La Société commerciale de transports transatlantiques (SCTT)[1] (Omnium Maritime et Commercial jusqu'en 1924[2]), est un commissionnaire de transport français, qui a opéré entre 1920 et 1986 dans le transport industriel international[3].
Historique
Fondée en 1920[4] par Pierre Olphe-Galliard[5], la SCTT était l'une des plus grandes sociétés de fret française, avec son siège à Paris et de nombreuses succursales dans différents ports du monde (Orient, Afrique Occidentale, USA, Brésil)[6].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la SCTT joue un rôle particulier en acheminant sur tout le territoire, par voie-ferrée, du matériel militaire à destination de la résistance[7],[8].
La SCTT fut l'un des premiers transitaires français à s'intéresser au transport depuis usine jusqu'au site d'ensembles industriels complets et à développer des implantations outre-mer[9].
Jehan Duhamel, président-directeur général[10],[11], vend la société en 1986 à la SAGA[12], rachetée par le Groupe Bolloré en 1998. La société est renommée Société de Commission de Transport et de Transit[13]. La SAGA fusionne avec SDV en 2015 pour devenir le premier groupe français de transit maritime Bolloré Transport & Logistics, dont la SCTT est aujourd'hui encore une filiale.
La filiale SCTT-Dakar, non reprise par la SAGA, est devenue en 1986 la Compagnie Sénégalaise de Transports Transatlantiques (CSTT-AO)[14] basée à Dakar et encore active de nos jours dans la logistique minière[15].
Projets d'envergure
La SCTT s'est spécialisée dans l'acheminement international de matériels constitutifs de complexes d'industrie lourde[16],[17] notamment :
La SCTT s'est également spécialisée dans la logistique pétrolière et minière. La société avait notamment passé un accord avec la KRAOMITA- Malagasy (ex-CROMINA) en 1971 afin d'assurer le transit de la chromite entre Madagascar et les pays extérieurs [25]. La SCTT était aussi agrémentée par le ministère de l'Industrie pour le transport lié à l'extraction et au traitement d'uranium. Elle était notamment mandataire de la SOMAÏR et de la Cominak dans les années 1970[26].