Sophie Béroud, née le , est une politiste française. Elle est spécialisée dans la sociologie politique du syndicalisme.
Biographie
Carrière
Sophie Béroud est docteure en science politique. En 2003, elle a soutenu une thèse de doctorat à l'Institut d'études politiques de Paris intitulée « La politique des particularismes : revendications autonomistes et créations identitaires dans l'Espagne des communautés autonomes sans "nationalité historique" », réalisée sous la direction de Guy Hermet[1].
Elle publie plusieurs études où elle étudie les raisons du désengagement des jeunes dans le syndicalisme[3],[4].
Ses travaux universitaires ont été repris dans des études de sociologie anglo-saxones sur le déclin du syndicalisme français (en nombre d'adhérents) alors que sa capacité à mobiliser les oppositions face à des réformes impopulaires reste importantes[5] ou pour analyser sur la présentation de la précarisation du travail au début des années 2000, sur les chantiers navals, dans des documentaires tournés par des cinéastes français tels que Jean-Marc Moutout (Le dernier Navire), Sabrina Malek et Arnaud Soulier (Un Monde moderne) ou Marcel Trillat (Les Prolos)[6].
Publications
Ouvrages personnels
Le Devenir de l’Europe, Paris, Éditions de l'Atelier, 1997, en collaboration avec Jean Weydert, traduit en portugais en 2002 : O Futuro da Europa, Lisbonne, Ambar, Colecção « Que Futuro ? »
Le Mouvement social en France. Essai de sociologie politique (en coll. avec René Mouriaux et Michel Vakaloulis), La Dispute, 1998[7].
Cellatex. Quand l'acide a coulé. (en coll. avec René Mouriaux et al.), Paris, Syllepse, 2001
Sophie Béroud, Paul Bouffartigue, Henri Eckert et Denis Merklen, En quête des classes populaires: un essai politique, la Dispute, (ISBN978-2-84303-278-3)[9].
Sophie Béroud, Elyane Bressol, Jérôme Pelisse et Michel Pigenet (dir.), La CGT (1975-1995). Un syndicalisme à l’épreuve des crises, Nancy, Arbre bleu, , 546 p.[13],[14].
avec Martin Thibault, En luttes. Les possibles d'un syndicalisme de contestation, Paris, Raisons d'agir éditions, 2021, (ISBN979-10-97084-12-7)[15],[16],[17],[18].
« Continuités et évolutions de la conflictualité sociale », dans Le conflit en grève ?, sous la direction de Jean-Michel Denis, La Dispute, 2005 (ISBN2843031141)
« Le temps d’une transgression des frontières politiques et syndicales. Structuration et marginalisation de réseaux d’anciens syndicalistes au service de la campagne de F. Hollande » dans Le lobbying électoral. Groupes en campagne présidentielle (2012), sous la direction de Guillaume Courty et Julie Gervais, Presses Universitaires de Septentrion, 2016 (ISBN9782757413852)
Direction d’ouvrages collectifs
Le Souffle de décembre. Le Mouvement social de 1995 : continuités, singularités, portée, Avec René Mouriaux, Éditions Syllepse, 1997 (ISBN2907993615)[19], réédité sous le titre Le souffle de l'hiver 1995, en 2001, Éditions Syllepse.
L'année sociale, 2002, avec René Mouriaux[20],[21],[22]
La lutte continue ? Les conflits du travail dans la France contemporaine, avec Jean-Michel Denis, Guillaume Desage, Baptiste Giraud, Jérôme Pelisse, Éditions du Croquant, 2008 (ISBN2914968493)[25],[26],[27]
Changer le monde, changer sa vie. Enquête sur les militantes et les militants des années 1968 en France, avec Olivier Fillieule, Camille Masclet et Isabelle Sommier (dir.) et avec le collectif Sombrero, Actes Sud, 2018[31]
Sur le terrain avec les gilets jaunes. Approche interdisciplinaire du mouvement en France et en Belgique, avec Anne Dufresne, Corinne Gobin et Marc Zune, Presses universitaires de Lyon, « Actions collectives », 2022[32],[33]
↑François-Xavier Bourmaud, « Une enquête pointe les difficultés des syndicats à recruter les 18-30 ans - Pourquoi le syndicalisme n'attire pas les jeunes », Le Figaro,
↑(en) Susan Milner et Andrew Mathers, Membership, influence and voice : a discussion of trade union renewal in the French context, Industrial Relations Journal, Wiley (no 44:2), (lire en ligne), p. 122–138
↑(en) Audrey Evrard, « French Documentary Perspectives on the Collective Politics of the Atlantic Shipyards, a Global Workplace », Working USA, vol. 17, no 1, , p. 61–76 (ISSN1089-7011 et 1743-4580, DOI10.1111/wusa.12094, lire en ligne, consulté le )
↑Claudie Weill, « Sophie Béroud, René Mouriaux, Michel Vakaloulis, Le mouvement social en France : essai de sociologie politique, Paris, La Dispute, 1998 », L'Homme et la société, vol. 131, no 1, , p. 164–165 (lire en ligne).
