Le , les Forces de soutien rapide (FSR) paramilitaires soudanaises lancent des attaques contre le gouvernement d'al-Burhan, déclenchant une guerre civile[2]. Al-Burhan est bloqué au quartier général des FAS dans la capitale, Khartoum, jusqu'en août 2023, lorsqu'une opération des FAS lui permet d'évacuer vers Port-Soudan, où il est basé depuis lors[3],[4].
Tentative d'assassinat
Abdel Fattah Al-Burhan assiste à une cérémonie dans une base militaire de Jubayt(en), dans l'État de la Mer-Rouge, lorsque deux drones frappent l'installation après la fin de la cérémonie, tuant cinq personnes et en blessant plusieurs autres[5],[6]. Les morts comprennent deux des gardes du corps d'Al-Burhan et trois cadets militaires[7]. Al-Burhan, qui est considéré comme la cible principale, survit et est évacué[8]. Selon le porte-parole des FAS, Nabil Abdallah, il n'est pas blessé[9].
La tentative d'assassinat a lieu un jour après que le ministère soudanais des Affaires étrangères(en) annonce qu'il participera à des négociations avec les FSR en Suisse en août. Les FSR affirment être ouvertes à des négociations avec la junte mais pas avec des islamistes faisant partie de la fonction publique[10].
Après la tentative d'assassinat, Al-Burhan s'adresse au public lors de la cérémonie, déclarant qu'il exclut toute négociation avec les FSR et que « nous ne reculerons pas, nous ne nous rendrons pas et nous ne négocierons pas »[11].
Responsabilité
Les Forces armées soudanaises (FAS) accusent les Forces de soutien rapide (FSR) d'être responsables de l'attaque, mais ces derniers nient toute responsabilité et accusent les islamistes(en)[12],[13], en particulier la brigade El Baraa Ibn Malik, dans le cadre de luttes intestines entre les FAS et leurs alliés.