La posture du cheval au trot est similaire à celle des statues antérieures, avec l'antérieur droit levé, mais contrairement à la statue équestre de Marc Aurèle, Cosme utilise des étriers et son cheval est tenu par la bride, mais sans trop de tension. Cosme, comme Gattamelata, tient un bâton de maréchal, est en armure, son épée rangée dans son fourreau.
Le cheval a été conçu en 1591 en une fois, le monument a été finalisé en 1594[1]. Le poids combiné des deux est de 23 000 livres[3].
Cette œuvre connut de suite un grand succès, notamment grâce aux nombreuses copies de taille réduite qui furent réalisées. L'atelier de Jean Bologne, à la suite de ce succès européen, se dota d'une organisation lui permettant de produire en grande série des statuettes quasiment identiques, modifiant de petits détails et surtout la tête du cavalier qui faisait l'objet d'un assemblage distinct pour la remplacer par celle du client[1].
Elle s'imposa comme le modèle iconique de l'image du « parfait monarque » à l'ère de l'absolutisme. Elle inspira la statue équestre de Henri IV à Paris qui était dressée sur le Pont-Neuf avant d'être détruite à la Révolution française, ainsi que les statues équestres de Philippe III et Philippe IV à Madrid érigées respectivement sur la Plaza Mayor et la Plaza de Oriente[1].
Quelques décennies plus tard, Ferdinand Ier de Médicis eut son propre monument équestre sur la Piazza dell'Annunziata[4].
Références
↑ abcd et e(en) Giovanni Battista Tomassini, The Italian Tradition of Equestrian Art, Franktown, Virginia, USA, Xenophon Press, , 288 p. (ISBN9780933316386), The Neapolitan coursers (page 70).