Les cinq chansons de l'EP sont écrites par Lorde et composées par Joel Little(en) qui en est aussi le producteur. Elles sont enregistrées dans les studios Golden Age à Auckland où ils travaillent ensemble depuis leur rencontre en 2011.
Le single Royals sort le . Il rencontre un succès commercial en se classant premier des palmarès musical de plusieurs pays, dont les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni. Il est aussi inclus dans le premier album studio de la chanteuse, Pure Heroine, sorti le . Une version longue de cet album, dans laquelle sont intégrées les quatre autres chansons de The Love Club EP, est commercialisée en .
Historique
Écriture, enregistrement et sortie
À l'âge de douze ans, Lorde chante Warwick Avenue(en) de Duffy durant un spectacle organisé par son école. Le père d'un ami la filme et envoie la vidéo à Scott MacLachlan, un A&R travaillant pour le majorUniversal Music Group. Il fait signer à la jeune artiste un contrat de développement(en) avec son label[2]. Après avoir travaillé sans succès avec plusieurs paroliers, elle rencontre Joel Little(en) en 2011, alors qu'elle est âgée de quinze ans. Dans un entretien accordé au New Zealand Herald en , il raconte les débuts de carrière de Lorde : il explique qu'Universal leur a laissé une grande liberté artistique afin d'aider la chanteuse à déterminer ce qu'elle souhaitait faire. Lorsqu'ils commencent à écrire des chansons ensemble dans les studios Golden Age à Auckland, ils essaient plusieurs genres musicaux. Little considère que les points forts de Lorde sont sa voix et les paroles de ses chansons ; il souhaite que les mélodies qu'il compose puissent les mettre en avant[3]. Après plusieurs semaines d'expérimentation, les deux artistes écrivent et composent les chansons Royals, Bravado(en) et Biting Down en une semaine[4]. Questionnée par le magazine musical Billboard, la chanteuse précise avoir écrit les paroles de Royals en trente minutes avant de retravailler la chanson avec Joel Little[5].
Le , Lorde poste The Love Club EP sur son compte SoundCloud où les internautes peuvent le télécharger gratuitement[6]. C'est sur ce site web que Jason Flom(en) la découvre début 2013. Il prend alors contact avec elle, son manager et ses parents pour les convaincre de distribuer ses chansons en dehors de la Nouvelle-Zélande. Il fait signer à la chanteuse un contrat avec le label Lava Records dont il est le président[7]. L'EP est publié aux États-Unis en par Universal Music Group[8].
Le premier concert de Lorde aux États-Unis, qui a lieu le au Poisson Rouge à New York[16], se joue à guichets fermés devant 700 spectateurs. Elle donne une dizaine de concerts jusqu'au mois de septembre[17]. Le , David Letterman l'invite à interpréter six chansons au Ed Sullivan Theater à Broadway pour promouvoir The Love Club EP et Pure Heroine. Le concert est enregistré puis diffusé dans le cadre de Live on Letterman(en)[18], une série de concerts diffusée sur le site web de CBS et sur Vevo. Le mois suivant, le chanteur de country Keith Urban accorde une interview au magazine Rolling Stone dans laquelle il complimente la prestation de la chanteuse[19].
La première tournée de Lorde en tant que tête d'affiche, le Pure Heroine Tour(en), commence le dans la ville d'Austin au Texas. La chanteuse interprète quatorze chansons, dont Biting Down, Bravado et Royals[20]. Son premier concert à Londres dans le cadre de cette tournée affiche complet cinq minutes après la mise en vente des tickets[21]. Elle fait aussi partie de la programmation de plusieurs festivals, dont Coachella en [22] et Lollapalooza en [23]. La prestation de Lorde à Coachella fait partie des plus commentées du festival cette année-là[24].
Pour écrire Royals, la chanteuse s'est inspirée d'un autre album du rappeur, Watch the Throne qu'il a publié en 2011 avec Jay-Z[28]. Dans cette chanson mêlant R&B et pop[29], Lorde évoque l'hédonisme et le matérialisme ; elle explique dans le magazine Rolling Stone s'intéresser à l'aristocratie, à l'Ivy League et au concept de « vieux riche(en) »[2]. À travers les paroles de Royals, elle dénonce l'omniprésence du luxe dans la musique pop qui déconnecte les artistes de leur audience[6].
The Love Club EP reçoit des critiques positives[1],[25],[31]. Plusieurs artistes complimentent l'EP publiquement, dont les chanteuses Grimes et Sky Ferreira[30].
La voix de Lorde est remarquée par les critiques : Nick Ward du Nelson Mail(en) la juge « impressionnante »[1], Paul Lester du Guardian la trouve « mignonne mais tranchante »[30] et Chris Schulz du New Zealand Herald la juge mature et « étourdissante ». Ce dernier considère Bravado(en) et Million Dollar Bills comme les meilleures chansons de l'EP[25].
Accueil commercial
The Love Club EP atteint la deuxième place du top album néo-zélandais[32] et reste dans le top 5 pendant cinq mois[33]. Il se classe aussi à la deuxième position du top australien[32]. Aux États-Unis, il fait son entrée dans le top Heatseekers en à la huitième place. Le mois suivant, il intègre le Billboard 200 à la 191e position avec 10 000 unités vendues[7].
Avant qu'Universal Music Group commercialise l'EP en , il est téléchargé gratuitement 60 000 fois via SoundCloud[34]. Sur iTunes, il atteint la première place des classements d'albums en Nouvelle-Zélande et en Australie ainsi que le top 10 du classement américain. En , l'ensemble des chansons de l'EP totalise deux millions d'écoutes en streaming[30].