Elle apparaît dans plus de 120 films et nombre d'entre eux ont été cités comme une forme de progressisme qui dépeint la société indienne, ses coutumes et ses traditions. Ambassadrice de bonne volonté, Shabana Azmi a défendu diverses causes humanitaires à travers l'Inde et est réputée pour son travail en faveur du droit à la contraception et l'avortement avec le Fonds des Nations unies pour la population. Elle est engagée pour la défense des droits des femmes et des malades atteints du SIDA.
Biographie
Shabana Kaifi Azmi est née le à Hyderabad, dans l'état de (Telangana), en Inde, au sein d'une famille musulmane. Elle est la fille d'un grand poète de langue ourdou, Kaifi Azmi et de l'actrice Shaukat Azmi, tous deux membres du Parti communiste d'Inde. Son frère, Baba Azmi, est photographe. Ses parents la surnommèrent Munni. Ils avaient une vie sociale active, et leur maison était toujours prospère avec les gens proches du parti communiste. Durant son enfance, on lui inculque le respect des liens familiaux, des valeurs sociales et humaines. Elle fut toujours soutenue dans sa passion pour la stimulation intellectuelle et la croissance.
Elle a fait des études supérieures à la Queen Mary School pour filles à Mumbai, elle est diplômée en psychologie au St. Xavier's College de Mumbai et finit par suivre des cours d'interprétations à l'institut du cinéma de Pune.
Activités publiques et engagements
Shabana Azmi est aussi connue pour son engagement en faveur de nombreuses causes socio-politiques[4]. Elle est très impliquée dans la vie associative pour exprimer la voix des minorités, des sans-abris, pour dénoncer les injustices, pour défendre les droits des femmes, le respect des inter-communautés religieuses et la lutte contre le SIDA[5].
Elle a fondé l’association Nivara Hakk (« Le droit à un toit »), qui se bat pour les droits des habitants des bidonvilles[6]. L’organisation est venue au secours de plus de 100 000 personnes et a construit près de 12 000 logements. Lors de la destruction d’un bidonville à Bombay en 1986, elle entame une grève de la faim pour que le gouvernement attribue l’eau et l’électricité et fasse don de ce terrain aux gens dont il avait détruit les habitations.
En 1989, elle est nommée membre du Conseil national de l'intégration par le premier ministre de l'Inde[7] ; en 1997 elle est nommée membre du Rajya Sabha, la chambre haute du parlement indien, où elle siège jusqu'en 2003. En 1998, le Fonds des Nations unies pour la population l'a nommée ambassadrice de bonne volonté pour l'Inde.
↑Adrien Gombeaud (sous la direction d'), Dictionnaire du cinéma asiatique, Paris, Nouveau monde (éditions), , 640 p. (ISBN978-2-84736-359-3), Shabana AZMI pages 29-30 (par Hubert Niogret).