Une blessure par balle est un traumatisme physique causé par une balle d'une arme à feu[9],[10]. Les dommages peuvent inclure des saignements, des fractures, des dommages aux organes, une infection de la plaie, ou la perte de la capacité de bouger une partie du corps[2]. Les dégâts dépendent de la partie du corps touchée, du chemin suivi par la balle à travers le corps, ainsi que du type et de la vitesse de la balle[10]. Les complications à long terme peuvent inclure l'empoisonnement au plomb et le trouble de stress post-traumatique (SSPT)[1],[2],[11].
Les hommes jeunes sont surreprésentés à la fois chez les fauteurs et chez les victimes de violence par arme à feu. Là où les armes à feu sont plus facilement disponibles, les tentatives de suicide ont plus de probabilité de réussite, et les agressions de devenir des homicides[13].
En 2015, environ un million de blessures par balle ont été causées par des violences interpersonnelles[7].
En 2016, les armes à feu ont fait 251 000 morts dans le monde, contre 209 000 en 1990[8]. Parmi ces décès, 161 000 (64 %) étaient le résultat d'une agression, 67 500 (27 %) étaient le résultat d'un suicide et 23 000 (9 %) étaient des accidents[8].
Aux États-Unis, les armes à feu ont fait environ 40 000 morts en 2017[14]. Cela correspond à un taux de 3,5 meurtres pour 100 000 habitants. Le pays qui a le record, le Honduras, a un taux de 56 homicides pour 100 000 habitants. Aux États-Unis, une étude de 2016 indique que les coûts économiques dus aux blessures par balle ont été estimés à 140 milliards de dollars américains par an[15].
Certains pays, en raison de leur législation et d'un grand contrôle des armes, ne connaissent pratiquement pas de blessures par arme à feu, comme la Grande-Bretagne, le Japon, la Norvège ou la Corée du Sud[16].
Les décès liés aux armes à feu sont plus fréquents chez les hommes âgés de 20 à 24 ans[8].
Pour les jeunes américains de moins de 20 ans, les CDC américains indiquent qu'en 2022 les blessures par arme à feu sont la première cause de mortalité. 4 368 enfants et adolescents ont péri ainsi, alors les accidents de la route ont provoqué 4 036 décès. Les courbes des décès par balle et pas accident de la route se sont croisées en 2020[18].
Les blessures par balle mortelles sont pour les deux-tiers le résultat d'un homicide. 30% des décès sont dus à des suicides, 3% à des accidents, et 2% de circonstances inconnues. Les jeunes Afro-Américains ont quatre fois plus de risques d'être tués par arme à feu que les jeunes Blancs, dont le plus grand nombre de décès concerne les accidents de la route. Les jeunes Améridiens sont le deuxième groupe le plus touché par les décès par armes à feu. Les taux de décès par arme à feu les plus élevés sont situés dans la capitale américaine Washington, puis la Louisiane et l'Alaska[18].
Décès par balles en France
En 2022, la France compte environ 1 500 à 1 700 morts par armes à feu chaque année. Environ 2% des morts sont des accidents, 9% des homicides et 78% des suicides[16].
D'après le spécialiste Vincent Laforge, urgentiste à Marseille, les blessures par balles sont très graves dans les trois-quarts des cas : 90% des suicides par arme à feu et 70 à 75% des homicides par balles conduisent à la mort. Selon Vincent Laforge, les armes à feu causant les blessures les plus graves sont celles maniées par des tireurs compétents, même s'il est vrai qu'il est plus difficile de manquer la cible avec une Kalachnikov qui tire en rafale qu'avec un revolver. Le spécialiste estime que l'arme la plus meurtrière est le fusil de chasse utilisé à une distance inférieure à 30 mètres : un fusil envoie 33 grammes de plomb contre 8 grammes pour une balle de Kalachnikov. Une seule chevrotine peut tuer une personne[16].
Formation
Le spécialiste Vincent Laforge signale que les médecins chirurgiens ont besoin d'une formation minimale pour soigner les blessures par balles : il faut notamment savoir que le fusil de chasse envoie aussi des morceaux de plastique qui sont une source d'infection et doivent être retirés de la blessure. Selon l'expert, il faudrait former tous les intervenants, voire le public : par exemple, la mise en place d'un garrot peut sauver le blessé, car la mort survient généralement par hémorragie, qu'il est indispensable de stopper. Il peut être également utile de se servir de pansements hémostatiques, de ceintures pelviennes, etc.[16]
LBD
Concernant les LBD40 millimètres, une munition en caoutchouc, les balles sont conçues pour ne pas pénétrer dans le corps, mais un impact au niveau des yeux peut provoquer l'explosion du globe oculaire. Ce type de balle peut également provoquer des lésions dentaires ou de très gros hématomes[16].
↑JS Stein et E Strauss, « Gunshot wounds to the upper extremity. Evaluation and management of vascular injuries. », The Orthopedic clinics of North America, vol. 26, no 1, , p. 29–35 (PMID7838501)
↑ a et bLK Lee, EW Fleegler, C Farrell, E Avakame, S Srinivasan, D Hemenway et MC Monuteaux, « Firearm Laws and Firearm Homicides: A Systematic Review. », JAMA Internal Medicine, vol. 177, no 1, , p. 106–119 (PMID27842178, DOI10.1001/jamainternmed.2016.7051)
↑ a et bJ Santaella-Tenorio, M Cerdá, A Villaveces et S Galea, « What Do We Know About the Association Between Firearm Legislation and Firearm-Related Injuries? », Epidemiologic Reviews, vol. 38, no 1, , p. 140–57 (PMID26905895, PMCID6283012, DOI10.1093/epirev/mxv012)
↑ ab et c(en) John Breeze, Jowan G. Penn-Barwell, Damian Keene, David O'Reilly, Jeyasankar Jeyanathan et Peter F. Mahoney, Ballistic Trauma: A Practical Guide, Springer, , 4e éd. (ISBN9783319613642, lire en ligne [archive du ]), p. 75
↑ a et bCollaborators. GBD 2015 Disease and Injury Incidence and Prevalence, « Global, regional, and national incidence, prevalence, and years lived with disability for 310 diseases and injuries, 1990-2015: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2015. », Lancet, vol. 388, no 10053, , p. 1545–1602 (PMID27733282, PMCID5055577, DOI10.1016/S0140-6736(16)31678-6)
↑ abcde et fCollaborators. Global Burden of Disease 2016 Injury, M Naghavi et LB Marczak, « Global Mortality From Firearms, 1990-2016 », JAMA, vol. 320, no 8, , p. 792–814 (PMID30167700, PMCID6143020, DOI10.1001/jama.2018.10060)
↑Aaron, Fadale, Harrington et Born, « Posttraumatic stress disorders in civilian orthopaedics », The Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons, vol. 19, no 5, , p. 245–50 (PMID21536623, DOI10.5435/00124635-201105000-00001)
↑McLean, Harris, Cullen et Maier, « Firearm-Related Injury and Death in the United States: A Call to Action From the Nation's Leading Physician and Public Health Professional Organizations », Annals of Internal Medicine, vol. 171, , p. 573 (PMID31390463, DOI10.7326/M19-2441)
↑Rhee, Moore, Joseph et Tang, « Gunshot wounds: A review of ballistics, bullets, weapons, and myths », The Journal of Trauma and Acute Care Surgery, vol. 80, no 6, , p. 853–67 (PMID26982703, DOI10.1097/TA.0000000000001037)