La commune était membre de l'association des plus beaux villages de France jusqu'en 2018, année de son retrait. La commune en a profité pour relancer de façon concrète l'Opération Grand Site de France, lancée depuis le début des années 2000.
Géographie
Représentations cartographiques de la commune
Mairie
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique
Le chef-lieu se trouve au cœur du massif du Haut Giffre, à environ 765 mètres d'altitude. Les habitations sont concentrées au bord du Giffre sur la plaine de la Glière et sur les pentes de la Montagne de Commune, où l'on trouve le plus important hameau, Salvagny.
Les principaux autres hameaux constituant la commune sont :
Le Mont, les Curtets, Le Crot, l'Echarny, le Brairet, le Molliet, Nambride, situés entre le chef-lieu et le cirque du Fer-à-Cheval, dans la vallée du Giffre Haut. Maison Neuve, Passy, Lavoisière, le Fay, Hauterive, la Chapelle, et Englène situés comme Salvagny dans la vallée du Giffre des Fonds.
Sixt-Fer-à-Cheval est relié par une seule route au reste de la vallée par le passage des gorges des Tines, verrou glaciaire qui sépare nettement la commune du reste de la région.
La majorité de la commune, soit 9200 hectares occupée par la réserve naturelle nationale de Sixt-Passy, est donc partiellement inhabitée, hormis par des exploitations pastorales en été. Sixt est la deuxième commune la plus étendue de Haute-Savoie, après Chamonix. Ses nombreux alpages font de Sixt le plus grand territoire pastoral du département.
Le torrent sortant du village principal, au niveau des gorges des Tines, est le résultat de la confluence de deux torrents appelés pour l'un Giffre Haut (mais plutôt appelé communément Giffre) et l'autre Giffre des Fonts.
Le torrent traversant le village principal s'appelle donc le Giffre[1]. C'est celui qui provient de la vallée glaciaire du Fer-à-Cheval, plus loin que le cirque du Fer-à-Cheval, au lieu-dit le Bout du Monde.
L'autre torrent dit « Giffre des Fonts » prend sa source au cirque des Fonts.
Chacun des deux torrents est le résultat du regroupement de plusieurs petits torrents et cascades dans le cirque du Fer-à-Cheval pour l'un et dans le cirque des Fonts pour l'autre.
De nombreuses cascades jaillissent un peu partout. La plus importante est la cascade du Rouget. En été, plus de trente cascades arrosent le cirque du Fer-à-Cheval, dont « la Pissette, la Perrette, le Joutton, la Lyre, la Méridienne, le Fenestrailes, le Folli, la Contrainte, les Renauds »[1].
Le point culminant de la commune est le mont Buet, d'une altitude de 3 096 mètres puis le Ruan (3 050 mètres) et le pic de Tenneverge (2 989 mètres).
Au , Sixt-Fer-à-Cheval est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[2].
Elle est située hors unité urbaine[3] et hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (53,7 %), forêts (34,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,4 %), prairies (1,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %), zones urbanisées (0,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Le nom officiel de la commune est Sixt-Fer-à-Cheval selon le Code officiel géographique français, depuis le [insee 1],[7], même si localement on utilise encore la forme Sixt pour désigner la commune[1],[8].
Lors de la fondation de l'abbaye en 1144, la mention du lieu est Siz[9]. On trouve la forme Syz en 1275, puis Sixt[9]. Lors de l'occupation française du duché de Savoie, on trouve la forme Sixte en 1801[7].
Au début du XIXe siècle, les habitants émigrent dans les villes ou dans les grandes villes de la France voisine, se spécialisant dans les métiers de « maçons, tailleurs de pierres ou commissionnaires »[1]. Le village fait le commerce de « charbon, bestiaux, beurre et fromages estimés et connus sous le nom de tomme de Sixt »[1].
Le géographe savoyard Albanis Beaumont acquiert l'abbaye où il meurt en 1811[1].
Sur le mont Buet, est construit en 1910, le refuge du Grenairon. Détruit en 1984 par un incendie, il est reconstruit en 1985 à l'identique.
Au début du XXe siècle, une ligne ferroviaire reliait Sixt-Fer-à-Cheval à Annemasse[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 738 habitants[Note 2], en évolution de −4,77 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Présence d'activités annexes (magasins de souvenirs, de sport, alimentation, cafés, restaurants...), gestion des refuges de montagne en été et des remontées mécaniques en hiver ;
en été : alpinisme (guides de haute montagne), randonneurs à pied, VTT, activités sportives telles que rochers et falaises d'escalade de divers niveaux de difficulté, via ferrata, rafting, location d'ânes, mulets et chevaux, randonnées en calèche ;
en hiver : ski de fond, ski alpin, raquettes à neige, escalade de nombreuses cascades glacées.
La Réserve Naturelle Nationale de Sixt-Fer-à-Cheval/Passy :
D'une superficie de 9 445,00 hectares, elle est la plus vaste réserve naturelle de Haute-Savoie. la RN de Sixt-Fer-à-Cheval / Passy est un monde exclusivement calcaire qui présente une grande variété de formes modelées par l’érosion : fissures, lapiaz, etc. Ses 9445 ha couvrent les étages montagnard, subalpin, alpin et nival depuis les bords du Giffre à 900 m jusqu’au sommet du Buet à plus de 3000 m. La RNN est gérée par le Conservatoire des Espaces Naturelles de Haute-Savoie[26].
Albanis Beaumont (1753-1810), ingénieur et géographe, mort et enterré à Sixt.
Jacques Balmat (1762-1834), chasseur de chamois, cristallier et guide qui réussit la première ascension du mont Blanc, mort à Sixt à la suite d'une chute en montagne, son corps n'a jamais été retrouvé.
Pierre-Marie Moccand (1869-1942), dit Pierre au Merle, Bois tordu puis Monaco[27],[28], figure locale, ébéniste, collectionneur d'objets et photographe auto-éditeur de cartes postales[29], propriétaire du café-restaurant abritant une salle de musées dit Aux Merveilles de la Nature (hameau du Molliet) et du carrousel savoyard[30],[31].
Héraldique
Les armes de Sixt-Fer-à-Cheval se blasonnent ainsi :
De gueules à la fasce ondée d'argent, accompagnée en chef d'une tête d'aigle d'or et en pointe d'une crosse du même.
↑Pierre Moccan, maire, démissionne le 7 mai 2009[16].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[23].
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ abc et dHenry Suter, « Sixt », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne)..
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15.
↑ a et b« La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com (consulté le ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2015, .xlsx) ».
↑Philippe Joutard, Jean-Olivier Majastre, Imaginaires de la haute montagne, Centre alpin et rhodanien d'ethnologie (CARE), (ISBN978-2-85924-001-1), p. 67, voir également la page dédiée sur le blog hier-a-samoens « Carrousel savoyard de Pierre au Merle ».