Immédiatement, sa famille fait part de la crainte que Sofia soit torturée. Trois jours après son arrestation, elle apparaît dans une vidéo où elle affirme être la rédactrice en chef de la chaîne Telegram Nexta, surnommée « le livre noir de la Biélorussie ». Ces propos sont unanimement jugés comme étant prononcés sous la contrainte[2],[3].
La mère de la jeune femme demande à Vladimir Poutine son intervention, la déclaration de Sofia pouvant lui valoir jusqu'à quinze années de prison[2].
Condamnation
Le , lors d'un procès à huis clos dans la voblast de Hrodna, Sofia Sapega est condamnée à six ans de prison, déclarée coupable d'incitation à la haine sociale et de collecte illégale de données personnelles, cette collecte de données s'étant supposément effectuée aux dépens d'une personne dont l'identité n'a pas été révélée. Svetlana Tikhanovskaïa proteste contre la condamnation de la jeune femme[4]. Des négociations avec la Russie ont lieu pour obtenir son transfert dans son pays natal le [5],[6]. En outre, au titre des préjudices supposés qu'elle aurait commis, elle est condamnée à verser une réparation de 167 500 roubles[7]. Incarcérée dans la colonie pénitentiaire de Homiel, elle est finalement graciée le , dans des circonstances qui demeurent floues[8].
↑ ab et c(en) Will Stewart et Ellie Cambridge, « Roman Protasevich’s girlfriend Sofia Sapega appears in confessional video amid torture fears after Ryanair hijacking », The Sun, (ISSN0307-2681, lire en ligne).
↑(en) AFP, « Sofia Sapega: Russian girlfriend of Belarusian journalist Roman Protasevich goes on trial », Euronews, (lire en ligne).
↑Kahina Sekkai, « Bélarus : Sofia Sapega, la compagne de Roman Protassevitch, condamnée à 6 ans de prison », Paris Match, (ISSN2490-9653, lire en ligne).
↑(en) « Sofia Sapega, sentenced to 6 years in Belarus, consents to extradition to Russia », Meduza, (lire en ligne).
↑(en) Radina Gigova, Tara John et Anna Chernova, « Belarus jails student a year after forcing down the airliner she was traveling on », CNN, (lire en ligne).