La première européenne a suivi en avec une performance du London Contemporary Orchestra au Southbank Centre[2].
La première française a eu lieu le vendredi à l'Auditorium de la Maison de la Radio à Paris par l'Orchestre Philharmonique de Radio France, avec la mezzo-soprano béninoise Angélique Kidjo et Iveta Apkalna à l'orgue, sous la direction de Krzysztof Urbański.
Basée sur l'album Lodger écrit par David Bowie en 1979, elle complète une trilogie de symphonies de Glass s'inscrivant en parallèle à la trilogie berlinoise de Bowie. Ainsi, les albums Low et "Heroes" avaient auparavant inspiré les première et quatrième symphonies de Glass, respectivement[2]. Glass avait annoncé son intention d'écrire cette troisième œuvre dès 1997, déclarant au Los Angeles Times avoir discuté avec Bowie de sa composition[3].
Critique
La première mondiale a reçu une critique très positive du LA Times, qui a félicité la soliste Angélique Kidjo pour « éclairer à tous les niveaux »[4] les paroles de David Bowie.
Le San Francisco Classical Voice ne fut pas du même avis, qualifiant l’œuvre de « bourrée telle un divan déformé »[5] et critiquant le choix de la soliste, la mezzo-soprano béninoise Angélique Kidjo, pour interpréter l’œuvre.
La première à Londres au Royal Festival Hall a été positivement commentée par le Financial Times complimentant la performance de Angelique Kidjo : "Avec une voix très grave, à la manière de Marlene Dietrich, elle apporta un présence expressionniste vivifiante, réimaginant la poésie surréaliste de Bowie dans le style Cabaret de Weimar. Elle s'est montrée impressionnante à la hauteur d'un rôle exigeant."[6]. le magazine Bachtrack donna une critique favorable aussi: "Glass a écrit l’œuvre en gardant à l’esprit la voix puissante et la présence de Kidjo qui elle a donné une performance d'une présence et d'une force profondes; sa voix commençant dans un bourdon chromatique déterminé qui suivit les lignes chromatiques de Glass, entraînant le public dans un voyage s'élargissant petit à petit et se remplissant d'émotion au fur et à mesure que la symphonie progressait. La musique elle-même est luxuriante et puissante, surmontée par la présence de l'imposant orgue du Royal Festival Hall, qui joue le rôle de parent imposant pour l'orchestre."[7]