Fils d’un ouvrier et d’une mère au foyer, il commence la danse à l’âge de trois ans. Il s’installe à Londres à 13 ans, avant d’intégrer la Royal Ballet School à 17 ans[4]. En 2009, à 19 ans, il est promu premier danseur (first soloist), et en , à 20 ans, danseur étoile (principal dancer) du Royal Ballet britannique, devenant l’artiste le plus jeune à accéder à ce rôle[5].
Il crée la surprise en annonçant, de manière subite, son départ de l’institution en [6]. Parmi les raisons invoquées figurent la trop grande exigence de l'entraînement et son impact sur le quotidien, mais aussi le souhait de retrouver davantage de liberté[7].
Sergueï Polounine quitte Londres et part pour la Russie où, à l'été 2012, à l'invitation du directeur artistique Igor Zelenski, il devient le premier danseur du théâtre académique musical de Moscou, et en même temps danseur invité de la compagnie de théâtre d'opéra et de ballet de Novossibirsk. En 2014, il change pour le statut de danseur invité au théâtre musical de Moscou. Depuis 2016, il se produit également sur la scène du Bayerisches Staatsballett de Munich[8].
Un documentaire lui est consacré : Dancer, réalisé par l'Américain Steven Cantor(en). Ce long métrage retrace son parcours artistique. Sa sortie est prévue pour aux États-Unis[11],[12]. Le film revient entre autres sur sa démission du Royal Ballet. Sergueï Polounine à ce propos, dans une interview donnée à l'AFP, avant la première du documentaire au théâtre Palladium à Londres, reconnaît qu'il s'agissait sans doute d'une décision impulsive[13].
Le lancement en du Projet Polounine, une entreprise de performance qu'il a conçue et qui a pour objectif de réunir danseurs, chorégraphes et d'autres artistes, est accueilli avec peu d'enthousiasme. La représentation au Sadler's Wells Theatre de Londres s'ouvre avec un extrait d'Icare de Vladimir Vassiliev, créé pour le ballet du Bolchoï en 1971, et dansé par Polounine et Natalia Ossipova. Il enchaîne avec Thé ou Café chorégraphié par Andreï Kaïdanovski et Narcisse et Écho, sur la musique originale d'Ilan Eshkeri, qu'il chorégraphie en tandem avec David LaChapelle. Toutefois, malgré les tentatives de se tenir aux valeurs académiques, l'événement manque de direction et les critiques sont sans pitié[14],[15],[16].
↑(en) Priscilla Frank, « Ballet Dancer Sergei Polunin Simply Slays Hozier's 'Take Me To Church' », Huffington Post, (lire en ligne)
↑(en-GB) Judith Mackrell, « Sergei Polunin dances with his demons to Hozier's Take Me to Church », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Clement Crisp, « Project Polunin, Sadler’s Wells, London — from well-intentioned to frightful », Financial Times, (lire en ligne)
↑(en) Luke Jennings, « Project Polunin review – a ballet rebel lost in ego », The Guardian, (lire en ligne)
↑(en) Mark Monahan, « A toe-curling waste of the finest dancer of his generation - Project Polunin, Sadler's Wells, review », The Telegraph, (lire en ligne)