Byles.
Retour au ska
En 1983, il motivera, avec le manager Herbie Miller, ses anciens camarades des Skatalites pour se reformer pour le festival Reggae Sunsplash et à la Blue Monk Jazz Gallery à Kingston. Le succès de la manifestation encourage Tommy McCook à aller habiter aux États-Unis en 1985 pour rejoindre les autres membres et en 1986 le groupe se met à tourner. En 1992, les Skatalites rejoignent les studios pour l’album Ska Voovee produit et dirigé par Tommy McCook. Il composera 11 des 12 titres. En 1994 et 1996, Il produit, associé à Joe Ferry deux nouveaux albums (Hi-Bop-Ska et Skamania). C’est à ce moment qu'à la suite de problèmes de santé, McCook se fait plus rare sur scène alors que les Skatalites enchaînent les tournées mondiales aux salles combles. En 1997, il enregistra son dernier album Tommy McCook and Friends pour le label Moon Ska(en). Il sortira dans le commerce en 1998, quelques jours avant sa mort le des suites d’une crise cardiaque.
Discographie
Albums
1969 - Tommy McCook and the Supersonics – Top secret - Techniques
Green Mango
Top Secret
Wild Bunch
Green Apple
Beirut
Jungle Skank
West Street Special
Big Bad & Bold
Midnight Time
Mistic Mood
Walk On The Side
Hot Shot
Watch This Music
Sweet Soul Special
Réédition en 1999 chez Beatville avec 4 bonus tracks: Walk On The Side, Hot Shot, Watch This Music et Sweet Soul Special.
1974 - Bobby and Tommy – Green Mango - Attack
Green Mango
Roast Fish
Funky Stuff
Hot Pepper
Stag Lack No. 17
Concrete Rock
Reggae Masterpiece
Autumn Mood
Walk On The Wildside
Prince Far I - Musical Rocket
Jumbo Skank
Slow Piece
1975 – Tommy McCook and the Aggrovators – Brass Rockers – Striker Lee
A Dancing Dub
A Version I Can Feel With Love
A Loving Melody
The Mighty Gates Of Goza
Bongo Man Dub
True Believer In Dubs
The Duke Of Dubs
The Big Boss Boss Of Dubs
Behold Dis Ya Dub Of Class
Dance With Me
A Gigantic Dub
The Gorgan Of Dubs And Horns
Réédition en 1996 par Langoon.
Sorti sous le nom de Cookin en 1975 chez Horse, réédité en 1996 par Trojan.
Sorti sous le nom de Showcase en 1997 chez Culture Press.
1976 – Tommy McCook – Horny Dub – Groundation
More Music
Tubby's Control
Everyday Sax
South Side Feeling
When I Fall In Dub
Far Over Yonder
Gold Street Skank
Harry Meet Tommy
Way Down In South
Réédition accompagnée de Blazing Horns en 2003 par Blood and Fire.
1976 – Tommy McCook and Boby Ellis – Blazing Horns – Grove Music
Blazing Horns (Pts 1&2)
Tears Of Love
Glorious Lion
Mine Eyes
Jamaican Place
Yellow Bird
Tommy's Mood
Ites Of Zion
Jah
Réédition accompagnée de Horny Dub en 2003 par Blood and Fire.
