Spermacoce prostrata est une herbacée atteignant jusqu'à 40 cm de haut, souvent faiblement ramifiée, hirtelleuses à glabrescente.
Les feuilles à base aiguës, mesurent 6-35 × 1-10 mm, comportent une stipule engainante longue de 1-1,5 mm, et des soies longues 3-7,1-3 mm.
Les inflorescences sont terminales et axillaires. Le calice porte (2, 3)4 lobes égaux à fortement inégaux, les plus longs mesurant 1-1,2 mm.
La corolle est blanche, longue de 1-1,2 mm, lobée sur environ la moitié de sa longueur.
Le fruit est de forme ellipsoïde, mesurant environ 1 × 1 mm[4].
Spermacoce prostrata a été longtemps combinée avec plusieurs autres taxons sous le nom de Spermacoce ocymoides Burm. f..
Au sein de son complexe, Spermacoce prostrata se distingue par ses capsules cartilagineuses et ses graines ornées d'environ 8 rangées longitudinales de perforations arrondies relativement grandes. Steyermark (dans les herbiers) a apparemment parfois confondu S. prostrata avec Spermacoce hispida. Le nom Spermacoce gracilis Ruiz & Pav. est probablement un synonyme de S. prostrata[4].
Écologie
Spermacoce prostrata est une adventice des sites humides perturbés tels que les bords de chemins et de rivières, à 50-400 m d'altitude[4].
En 1775, le botaniste Aublet a décrit cette espèce sous deux noms différents Spermacoce prostrata et Spermacoce radicans, dont les protologues sont les suivants :
Cette troiſième eſpèce diffère des deux précédentes par ſes tiges herbacées qui ſe répandent ſur la ſurface de la terre ; par ſes branches qui ſortent de chaque auTelle de deux feuilles preſque ſeſſiles, ovales, & ſimplement aiguës : celles-ci ſont vertes, douces & liſſes.
Cette eſpèce diffère de la précédents, parcequ'elle eſt vivace ; par fes racines qui ſortent de ſes nœuds; par ſes branches rameuſes, & qui naiſſent tantôt à droite, enſuite à gauche de l'aiſſelle d'une feuille , par ſes feuilles étroites & plus longues, & par ſes fleurs plus petites.
Les deux plantes ci-deſſus ſe plaiſent ſur les bords de la rivière d'Orapu. »
↑ abc et d(en) Rupert C. Barneby, Julian A. Steyermark (eds.), Paul E. Berry (eds.), Kay Yatskievych (eds.) et Bruce K. Holst (eds.), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 8, Poaceae–Rubiaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 874 p. (ISBN9781930723368), p. 531
↑(en) Wunderlin, R. P., Guide to the Vascular Plants of Florida, Gainesville, University Press of Florida, , p. 1–806
↑匍匐丰花草 pu fu feng hua cao, Spermacoce prostrata, « Flora of China », p. 328
↑(en) Davidse, G., M. Sousa Sánchez, S. Knapp et F. Chiang Cabrera, « Rubiaceae a Verbenaceae », dans G. Davidse, M. Sousa Sánchez, S. Knapp & F. Chiang Cabrera (eds.), Flora Mesoamericana., vol. 4, St. Louis, Missouri Botanical Garden Press, , i–xvi, 1–533., chap. 2
↑(en) S. L. PORTMAN, J. H. FRANK, R. MC SORLEY et N. C. LEPPLA, « Nectar-Seeking and Host-Seeking by Larra bicolor (Hymenoptera: Crabronidae), a Parasitoid of Scapteriscus Mole Crickets (Orthoptera: Gryllotalpidae) », Environ. Entomol., vol. 39, no 3, , p. 939Ð943 (DOI10.1603/EN09268, lire en ligne)
↑Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 58