Tafari Benti est né près d'Addis-Abeba. Il rejoint l'armée éthiopienne à l'âge de 20 ans, est diplômé de l'académie militaire de Holeta Genet et sert dans les deuxième, troisième et quatrième divisions. En 1967, il est attaché militaire à Washington, DC, où il est victime de discrimination raciale avec plusieurs autres collègues éthiopiens.[réf. nécessaire]
Dans la soirée du , le charismatique lieutenant général Aman Andom, président de l'Éthiopie et qui est en lutte pour le pouvoir avec les autres membres du Derg, est tué lors d'une fusillade à son domicile. Mengistu Haile Mariam est président par intérim jusqu'à ce que le Derg nomme Tafari Benti à ce poste. Il est alors brigadier général de la quatrième division, basée à Asmara.
Au cours de son mandat, il constitue le visage public du Conseil du gouvernement, prononçant les annonces publiques du Derg. Parmi celles-ci figure l'annonce du , dans laquelle il est déclaré que le Derg créerait un parti politique pour soutenir ses objectifs, aligné sur le Parti communiste de l'Union soviétique. Pendant son gouvernement, en , la monarchie est finalement officiellement abolie, proclamant son remplacement par un gouvernement socialiste d'inspiration marxiste-léniniste.
Au sein du Derg, Tafari Benti occupe le poste de président et donc de chef d'État, mais c'est le vice-président Mengistu Haile Mariam qui s'affirme progressivement comme le principal et seul dirigeant politique.
En 1976, des affrontements ouverts entre les membres des deux plus grandes organisations marxistes-léninistes (l'Ihapa et le MEISON) commencent dans le pays. Ils se transforment en meurtres de partisans de Mengistu Haile Mariam et d'employés du gouvernement. Ainsi, Theodoros Bekel et Themeslin Medé — des dirigeants syndicaux — sont tués. En , des militants de l'Ihapa attaquent Mengistu Haile Mariam lui-même, ce qui met ce dernier en colère[1].
Le , Tafari Benti, accusé de favoriser l'Ihapa, est abattu avec 7 autres membres du Derg ; Mengistu lui succède comme chef de l'État éthiopien[2].