Le Standard de Liège est connu comme l'un des plus grands clubs de Belgique et est également réputé pour ses supporters qui se distinguent comme étant parmi les plus reconnus du pays[1],[2].
L'ambiance du club est régie par plusieurs groupes de supporters, dont les plus actifs sont les Ultras Inferno 96 (UI96) et le Publik Hysterik Kaos 04 (PHK 04), qui sont fédérés par La Famille des Rouches qui regroupe environ 70 clubs de supporters réparties dans toute la Belgique, ce qui représente environ 14 000 membres abonnés.
À noter que pour la saison 2011-2012, il y a 25 000 abonnés permanent pour chaque match à domicile.
L'expression « Chaudron de Sclessin » est également dérivé de celle-ci, faisant référence aux usines ArcelorMittal situées en face du stade.
La famille des Rouches
Une asbl officielle, la Famille des Rouches, regroupe environ 70 clubs de supporters dans tout le pays qui représentent 14 000 membres abonnés[3].
Son but est d'être l'intermédiaire entre la direction du club et les groupes de supporters. L'adhésion des clubs à cette asbl est obligatoire pour être reconnu officiellement par le Standard. La Famille des Rouches asbl a été fondée le . Elle est présidée par Louis Smal. L'association comprend des membres de la direction, du conseil d'administration du club et des représentants des supporters (francophones et néerlandophones), des Ultras et du Fan Coaching.
Les buts de l'asbl sont:
organiser, avec les clubs de supporters reconnus, des animations lors des matchs de l'équipe première et rechercher les budgets nécessaires ;
faire appliquer et mettre en pratique les réglementations légales en matière de sécurité pour les supporters dans le stade ;
définir une politique d'actions sociales ;
négocier avec la S.A. Standard de Liège les actions et avantages promotionnels des clubs officiels de supporters ;
gérer la représentation des joueurs, entraîneurs, membres du staff technique et dirigeants aux activités organisées par les clubs officiels de supporters[4].
Groupes de supporters
Nom
Abréviation
Date de création
Emplacement Stade
Kop Rouches 68 (Dissous)
1968
Tribune II latérale (T2)
Hell Side 81
HS81
1981
Tribune Terril (T3)
Ultras Inferno 96
UI96
1996
Tribune Terril (T3)
Publik Hysterik Kaos 04
PHK 04
2004
Tribune Meuse (T4)
RSCL Youth
2013
Kop Rouches 68
Le Kop Rouches 68 fut le premier club de supporters du Standard de Liège, ils occupaient la Tribune II du Kop rouche[5].
Fondé en 1968 par quelques jeunes dont Daniel Renard (La Meuse), le groupe s'était inspiré du spectacle offert par les supporters de Manchester United FC lors de la finale de la Coupe des clubs champions 1967-1968 qui les opposait au Benfica Lisbonne.
C'est ainsi que des jeunes viennent animer le KOP de l'enfer de sclessin avec leurs différents drapeaux ou trompettes[5].
Ils se retrouvaient pour confectionner tout cela, au-dessus du Café-Restaurant « Le Bois d'Avroy », juste à côté du Parking Terril, sans savoir que près de 35 ans plus tard, un local naîtra de ce même Café[5].
En effet il s'agit de la COSA SL, une ASBL fondé à l'initiative des Ultras Inferno et en partenariat avec le Hell Side 81.
Hell Side 81 (HS81)
Les Hell Side 81 sont un des principaux clubs de supporters du Standard, groupe Hooligan du Standard bien connu les membres de ce groupe sont basés en Tribune 3 avec les Ultras Inferno[6].
Vers le début des années 1980, de jeunes membres du Kop Rouches 68 commencent à scander des chants agressifs en raison de l’influence Hooligans des clubs britanniques alors que les anciens du Kop ne voient pas d’un très bon œil l’introduction de ces chants parmi leur répertoire[7].
Ces jeunes quittent dès lors, le Kop Rouches 68 pour former le Hell Side 81 qui voit le jour lors de la saison 1981-1982, Hell Side signifie les bas-côtés de l’enfer.
C'est comme ça qu'un mouvement hooligan naît à Sclessin[7].
