Simon Debré est le fils de Jacques Anselme Debré (Déprés), né à Traenheim le , et de Blandine Kahn (ou Cahn), née à Westhoffen le , mariés en 1846. Son grand-père Anselme (Anschel Moïse), originaire de Bavière, a pris le patronyme Déprés, devenu ultérieurement Debré, lors du décret impérial de 1808 imposant aux Juifs de prendre un nom de famille.
Né à Westhoffen dans le Bas-Rhin le , il reçoit une éducation juive classique, assurée par le rabbin Salomon Lévy de Brumath. Il poursuit son cursus dans la yechiva de Wurtzbourg, en Allemagne où il apprend aussi à maîtriser l’allemand qu’il enseignera plus tard aux officiers de la garnison de Sedan et au collège municipal de cette ville. En effet, après des études au Séminaire israélite de France de 1873 à 1879, il est nommé rabbin de la cité ardennaise et occupe ce poste de 1880 à 1888 ; il est le premier rabbin à officier dans la synagogue de Sedan, nouvellement bâtie.
En 1882, il épouse Marianne Trenel, fille du rabbin Isaac Léon Trenel, directeur du Séminaire israélite[1]. En 1888, il est le premier rabbin nommé à Neuilly-sur-Seine, dont la synagogue a été construite peu de temps auparavant. Au début des années 1900, il participe à la rédaction de l'article « Neuilly-sur-Seine » dans la Jewish Encyclopedia où il est dit qu'après sa nomination, « une période d'une si remarquable prospérité commença que la communauté est maintenant une des plus grandes de France »[2]. À la fin de sa vie, en 1937, il peut obtenir l'agrandissement de la synagogue.
Promu grand-rabbin à titre personnel, Simon Debré meurt en 1939 ; il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (96e division)[3], où le retrouveront son épouse et leur fils Germain.
Son successeur à la synagogue de Neuilly, Robert Meyers, mourra en déportation.
↑« Hadamard (Jacques, Salomon) ». Note biographique. Les Professeurs du Collège de France. Dictionnaire biographique 1901-1939. Année 1988/3, pp.95-97.