Située dans le nord-est de la Tchéquie, la Silésie tchèque couvre 4 459 km2 et compte environ 1 million d'habitants. Elle fait actuellement partie de la région de Moravie-Silésie et, dans une moindre mesure, de la région d'Olomouc. Son chef-lieu historique est Opava.
Au sud, la Silésie tchèque a une frontière avec la Moravie, au sud-est, avec la Slovaquie (région de Žilina), à l'est, au nord et au sud-ouest, avec la Silésie polonaise (les voïvodies de Silésie, d'Opole et de Basse-Silésie).
À partir de 1928, la Silésie tchèque et la Moravie ont formé une région commune de l'État tchécoslovaque. Dans la région des Sudètes, les Allemands constituaient la majorité de la population. Par les accords de Munich en 1938, toute la Silésie tchèque, à l'exception du territoire de Hlučín et de Český Těšín, fut incorporée dans le Reichsgau Sudentenland du Troisième Reich, Český Těšín étant quant à elle annexé par la Pologne en octobre à la suite d'un ultimatum.
Durant les années d'après-guerre, la région a été divisée et éparpillée entre plusieurs districts (okresy) au sein de la région de Moravie du Nord. La situation est un peu plus favorable aujourd'hui. Si l'ancien district de Jeseník a été intégré à la région d'Olomouc, le reste de la Silésie tchèque fait partie de la Moravie-Silésie[2]
Personnalités de la région
Karel Engliš (1880-1961), économiste tchèque et fondateur de la théorie économique téléologique, l'un des plus importants théoriciens de l'économie dans l'entre-deux-guerres, Ministre des Finances dans plusieurs gouvernements tchécoslovaques entre 1920 et 1930, cofondateur de l'Université Masaryk de Brno et gouverneur de la Banque nationale tchécoslovaque (1934-1939).
↑L'ancienne Silésie autrichienne, devenue Silésie tchécoslovaque (Československé Slezsko) dans les années 1918 à 1992, puis Silésie de Sudètes (Sudetské Slezsko) durant l'occupation allemande (1938–1945).
↑Lors de la dernière réforme de l'administration territoriale, la région fut d'abord baptisée « région d'Ostrava ». À la suite d'un référendum, elle changea de nom pour devenir la Moravie-Silésie, plutôt que la Silésie-Moravie, bien que la Silésie occupe — de loin — la part la plus importante.