Au début, le groupe est composé d'un petit nombre de personnes et font pâle figure face au Hooligan d'Anderlecht, de l'Antwerp ou encore du Club de Bruges mais avec l'Affaire Standard-Waterschei, les résultats du Standard de Liège sont très décevants, de plus les autres supporters se moquent du club liégeois et la presse belge ne lui pardonne rien[7].
Et c'est en partie pour ça que de plus en plus de supporter du Standard viennent en masse dans le groupe et d'un peu partout en Belgique, du Hainaut à la Flandre en passant par Bruxelles et qu'un autre groupe hooligan se forme, le Wallons Casuals Firm (WCF)[7].
Ainsi de 1985 à 1992, bien que le Standard de Liège est très décevant au point de vue des résultats, il fut connu comme le club ayant un des plus dangereux groupe de Hooligans du pays, provoquant même un rapport du ministère de l’intérieur le mentionnent un accroissement très net des difficultés au Standard[7].
Le bilan de la saison 1991-1992 place sans équivoque le Hell-Side au sommet de la violence en Belgique : 57 % des matchs à domicile et 55 % des rencontres à l’extérieur du Standard ont connu de sérieux incidents, il est aussi reconnu comme le groupe de supporters le plus haïs du pays car c'est le seul club de supporters réellement dangereux en Wallonie[7].
C'est pour ça qu'à chaque déplacement du club en Flandre, fleurissent dans les stades les drapeaux flamands ainsi que les chants anti-wallon[7].
Ce mouvement hooligan s'atténua lors de la fin des années 1990 grâce à un autre mouvement, le mouvement Ultra et donc plusieurs membres du HS81 le quittèrent pour aller rejoindre le UI96[7].
Ultras Inferno 96 (UI96)
Les Ultras Inferno 96 sont un des principaux groupes de supporters du Standard; les membres de ce groupe sont basés en Tribune 3 avec le Hell Side 81.
Surnommés UI96, ils se définissent comme un groupe de supporters anti-fasciste et anti-raciste[8].
Fondé en 1996, ils incluent le mouvement Ultra au sein du Stade de Sclessin (ainsi que dans la Belgique entière), surnommé l'Enfer de Sclessin dont le nom Ultra Inferno.
Ce groupe montre qu'il soutient l'équipe du Standard à l'aide de tifos, banderoles ou encore divers chants.
Pour ce faire, une ASBL fut créée en 2002, à savoir la COSA SL (Cellule d’Organisation de Spectacles et Animations Standard de Liège).
Cette association met à la disposition du groupe un local. Elle est gérée de manière autonome par les UI96.
Les Ultras Inferno sont répartis en cinq sections : les Ultras Inferno Hainaut, les Ultras Inferno Bruxelles-Brabant, les Inferno Girls, les Gioventù Inferno et les Sconvolts Old Ultras :
Section Hainaut : c'est lors de la saison 2001/2002, que deux membres actifs du groupe eurent l’idée de créer une section UI96 dans la région de « Mons-Borinage », dans le Hainaut. La Section Mons-Borinage devient donc la première section du groupe[9] ;
Ultras Inferno Bruxelles : c'est lors de la saison 2002/2003, que deux membres actifs du groupe eurent l’idée de créer une section UI96 pour Bruxelles, afin de faire connaître le groupe dans cette région. Des membres de Bruxelles ;
Inferno Girls : elle a été créée en 2006 et est composée exclusivement de filles[10] ;
Gioventù Inferno : créée en 2008, cette section est en quelque sorte la « jeune garde » des UI96, autrement dit la relève du groupe, les membres qui la compose sont âgés entre 15 et 25 ans[11] ;
Sconvolts Old Ultras : cette section est à la base un délire entre quelques "anciens du groupe" UI96 reprenant les membres les plus actifs depuis longtemps.
Publik Hysterik Kaos 04 (PHK 04)
Les Publik Hysterik Kaos 04 sont un des principaux clubs de supporters du Standard, les membres de ce groupe sont basés en Tribune 4.
Depuis la rénovation du Stade de Sclessin pour l'Euro 2000, la tribune "Vercourt", mieux connue sous le nom de T4, était parfois vide, voir fermée hormis les supporters adverses et quelques actions de promotion à caractère socio-culturel.
Face à ce problème, la réputation du Standard de Liège et de ses supporters était entachée, c'est pour cela que quelques amis se lancèrent un pari fou : ramener l’animation en T4.
