Le , le Parlement de Paris prononce la confiscation du Barrois. Deux jours plus tard, les troupes françaises commencent à prendre les villes dont Bar-le-Duc et, après être entrées en Lorraine, mettent le siège devant Nancy le . Le , Charles IV, par le traité de Charmes, livre sa capitale et abdique. Seules résistent quelques places fortes, telles que Bitche, la porte nord-est du duché, et La Mothe, la porte sud.
La Mothe
La place forte de La Mothe domine la rivière du Mouzon de 190 mètres. Elle est longue d’environ 700 mètres, et large de 250 mètres. Elle est puissamment fortifiée : 8 bastions reliés par une courtine haute de 20 mètres, précédée d'un large fossé taillé dans le roc et profond d’environ 2,50 m, lui-même défendu par une contrescarpe, imposant ouvrage extérieur en maçonnerie.
Mi-, le siège commence par la destruction des villages alentour de Soulaucourt-sur-Mouzon et d’Outremécourt puis la construction de fortins pour contrôler les accès. Le , la forteresse de Bitche tombe. Les troupes du maréchal de La Force et tous les canons lourds des environs plus les mortiers de Lyon et Roanne s'installent et se retranchent. Le , les tirs d'artillerie et la préparation de la sape commencent. Le gouverneur de La Mothe, Antoine de Choiseul d’Isches, est tué par un éclat d'obus le . Ses obsèques se font dans la plus grande discrétion. Il est remplacé par son lieutenant Jean Sarrazin de Germainvilliers. Le bastion St-Nicolas saute, ouvrant une brèche. La capitulation est signée le . Richelieu attache un grand prix aux archives ducales qui y sont entreposées, dans le but de trouver des arguments sur les droits de Louis XIII sur la Lorraine. La garnison, qui a perdu la moitié de son effectif, sort avec armes et bagages. La Mothe est l'une des trois places fortes à être remise en état. Les autres sont démantelées par les habitants réquisitionnés.
Bibliographie
Amédée Cagnat, "Le premier siège de La Mothe (1634)", Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, 1914-1919, p. 5-120.
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Alain Cullière, "Le premier siège de La Mothe vu par les Messins (1634)", Les cahiers de La Mothe, n° 16, 2024, p. 85-98.
Philippe Martin, Une guerre de Trente Ans en Lorraine. 1631-1661, Metz, Éditions Serpenoise, 2002.
J.-A. Schmit, "Pièces originales sur la guerre de Trente Ans en Lorraine, jusqu'à la destruction de La Mothe, 1632-1645", Recueil de documents sur l'histoire de Lorraine, 1866-1867-1868.
Jules Simonnet, Relation des sièges et du blocus de La Mothe (1634-1642-1645) par Du Boys de Riocour, Chaumont, Charles Cavaniol, 1861.