« L'étude des maladies exotiques de l'homme et des animaux, celle de l'hygiène et des mesures sanitaires destinées à empêcher l'extension des épidémies et des épizooties d'origine exotique, ainsi que de tout problème de médecine, biologie et santé tropicale et de ceux posés par les expatriations et voyage »
La Société francophone de médecine tropicale et santé internationale — initialement Société de pathologie exotique — créée en 1907, est une société scientifique savantefrançaise. Son siège est situé sur le campus parisien de l'Institut Pasteur dans le XVe arrondissement de Paris.
Elle a pour but[2] : l'étude des maladies exotiques de l'homme et des animaux ; l'étude de l'hygiène et des mesures sanitaires destinées à empêcher l'extension des épidémies et des épizooties d'origine exotique ; l'étude de tout problème de médecine, biologie et santé tropicales, et de ceux posés par les expatriations et les voyages.
La société souhaite voir les médecins, pharmaciens, vétérinaires et naturalistes travaillant dans les régions tropicales, apporter leurs travaux, envoyer de la documentation ou des échantillons (anatomie pathologique, préparations histologiques, parasites, insectes). De son côté, la Société entend leur procurer tous les renseignements qui leur sont nécessaires.
Le , les statuts[3] de la société sont adoptés et un bureau provisoire nommé. La dernière version "remaniée" de ces statuts date de 2003 [4].
Dès 1908, la Société de pathologie exotique publie un Bulletin, recueil d'articles scientifiques et de comptes rendus de ses séances. Ce dernier est toujours édité aujourd'hui et bénéficie d'une diffusion papier et électronique.
En 1913, la société décide de mettre en place des commissions destinées à alerter le pouvoir politique sur les problèmes de santé publique des populations des colonies : Commission de l'opium (1913) ; Commission de la maladie du sommeil (1920, 1931, 1942)[5] ; Commission du paludisme (1922), commission de la fièvre Jaune (1927).
En 1927, une médaille d'or est créée à l'effigie d'Alphonse Laveran, destinée à honorer des scientifiques pour leurs travaux dans le domaine de la médecine tropicale[6].
En 1933, la société fête son 25e anniversaire en présence d'Albert Lebrun, président de la République, et sous la présidence d'Albert Sarrault, ministre des Colonies.
De 1930 à 1945, la société fait de nombreuses interventions auprès de l'industrie pharmaceutique pour obtenir la mise à disposition de la population de médicaments efficaces et bon marché.
En 1943, elle ouvre un centre de documentation de pathologie exotique.
Le , la Société de pathologie exotique est reconnue d'utilité publique[7].
Entre 1980 et 1997, plusieurs bourses et prix destinés à financer des recherches ou récompenser des travaux dans le domaine de la pathologie tropicale sont créés : prix Noury-Lemarié (1980-1997) ; prix-bourse Rouyer-Mugard (1983-1996) ; bourse de la SPE (1997).
Tout au long des années 1980 et 1990, la société organise des conférences didactiques ouvertes aux étudiants en médecine tropicale [8].
Depuis 2005, elle parraine un cours international francophone de vaccinologie[9].
Organisation de la société
La société de pathologie exotique est administrée par un conseil d'administration de 12 à 15 membres, élues pour un mandat de 4 ans.
Le Conseil se réunit au moins une fois tous les quatre mois. Les procès-verbaux des conseils sont signés par le Président et le Secrétaire général.
Le siège de la société se situe sur le campus de l'Institut Pasteur de Paris (28 rue du Docteur-Roux, 75015 Paris, France). Ses bureaux sont situés Pavillon Laveran, Hôpital Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris[8].
↑« Décret du 10 décembre 1962 portant reconnaissance d'associations déclarées comme établissements d'utilité publique », Journal officiel de la République française, , p. 12206 (lire en ligne)
↑ a et bAlain Chippaux, « La SPE a 100 ans - Notes pour servir à son histoire, », Bulletin de la Société de Pathologie exotique, no 101, , p. 157-211 (lire en ligne)