L'indice WBGT a été élaboré par le United States Marine Corps à Parris Island en 1956 pour réduire le risque de traumatismes liés au stress thermique chez les nouvelles recrues et a été révisé à plusieurs reprises. Il est utilisé en hygiène industrielle, mais aussi par les athlètes et les militaires pour déterminer les niveaux d'exposition à des températures élevées.
la température de globe (mesurée avec un thermomètre à globe noir (thermomètre de Missenard ou à boule noire), dont l'organe sensible est en verre noir ou recouvert de noir de fumée de façon à fonctionner approximativement comme un corps noir pour mesurer le rayonnement solaire[4]. Il s'agit de la boule noire au sommet de l'appareil dans l'image du début de l'article) ;
la température de l’air mesurée par un thermomètre dont le bulbe est protégé du rayonnement par un écran, comme dans un abri Stevenson. Parfois improprement appelée température sèche ;
À l'intérieur, ou lorsque le rayonnement solaire est négligeable, on utilise la formule suivante[3],[6] :
Comparaison avec les autres indices
Parce que le WBGT utilise la température de globe, il tient compte non seulement de l'ensoleillement variant dans le temps selon l'angle du soleil mais également indirectement du refroidissement éolien et de la couverture nuageuse. Il s'agit donc d'un indice plus dynamique que l'humidex et l'indice de chaleur qui utilise seulement la température et l'humidité à l'ombre[7].
Valeurs
L’American Conference of Governmental Industrial Hygienists publie des valeurs limites (TLVs) d’exposition qui ont été adoptées par de nombreux gouvernements pour une utilisation sur les lieux de travail. Le processus utilisé pour la détermination du WBGT est également décrit dans la norme ISO 7243, Ambiances chaudes - Estimation du stress thermique sur l'homme au travail, d’après l’indice WBGT[8].
Critères d'exposition au stress thermique (Indice WBGT en °C) pour une semaine de travail de cinq jours à raison de huit heures par jour avec des pauses conventionnelles[9],[10]
Répartition du travail dans un cycle travail/repos
Acclimaté
Limite d’activité (non acclimaté)
Léger
Modéré
Lourd
Très lourd
Léger
Modéré
Lourd
Très lourd
75 à 100 %
31,0
28,0
–
–
28,0
25,0
–
–
50 à 75 %
31,0
29,0
27,5
–
28,5
26,0
24,0
–
25 à 50 %
32,0
30,0
29,0
28,0
29,5
27,0
25,5
24,5
0 à 25 %
32,5
31,5
30,5
30,0
30,0
29,0
28,0
27,0
Dans des zones à température élevée, certaines bases militaires américaines hissent un drapeau pour indiquer la catégorie de risque thermique en fonction du WBGT. Les militaires publient des recommandations pour l’hydratation et le niveau d'activité physique à ne pas dépasser pour les sujets acclimatés et non acclimatés selon leur équipement, sur la base de l’indice thermique.
↑Prost G, Davezies P., « L'indice WBGT », Archives des maladies professionnelles de médecine du travail et de sécurité sociale, Paris, Masson, vol. 46, no 1, , p. 45-47 (ISSN0003-9691, résumé)
Philippe Mairiaux et Jacques Malchaire (préf. B. Metz), Le travail en ambiance chaude. Principes, outils et méthodes, Paris, Masson, coll. « monographies de médecine du travail » (no 7), , 172 p. (ISBN978-2-225-82036-6, BNF35106468, présentation en ligne)
Jeanne Mager Stellman, International Labour Office, Annick Virot, Bureau international du travail, Encyclopédie de sécurité et de santé au travail, Genève, International Labour Organization, , 4 838 p. (ISBN92-2-209815-3 et 978-92-2-209815-6, lire en ligne)
Liens externes
En français
Jérôme Choudin, Nadjia Kechich et Cédric Maurice, Ambiance Thermique : Notion de confort thermique, Université de la méditerranée, coll. « DESS Prévention des risques et nuisances technologiques » (lire en ligne [PDF]).
« Ambiance thermique chaude », Mise en place du projet WBGT à l’Armée luxembourgeoise, sur Réseau Téléinformatique de l'Education Nationale et de la Recherche (consulté le ).