1976 – Tommy McCook – Reggae In Jazz - Eve
Grass Roots
Caution
Sin
Wild Bunch
Bam Bam
Black Out
Collin' 1
Collin' 2
Bad Man
Good Bye
Rock Away
War
1977 – Tommy McCook and the Aggrovators – Disco Rockers – Dynamic Sounds
The Night Rose Of Sherron
African Jumpers
Rasta A The Master
Lamb's Bread Herb
Herb & Honey
Macka Dub Rock
Tommy's Rocking Vibration
Disco Rockers
Roots Of Africa
The Bionic Horn
Également connu sous le nom de Hot Lava chez Third World en 1977
1978 Tommy McCook - Instrumental - Justice
The Champion Shuffle
Roots Man Shuffle
Herb's Man Rockers
The Agrovators Shuffle
Story Book Children Jumpers
Winter World of Love Jumpers
You'll Never Find Rockers
Jumping with The Agrovators
African Liberation
Rockers Galore
Spring Time
Forget to Say I Love You
1983 - the Skatalites & Sly and Robbie – The Skatalites with Sly & Robbie and the Taxi Gang – Vista Sounds
Red Fire
Blue Flame
Riding Westward
Hotter Fire
Take A Bread
Shades Of Black
1000 Tons of TNT
Burning Inferno
Blazing Volcano
Thunder Storm
Big Fire Burning
Burning Fire
Cool Vibe
1986 - the Skatalites – Stretching Out – - ROIR
DISC 1:
:# Freedom Sounds
:# Bridge View
:# Latin Goes Ska
:# Tear Up
:# Guns Of Navarone
:# Man In The Street
:# Come Dung
:# Big Trombone
:# Ska Ba
:# Road Block
:# Eastern Standard Time
:# Confucius
DISC 2:
:# Lee Harvey Oswald
:# Black Sunday
:# Mood For Ska
:# Fidel Castro
:# El Pussy Cat
:# Four Corners
:# Exodus
:# Old Fowl
:# Fidel Castro
:# Welcome Back Home
1993 - the Skatalites – Ska Voovee – Shanachie
Police Woman
Skafrica
Skandy
The Don (Pt. 1)
The Don (Pt. 2)
Skapan
Ska Boss
Oriental Ska
Skamaica
Skalifornia
Skanhattan
Skavoovee
1994 - the Skatalites – Hi-Bop Ska – Shanachie
Guns of Navarone
Flowers For Albert
Ska Reggae Hi-Bop
You're Wondering Now
Everlasting Sound
African Freedom
Man In The Street
Split Personality
Renewal
Nelson's Song
Burru Style
Ska Ska Ska
1996 - the Skatalites – Greetings from Skamania – Shanachie
Skalloween
Skamania
El Pussycat
Right Now
Have A Good Time
Phoenix City
Trip To Mars
Triangle
Wood And Water
I Wish You Love
S'kool
1998 – Tommy McCook and Friends – Real Authentic Sound of Tommy McCook – Moonska
They Laughed
Don Drummond - the Man With the Big Trombone
Secret Love
Blood Clad Eyes
Yelling King Bravo
Skalypso Dub
Golden Love
Blood Clad Dub
Loving Princess Diana (African Rap)
Tommy McCook – Cookin’ Shuffle – Jamaica Authentic
Bubbling Shuffle
Jump And Prance Shuffle
Bad Man Shuffle
Roots Man Shuffle
Reality Shuffle
A Militant Shuffle
An Extraordinary Shuffle
Ghetto Youth Shuffle
Swing And Dine Shuffle
Bongo Man Shuffle
Tommy McCook – Tommy’s Last Stand – Creole
Spring Time Dub
Happy Dub
Good Vibes Dub
Shack Attack
Mellow Groove Dub
Move And Groove
Take Dub Serious
Rock It On A Dub Land
Dub With A Difference
Give Dub A Chance
Crashing Dancehall Dub
Catchy Dub
You Will Always Find Dub
Boogie Down Dub
Jazzy Dub
Yabby You et Tommy McCook – Yabby You Meets Tommy McCook In Dub (Sounds Of The 70's) – Peacemaker
Crisis
Redemption Draweth Nigh
Dr. Bird
Crying Zambia
My Home
Rockport
I N' I Time
Tommy Cooks
Jah High
Fire
Jah Want Us
Stand Up
Yabby U, Sly & Robbie et Tommy McCook - Yabby You Meets Sly & Robie Along With Tommy McCook – Prophet
Roots Rockers
Yabby U Sound
Sly's Mood
United Africa
Lt.Col.Rawlings
Greetings
Now I Know
Without A Dread Inside
Zion Rock
Dub U So
Compilations
1969 – Tommy McCook and the Skatalites – The Skatalite! - Treasure Isle
Yard Broom
Carry-Go-Bring-Come
Twelve Minutes To Go
Magic
Strolling In
Dan-De-Lion
Apanga
Eastern Standard Time
Stranger Cole & The Skatalites - Rough & Tough
Musical Store Room
Stranger Cole & The Skatalites - When You Call My Name
River Bank
Réédition en 1997 chez Jet Star.
1969 – Tommy MCCook – Reggay at it’s Best – Lanarc
Liquidator
Live Injection
Dr No Go
Tribute To Don
The Saint
Tonight
Bongo Niah
African Reggay
Joy Ride
Zylon
Progressive Reggay
Breaking Up
1989 - Tommy McCook and the Skatalites – Bith Of Ska – Trojan
Carry Go Bring Come
River Bank
Musical Communion
Feeling Fine
Strongman Sampson
Over the River
Next Door Neighbour
When I Call Your Name
Yeah, Yeah, Baby
Hog in a Cocoa
1993 - Tommy McCook and the Supersonics – Down On Bond Street – Trojan