Ses récitals à la salle Gaveau ou au théâtre des Champs-Élysées lui valent le succès du public, comme lors de son « marathon Franz Liszt » en février 1987 où il est bissé plus de trente minutes[3], ce qui fait dire au critique musical Pierre Petit : « Stéphane Blet, c'est plus que du simple piano, c'est la musique elle-même »[réf. nécessaire].
À l'âge de dix-neuf ans, il enregistre son premier disque, consacré à Franz Liszt.
Il signe un an plus tard avec Philips Classics, pour qui il enregistre deux nouveaux disques, toujours consacrés au compositeur hongrois, avec entre autres la sonate pour piano en si mineur, sélection des « meilleurs CD Diapason 1989 », qui fait écrire à André Boucourechliev : « De son corps à corps avec l'œuvre naît une superbe architecture, scandée tour à tour par la majesté et le lyrisme le plus intense. Et quelle sonorité ! […] On apprécie le véritable musicien et sa merveilleuse compréhension de l'œuvre […] on oublie tout pour s'adonner à l'émotion… c'est l'état de grâce ! ». Quant à Carlo Maria Giulini, il soulignera « une technique stupéfiante et le plus beau son de piano ».
En 1994, il transcrit intégralement pour piano seul la monumentale Faust-Symphonie de Liszt[5], ce qui lui vaut plusieurs prix dont celui de l'Association Franz Liszt. Il compose également un grand cycle de rhapsodiesturques et ottomanes et se voit décoré en 1996 par le gouvernement turc pour ce travail[6].
Il participe au jury de l'École normale de musique de Paris, avant d'y être nommé professeur, en 2001. Il a également présidé plusieurs concours internationaux, dont le Concours International de Piano d'Istanbul Orchestra Sion en 2013[6].
Il est aussi l'auteur de quelques ouvrages au sujet des œuvres de Frédéric Chopin, Erik Satie, Franz Liszt et Robert Schumann, ainsi que la traduction d'une méthode de piano américaine, Le Voyage Magique, parue aux éditions Leduc[7].
Gaël Brustier révèle en 2017 qu'il est proche d'Alain Soral et « l’un des conférenciers engagés dans la dénonciation de l’influence maçonnique. Il se livre à un exercice assez commun depuis deux siècles d'antimaçonnisme : le témoignage d’un ex-initié. En un mois, sa conférence a été visionnée 77 000 fois sur YouTube au cours du seul mois d’août. Stéphane Blet a réalisé un autre entretien de « repenti » visionné plus de 260 000 fois[10] ». Son antimaçonnisme comporte également une dimension antisémite, Blet déclarant que « la franc-maçonnerie est une institution juive »[11]. Il considère que la franc-maçonnerie aurait été progressivement infiltrée par les juifs, qui l'auraient ainsi détournée de son but initial afin de la transformer en une organisation nuisible aux nations et aux peuples et bénéficiant à Israël ainsi qu'au « mondialismesioniste »[11]. Il apparaît dans La France maçonnique, film réalisé par Paul-Éric Blanrue et Julien Teil, en compagnie de Dieudonné, de Jean-Yves Le Gallou, d'Emmanuel Ratier et de Pierre Hillard[12]. En septembre 2020, Stéphane Blet affirme son soutien au militant antisémite Hervé Ryssen, alors incarcéré[13]. En 2021, il écrit la préface du livre de Dieudonné, Réponse à Éric Zemmour[14].
Il meurt le à Genève, en tombant du balcon de l'appartement de ses amis, situé au sixième étage[20],[13]. Les enquêteurs privilégient la thèse du suicide[16].
Fantaisie ottomane et œuvres pour piano seul, par Isabelle Oehmichen et le Weiner Chamber Orchestra dirigé par Richard Weninger, Marcal Classics, 2005[24].
Hommage à Stéphane Blet, dix-sept pièces de musique de chambre par huit interprètes, par Morgane Dupuy (violon), Ekaterina Godovanedes (mezzo-soprano), Alexandre Paley, Evelina Borbei, Jean Muller, Natalia Sitolenko, Stéphane Blet et Antoine Terny (piano), Marcal Classics 070202, 2008[26].
Publications
Compositions
Les partitions de Stéphane Blet sont publiées notamment par les éditions Alphonse Leduc et Combre.
Essais sur la musique
La Faust Symphonie de Franz Liszt, histoire d'un chef-d'œuvre négligé, Paris, éditions Combre, 2005.
Introduction à l'art pianistique, suivi de Schumann ou les déchirements de la double personnalité, éditions Zurfluh, 2006[27].
L'Art d'interpréter les mazurkas de Chopin, éditions Jonaphil.
L'Énigme Satie, éditions Combre, 2006.
Essais sur l'occultisme
Sous le voile de l'occultisme, éd. Amalthée, Nantes, 2006
Traité herméneutique : Trésors occultes de la Franc-Maçonnerie, Cap Béar Éditions, 2010
↑ a et bAurélien Montagner, Le nationalisme conspirationniste soralien, une idéologie radicale et marginale de l’extrême droite française contemporaine, , 645 p. (lire en ligne), p. 209