Ce projet va donc voir naître en 2004 un nouveau groupe de supporters, le Publik Hysterik Kaos 04 (PHK 04).
Depuis, la tribune est renommée Torcida Meuse par le PHK04[12].
À noter que le club comporte, tout comme les UI96, d'une section dans la province de Hainaut, dénommée PHK Hainaut[13].
RSCL Youth (2013)
En 2013, un nouveau groupe de supporters voit le jour, les RSCL Youth. Ils se caractérisent par leur côté free-fighteur, une forme moderne du hooliganisme. Ce sont avant tout des jeunes supporters comme les autres venant des autres groupes à la différence qu'ils aiment se battre pour l'honneur du blason. Ils se donnent la plupart du temps rendez-vous dans les bois à l'abri des regards, contre un autre groupe identique d'un autre club belge ou européen et se battent à mains nues après avoir au préalable décidé du nombre de participants.
Historiquement, le mouvement vient des pays de l’Est.
Vu la
présence sécuritaire autour
des stades, les échauffourées
se sont déplacées loin de
ceux-ci avec des rendez-vous
pris à l’avance et le mouvement s’est « professionnalisé ».
Les participants ont commencé à s’entraîner en semaine via différents sports de
combat, et il y a un presque
un championnat de ces « bagarres libres ».
Tout se déroule à la loyale,
avec des règles, entre personnes consentantes. On
pourrait parler d’un sport,
d’un « fight club ».
Les assistances maximum ont été observées au début des années 1980 (40 000). En moyenne, ce sont les dernières saisons qui ont connu les plus grandes affluences (depuis 2005). À l'inverse, les moins bonnes années (en moyenne) se situent à la fin des années 1980.
Saison
Moy.
Max.
1963-1964
16 133
30 000
1964-1965
15 233
30 000
1965-1966
16 267
28 000
1966-1967
16 500
36 000
1967-1968
15 100
32 000
1968-1969
20 600
35 000
1969-1970
22 487
38 000
1970-1971
21 267
35 000
1971-1972
19 533
40 000
1972-1973
15 300
25 000
1973-1974
20 333
35 000
1974-1975
18 210
35 000
1975-1976
14 294
30 800
1976-1977
14 059
31 000
1977-1978
18 118
40 000
1978-1979
16 882
30 000
Saison
Moy.
Max.
1979-1980
22 236
40 000
1980-1981
17 824
40 000
1981-1982
18 882
40 000
1982-1983
17 914
36 000
1983-1984
14 324
27 000
1984-1985
10 118
35 000
1985-1986
14 235
38 000
1986-1987
8 500
32 000
1987-1988
9 106
17 000
1988-1989
11 353
25 000
1989-1990
12 706
25 000
1990-1991
15 324
25 000
1991-1992
15 429
25 000
1992-1993
13 024
26 400
1993-1994
12 020
18 000
1994-1995
16 206
28 000
Saison
Moy.
Max.
1995-1996
11 147
18 000
1996-1997
13 011
27 000
1997-1998
12 517
20 000
1998-1999
13 638
25 000
1999-2000
16 801
29 000
2000-2001
15 974
30 000
2001-2002
12 729
23 000
2002-2003
14 743
19 755
2003-2004
16 888
26 000
2004-2005
16 882
27 000
2005-2006
22 735
26 000
2006-2007
22 846
26 600
2007-2008
25 785
29 173
2008-2009
26 525
28 000
2009-2010
26 213
27 398
2010-2011
25 638
27 544
Saison
Moy.
Max.
2011-2012
25 113
27 696
2012-2013
21 949
27 500
2013-2014
24 967
29 000
2014-2015
24 474
27 721
2015-2016
22 493
27 750
Incidents et faits
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: Confrontation entre les deux noyaux durs des supporters du Standard (Hell-Side) et de La Gantoise (Rebel Side) au pied du vieux "terril" d'Ougrée après avoir affronté ensemble les forces de l'ordre. La police procède dès lors à une vingtaine arrestation[15].
: Énorme bagarre sur la pelouse de Sclessin entre le Hell-Side du Standard et le O-Side d'Anderlecht au coup de sifflet final, à la suite de la défaite 1-2 des rouches mais également en raison des incidents en gare de Schaerbeek lors du match aller. On dénombre 20 à 25 blessés léger et une vingtaine d'arrestation administrative et juridique[16].
