Serge VII est le fils aîné et successeur du duc Jean VI, mort entre et . Par sa mère Ève, dite (ou rebaptisée) Anne, Serge est le petit-fils de Godefroi Ridel, un aventurier normand qui avait combattu les musulmans en Sicile avant de devenir duc de Gaète en 1068.
Début de règne
Adolescent, son père l'associe au pouvoir, au plus tard en 1114, où il apparaît dans une charte datée du de cette année[1].
En 1129, se sentant menacé par la montée en puissance du comte Roger II de Sicile qui revendique notamment le duché d'Apulie, Serge VII signe un traité d'alliance avec le duc Richard III de Gaète. Mais lorsque Roger II devient roi de Sicile en 1130, Serge n'ose lui résister et se soumet à son autorité.
En 1135, Serge VII est assiégé dans Naples par le roi Roger II qui, ordonnant à ses troupes la destruction des moissons, des arbres et des vignes, réduit la cité à la famine. Les Napolitains, préférant mourir de faim plutôt que de se soumettre à un « méchant roi » selon Falcon de Bénévent[2], résistent pendant que Serge parvient à quitter la ville pour se rendre à Pise dans le but d'obtenir des renforts. Peu après son retour en , Naples est ravitaillée par le prince de Capoue qui, par mer, réussit à amener un important convoi de vivres : grâce à ces secours, les assiégés peuvent poursuivre leur résistance, soutenus également par l'espoir de voir bientôt arriver l'empereur germanique Lothaire III, poussé par le pape Innocent II et par l'empereur byzantin Jean II Comnène à attaquer le roi de Sicile. Devant la menace, Roger II lève le siège au début de l'année 1137. Cependant, les troupes impériales, accablées par la chaleur et la maladie, décident d'abandonner le sud de l'Italie. Serge décide alors de se soumettre une nouvelle fois au roi de Sicile.
Mort sans héritier, le duché de Naples est annexé par le roi de Sicile qui placera en 1139 son fils Alphonse à sa tête.
Notes et références
↑Monumenta Neapolitani Ducatus, Vol. II, 2 (1892), V, Diplomata et chartæ ducum Neapolis, XXIV, p. 69.
↑Sed magister militum et eius fideles, qui libertati invigilabant civitatis quique antiquorum suorum sequebantur honestatem, mori prius famis morte malebant, quam sub nefandi regis potestate colla submittere.