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La Terreur blanche de Taïwan (chinois : 白色恐怖 ; pinyin : báisè kǒngbù) est une période qui commença lors du massacre 228, le , après que la population se fut soulevée contre le gouvernement contrôlé par le Kuomintang (parti nationaliste chinois), dirigé par Chiang Kaï-shek. Celui-ci établit la loi martiale, qui resta en place du au [1].
Pendant ces 38 ans de terreur, 140 000 personnes, principalement des intellectuels ou des membres de l'élite sociale, ont été emprisonnés par peur de leur sympathie pour le Parti communiste chinois ou de leur résistance au gouvernement nationaliste de la république de Chine, et entre 3 000 et 4 000, selon les estimations, ont été exécutées[1].
En , Sun Yat-sen meurt et est remplacé par Chiang Kaï-shek, militaire faisant partie de la branche à droite du parti nationaliste. En , il décrète la loi martiale sur la Chine à Guangzhou (Canton), en invoquant un complot contre lui et impose des restrictions à l'accès aux postes du parti aux communistes.
Début , les ouvriers et communistes organisent des grèves à Shanghai. Chiang Kaï-shek fait appel à la Bande Verte, une triade locale, pour attaquer les grévistes[2]. Le , il déclare l'état d'urgence, et envoie le 11 des missives à toutes les sections du parti et demande la purge du parti des communistes. Lors du massacre de Shanghai, le , il envoie les troupes massacrer les ouvriers, on compte plus de 5 000 disparus. C'est l'élément déclencheur de la guerre civile chinoise entre le Parti communiste et le Parti nationaliste.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la déclaration de la conférence de Potsdam (juillet-août 1945), reprenant la déclaration du Caire de , prévoit le transfert de souveraineté de Taïwan du Japon à la « Chine ». Or, le gouvernement ayant précédé le Japon à Taïwan, la dynastie Qing, avait disparu depuis 1910. Il fut décidé que le gouvernement nationaliste de la république de Chine assumerait la souveraineté, même si à cette époque sa légitimité était contestée.
Un gouvernement chinois n'ayant jamais contrôlé Taïwan prend donc le pouvoir sur l'île après cinquante ans d'occupation japonaise. Le commence l'incident 228, après que la population de l'île se soit révoltée le contre le gouverneur corrompu.