: Lors du match opposant le Sporting Anderlecht au Standard de Liège lors de la saison 2009-2010, l'international belge et standardman Axel Witsel commet une faute sur le défenseur polonais Marcin Wasilewski, lui causant une double fracture ouverte du tibia et du péroné droit[17],[18]. Axel Witsel reconnaît sa faute, mais nie avoir voulu blesser le joueur adverse. Witsel reçoit un carton rouge pour cette faute et se voit suspendu pendant huit matchs de championnat[19].
: Après une série de quatre match sans victoire, le Standard recevait l'ennemi héréditaire, le RSC Anderlecht. C'est le Sporting d'Anderlecht qui ouvre la marque grâce à Milan Jovanovic, conséquence le terrain est envahi par des fumigènes et des chants anti-Duchatelet retentissent dans les tribunes, le match reprend par la suite et le Standard gagne 2 à 1 grâce à Frédéric Bulot[20].
: 5 000 supporteurs du Standard ont manifesté contre le président Roland Duchatelet, ceux-ci ont montré leur mécontentement en défilant dans les rues et en lançant des pétards, des fumigènes et en scandant des chants anti-Duchatelet. Les supporters ont ensuite envahis le Stade de Sclessin[21].
: Affichage par les Publik Hysterik Kaos 04 (PHK 04), lors de la rencontre Standard-Anderlecht, d'un tifo représentant Tony Montana, héros du film Scarface, tirant sur une personne au sang mauve avec une phrase ironique "Dites bonjour à votre pire ennemi"[22].
: Affrontement entre les supporters du Standard de Liège et du Feyenoord Rotterdam, lors de la deuxième journée de la Ligue Europa, les supporters liégeois envahissent la zone-tampon du stade pour provoquer les supporters néerlandais, 28 supporters liégeois sont arrêtés, cependant la police néerlandaise fait une généralité de 2000 supporters, et des innocents ont reçu des coups de matraque sans raison de la part des policiers[23].
: Des supporters du Standard qui voit leur équipe perdre 2 à 0, jettent des fumigènes ou encore des sièges sur le terrain, la rencontre est alors arrêtée à la 89e minute, elle reprend mais le but de Paul-José M'Poku ne changera rien : les jets reprennent suivis de l’invasion du terrain, la rencontre est alors annulée et le Standard se voit infliger une amende de 5 000 euros pour ses débordements[24].
: Affrontement entre les supporters du Standard de Liège et la police belge, après la rencontre Standard-Feyenoord, lors de la sixième journée de la Ligue Europa, 200 à 300 jeunes hooligans, ne faisant pas tous partie des supporters du Standard, s'en prennent à la police belge qui compte 16 policiers locaux et fédéraux blessés ainsi que d'importants dégâts sur six de leurs véhicules. La police procède dès lors à 26 arrestations[26].
: Affichage par les Ultras Inferno, lors de la rencontre Standard-Anderlecht, d'un tifo représentant un Steven Defour décapité par un personnage repris des films Vendredi 13, avec la légende "Red or Dead" ("Rouge ou mort"). L'action a été réalisée à l'insu des dirigeants du club, qui évoquent des sanctions possibles[27],[28]. L'action coïncide notamment avec la décapitation la veille d'un ressortissant japonais par l'État islamique, alors que le Standard compte deux joueurs nippons, largement suivis par la presse japonaise[29]. À la suite des polémiques suscitées, les responsables de la confection du tifo indiquent que l'ouvrage a été envisagé dès , impliquant que « c’est l’actualité qui nous a rattrapés et non l’inverse »[30]
: Choc wallon sous haute tension à Charleroi, la rencontre est tout d'abord retardée à cause des importants fumigènes déployés par les supporters du Standard. Le Standard ouvre la marque mais encaisse deux buts, le mécontentement des rouches se fait entendre et des jets de pétards font suspendre le match[31]. La rencontre se poursuit et le Standard remporte finalement le match 2 à 3[31].
: Finale de la Coupe de Belgique, des supporters provoquent les policiers et des débordements ont lieu devant la Bourse de Bruxelles, les stations de la Bourse et Anneessens sont temporairement fermées, les supporters se sont également fait remarquer dans le piétonnier ainsi que dans le hall de la Gare de Bruxelles-Central, plus de 100 personnes sont arrêtées[32],[33].