Le Technocentre est partiellement implanté sur les anciennes pistes de l'aérodrome Caudron Renault créé en 1930 à Guyancourt et racheté en 1933 par Louis Renault[3].
Les salariés de l'entreprise Renault travaillant au Technocentre exercent des métiers de l'automobile et des fonctions supports (direction des ressources humaines, direction des achats...) tandis que de très nombreuses activités du site sont sous-traitées à des prestataires extérieurs, notamment la restauration, le nettoyage, la maintenance, l'accueil, la sécurité, la gestion du parc de véhicules, l'ingénierie informatique et électronique, etc.
Le site a été conçu pour regrouper tous les acteurs de la conception d'un nouveau modèle de voiture. Renault évite ainsi un investissement de 200 000 euros[réf. nécessaire] dû aux déplacements. Le gain de temps pour les concepteurs est appréciable : il leur suffit de prendre un couloir pour rencontrer leurs collègues travaillant sur un autre organe du véhicule, là où avant il fallait prendre la voiture ou même le train.
Le Technocentre est équipé non seulement de 8 restaurants destinés à l'usage des résidents du site et de ses visiteurs, mais encore de salles de conférence, d'une banque, d'une mutuelle, d'un salon de coiffure, d'une boutique vendant les produits dérivés de la marque Renault, d'une école de formation aux métiers logistiques, de l'ingénierie véhicule, etc.
L'atmosphère des lieux est souvent comparée par les visiteurs à celle d'un vaste centre commercial. Les architectes du Technocentre ont optimisé la luminosité et la fonctionnalité des bâtiments. De grandes allées verdoyantes relient les différents blocs, des baies vitrées ouvrent sur l'extérieur. L'architecture intérieure du Technocentre est évolutive : les bureaux sont ouverts (open space) et peuvent être reconfigurés en fonction de l'organisation des équipes.
Histoire
Le Technocentre Renault est implanté sur une partie des anciennes pistes de l'ancien aérodrome « Caudron-Renault » qui a été fermé en 1989, permettant ainsi l'implantation du Technocentre.
En 2024, le bâtiment Le Gradient est prévu d'être détruit après la diminution des effectifs des employés sur le site et l'échec de la mise en vente du bâtiment[4],[5]
Jean-Baptiste Lacoudre a réalisé le transfert et la centrale.
L'entrée principale des visiteurs du Technocentre Renault se situe place Georges-Besse. La municipalité de Guyancourt, en concertation avec la société Renault, a ainsi rendu hommage à l'ancien directeur de Renault Georges Besse, assassiné le par le groupe Action directe.
La majorité des voitures conçues au Technocentre sont pour particuliers mais il y a des exceptions ; les véhicules utilitaires légers (VUL) sont en grande partie conçus à Villiers-Saint-Frédéric (Ingénierie division véhicules utilitaires légers, iDVUL).
Centres de recherche et développement dans le monde
Renault a annoncé la transformation de son observatoire de tendance en Renault Design India, à Mumbai en 2008, pour participer, avec le Renault Nissan Technical Business Center India (RNTBCI) de Chennai à l'étude d'un futur véhicule à vendre à 3 000 euros[10],[11].
Dans la deuxième partie des années 2000, plusieurs suicides ont eu lieu dans différents sites de l'entreprise, notamment au Technocentre Renault de Guyancourt. À la suite d'un premier suicide en 2006 sur ce technocentre, trois autres suicides ont suivi, dont deux sur le lieu de travail. L’expertise de la société a été confiée au cabinet Technologia pour enquêter sur les risques psychosociaux. S'ensuit la mise en place d'un questionnaire auquel 6 000 salariés ont répondu. Les résultats indiquaient que plus de 30 % d‘entre eux était en situation de tension au travail. Après la publication de ce rapport, la direction décide de mener des actions sur ce sujet[14],[15]. En 2012, la cour d'appel de Versailles a reconnu la « faute inexcusable » du groupe Renault dans le cas de 2006, le premier suicide[16].
↑« Suicide d'un salarié de Renault: la «faute inexcusable» reconnue en appel », Libération, (lire en ligne)
↑Élise Barthet et Jean-Claude Delgènes - directeur général de Technologia, « Comment Renault a fait face aux suicides au technocentre de Guyancourt », Le Monde, (lire en ligne)