La Société nationale des chemins de fer tunisiens (arabe : الشركة الوطنية للسكك الحديدية التونسية) ou SNCFT est une entreprise publique chargée de la gestion, de l'entretien et de l'exploitation du réseau ferroviairetunisien. Cette entreprise ferroviaire, placée sous tutelle du ministère du Transport, gère un réseau de 23 lignes d'une longueur totale de 2 153 kilomètres et 200 gares et transporte aussi bien des voyageurs (grandes lignes et banlieues) que des marchandises, aux trois-quarts des phosphates.
La SNCFT est créée par le décret du pour prendre en main la partie nord du réseau national. La partie sud, c'est-à-dire la ligne Sfax-Gafsa-Métlaoui et l'Étoile minière (ensemble des liaisons courtes rayonnant de Métlaoui vers les centres miniers locaux du phosphate tels que Redeyef et Mdhilla), est gérée par la Compagnie des phosphates et des chemins de fer de Sfax-Gafsa conformément à une concession du et accordée par l'État tunisien à cette compagnie.
À l'expiration de cette concession, le , le gouvernement reprend possession de la partie sud, le , et en confie la gestion à la SNCFT.
Organisation
La SNCFT est chargée de la gestion des différentes lignes de chemin de fer de Tunisie. Afin d'exploiter ce réseau ferroviaire, elle est organisée autour de cinq grandes unités d'affaires[3] :
Grandes lignes
La SNCFT exploite douze grandes lignes à travers le pays, dont neuf en trains et trois en autocars[4].
Lignes de la banlieue de Tunis
Début 2019, une seule ligne est en exploitation, la ligne de la banlieue sud de Tunis, reliant Erriadh à la gare de Tunis[5]. Cette dernière préfigure la mise en place du Réseau ferroviaire rapide de Tunis, plus couramment appelé RFR[6]. Les lignes de la banlieue de Tunis, bien que gérées par la Société du Réseau ferroviaire rapide de Tunis, doivent être exploitées par la SNCFT[7].
La partie Nord du réseau (471 kilomètres)[21] est à voie normale (écartement international de 1 435 millimètres) tandis que la partie sud (1 688 kilomètres) est à voie métrique et majoritairement utilisée pour le fret. Ce réseau est relié au réseau algérien par le poste frontière de Ghardimaou.
En 2007, le réseau transporte 40 000 000 voyageurs dont 5,5 millions pour les trajets interurbains[22] et achemine 11 000 000 tonnes de fret, dont huit millions de tonnes de phosphate.
Entamés en 2006, les travaux d'électrification de la ligne de la banlieue sud de Tunis (Tunis-Borj Cédria) doivent réduire le temps de parcours et améliorer le nombre et le confort des usagers[23]. Reportée à plusieurs reprises, l'réouverture de la ligne a lieu le et l'inauguration officielle le [24].