La bande dessinée est rééditée en octobre 2021 dans une édition premium, avec une histoire inédite de vingt planches, John’s new adventure[1],[2].
Synopsis
Le récit se déroule dans un futur éloigné. La Terre étant devenue inhabitable, les humains se sont réfugiés dans une station spatiale, où ils mènent une vie confinée et coupée de la lumière solaire. La corporation Tianzhu Entreprise dirige indirectement la vie des humains et des animoïdes, espèces anthropomorphes mi-humaines, mi-animales et douées de parole. L'intrigue suit l'histoire de plusieurs personnages, selon leurs motivations : connaître la vérité, créer un homme génétiquement nouveau, renverser le pouvoir... En particulier, le personnage de Scott est chargé d'enquêter sur des explosions dans des stations-laboratoires[3]. Dans « une région inhospitalière de la planète Titan », Tianzhu Enterprises prévoit de « créer à partir de rien une nouvelle espèce d'êtres humains particulièrement résistants »[4].
Thèmes
L'album interroge le spécisme par la présentation des Animoïdes, êtres mi-humains mi-animaux, qui renvoie « au racisme ordinaire sur les communautés minoritaires, le travail dans les usines délocalisées qui nous permettent d’avoir un confort technologique et la question du spécisme »[5].
Dans Sud Ouest, l'auteur estime que les thèmes de « l'environnement, la politique, l'économie, les mouvements sociaux, le racisme, les expérimentations scientifiques incontrôlées… sont en intrication totale »[6].
D'après Tout en BD, les thèmes dans Shangri-La puisent dans les classiques de la science fiction : « consumérisme à outrance, absence de libertés individuelles, manipulation génétique, animoïdes et désir de rébellion de certains ». Concernant les libertés individuelles, le récit rappelle certains classiques comme Le Meilleur des mondes, 1984 et Soleil vert[3].
Les illustrations de la Terre dans l'espace se fondent sur des clichés de la NASA. L'auteur utilise des outils numériques pour les couleurs, cherchant « un aspect presque photographique »[5]. D'après Charente Libre[4], « Le trait est minutieux, la station décrite sous tous les angles à grand renfort de détails architecturaux ».
D'après 9e Art, le dessin de Bablet s'inspire des jeux vidéo, en particulier les RPG[7]. Tout en BD décrit le dessin comme « minutieux » en particulier pour les détails à l'intérieur de la station spatiale : « Tous ces espaces confinés tranchent avec les illustrations pleine page dans l’espace qui en mettent plein les yeux[3] ».
Analyse
Mathieu Bablet dit illustrer « le rapport de l'Homme à l'univers, la petitesse de son existence par rapport à l'infini et la vacuité potentielle — et avérée dans l'histoire — de ses actions par rapport à la création »[5].