↑P.M., « EDF et GDF, un conflit populaire - Les Robins des bois de l'énergie, par Sophie Béroud, Éditions Le Cherche-Midi, 2005, 10 euros. », L'Humanité, , p. 23
↑Juan Sebastian Carbonell, « Sophie Béroud, Paul Bouffartigue, Henri Eckert, Denis Mercklen, En quête des classes populaires. Un essai politique », Socio-anthropologie, no 35, , p. 197–199 (lire en ligne).
↑Jean-Michel Denis, « Baptiste Giraud, Karel Yon, Sophie Béroud, Sociologie politique du syndicalisme, Armand Colin, collection U, 2018, 223 p. », La nouvelle revue du travail, no 18, (lire en ligne).
↑Richard Robert, « « L’apport de la sociologie politique sera sans aucun doute majeur. Mais dispose-t-elle des outils intellectuels pour constituer le paradigme central d’une analyse du syndicalisme contemporain ? » : À propos de l’ouvrage de Baptiste Giraud, Karel Yon et Sophie Béroud, Sociologie politique du syndicalisme, Paris, Armand Colin, coll. « U », 2018, 224 pages », Négociations, (lire en ligne, consulté le )
↑Agathe Foudi et David Descamps, « Béroud (Sophie), Bressol (Élyane), Pelisse (Jérôme), Pigenet (Michel), dir., La CGT (1975-1995). Un syndicalisme à l’épreuve des crises, Nancy, Arbre bleu, 2019, 546 p. », Politix, vol. 133, no 1, , p. 233–236 (lire en ligne, consulté le ).
↑Charles Berthonneau, « Sophie Béroud, Élyane Bressol, Jérôme Pélisse et Michel Pigenet (dir.), La CGT (1975-1995). Un syndicalisme à l’épreuve des crises », Sociologie du travail, vol. 64, no 4, (lire en ligne).
↑Pierre-Henri Lab, « L'expérience Solidaires », L'Humanité, , p. 22.
↑Séverine Misset, « Sophie Beroud, Thibaut Martin, En luttes ! Les possibles d’un syndicalisme de contestation », La nouvelle revue du travail, no 20, (lire en ligne).
↑Pierre Judet, « Sophie Béroud et Tania Régin (dir.), Le roman social. Littérature, histoire et mouvement ouvrier. Paris, Les éditions de l’Atelier et Éditions ouvrières, 2002, 287 p. », Anthropologie et Sociétés, vol. 27, no 1, , p. 233–234 (lire en ligne).
↑Jean Magniadas, « L'Année sociale, Éditions Syllepse, 2004, 23 euros », L'Humanité, , p. 26
↑Marie Cartier, « Béroud (Sophie), Denis (Jean-Michel), Desage (Guillaume), Giraud (Baptiste), Pelisse (Jérôme), La lutte continue ? Les conflits du travail dans la France contemporaine, Bellecombe-en-Bauge, Éditions du Croquant, 2008, 159 p., bibliographie. », Politix, vol. 86, no 2, , p. 209–213 (lire en ligne).
↑Clément Lefranc, « La lutte continue ? Les conflits du travail dans la France contemporaine », Sciences humaines, vol. 202, no 3, , p. 60–60 (lire en ligne).
↑Nicola Cianferoni, « Notes de lecture / Relectures », Négociations, vol. 14, no 2, , p. 97–106 (lire en ligne).
↑François Granier, « Lectures », Sociologies pratiques, vol. 21, no 2, , p. 149–163 (lire en ligne).