Ne connaissant qu'une sortie limitée sur le sol américain, The Very Black Show est un échec au box-office. Il reçoit de plus des critiques plutôt mitigées. Malgré cet accueil initial, il devient par la suite un film culte, en raison de son style satirique sur les stéréotypes et l'image des Noirs dans les médias audiovisuels américains[1].
Synopsis
Pierre Delacroix est l'unique scénaristeafro-américain de la grande chaîne de télévision CNS (Continental Network System). Malgré des idées d'émissions innovantes, Pierre ne parvient pas à y faire sa place et à trouver des idées plaisant à son patron, Thomas Dunwitty. Ce dernier est un homme utilisant l'anglais vernaculaire afro-américain et le mot « nègre » à tout bout de champ. Mariée à une afro-américaine, il se targue par ailleurs d'être plus « black » que Pierre. Après de multiples refus, Thomas Dunwitty lui pose un ultimatum : il doit trouver LE concept ou il sera renvoyé.
Au pied du mur et excédé, Pierre présente alors un projet aussi cynique que fou. Il remet au gout du jour les minstrel shows avec une émission de variétés parodique avec des acteurs maquillés incarnant des caricatures d'Afro-Américains, les blackfaces. Avec l'aide de son assistante Sloan, il recrute Mantan, un génial danseur de claquettes à la rue, et son partenaire Womack. Ils deviennent ainsi les vedettes de Mantan: The New Millennium Minstrel Show.
Contre toute attente, l'idée est validée par Thomas Dunwitty. L'émission connaît rapidement le succès et devient même un phénomène culturel. Cette gloire soudaine et inattendue marque cependant le début des problèmes pour Pierre. Ce dernier fait alors tout pour défendre l'esprit de l'émission contre ses détracteurs. De son côté, son patron ne pense qu'à l'audience grandissante.
Fiche technique
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Très marqué par la défense de la communauté Afro-Américaine, Spike Lee a voulu montrer l'image des Noirs à la télévision :
« The Very Black Show est venu de mes réflexions sur le passage au XXIe siècle. J'ai toujours été déçu ou carrément outré par les représentations limitées que l'on donne des gens de couleur, et même par la façon dont notre histoire a été carrément réécrite. L'époque me semble appropriée pour réfléchir aux médias des cent prochaines années… À tous les médias, pas seulement la télévision ou le cinéma. Ce film est à la fois une satire acerbe, un divertissement et un moteur de réflexion. Lorsque je regarde le contenu des films et de la télévision de notre époque, j'ai l'impression que les “minstrel shows” sont toujours là. L'émission de Pierre Delacroix n'est finalement différente de la véritable programmation actuelle que parce que les acteurs ont un maquillage noir[3]. »
Alec Baldwin devait apparaitre dans son propre rôle. Finalement indisponible, il est remplacé par Matthew Modine. Un rôle est par ailleurs proposé à John Leguizamo, mais l'acteur est pris par le tournage de Moulin Rouge[4].
Tournage
La majeure partie du film a été tournée avec des caméras numériques[3]DVSony VX 1000, alors que les scènes du Mantan Show ont été faites en 16 mm.
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Le film reçoit des critiques mitigées. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 51% d'opinions favorables pour 103 critiques et une note moyenne de 5,52⁄10[6]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 54⁄100 pour 39 critiques[7].
En France, le film obtient une note moyenne de 3,5⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 16 titres de presse[8].
Aux États-Unis, le film ne connait qu'une sortie limitée en salles (seulement 17 salles). Il est un ainsi un échec au box-office ne récoltant que 2 274 979 $ sur le sol américain[9]. En France, il n'enregistre que 13 895 entrées[10].
Le film acquiert ensuite un statut de film culte aux États-Unis[1]. En , Entertainment Weekly l'intègre dans sa liste des « 50 meilleurs films que vous n'avez pas vu »[4].