Issu d'une famille de la moyenne bourgeoisie protestante, Sebastian Haffner commence sa carrière dans le droit et devient référendaire, c'est-à-dire magistrat stagiaire[2]. En 1938, il quitte son pays, jugeant le régime nazi exécrable. Après un passage de quelques semaines à Paris, où il fréquente d'autres Allemands exilés, il s'installe en Angleterre.
Il mène alors une vie extrêmement précaire. Avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, l'éditeur Warburg lui commande un livre où il raconterait son expérience d'Allemand anti-nazi. Mais la guerre éclate et le manuscrit n'est pas publié.
Sebastian Haffner retourne dans son pays en 1954. Il y mène une carrière de journaliste et d'historien reconnu.
Après son décès, son manuscrit Histoire d'un Allemand est retrouvé par son fils[3] et est publié pour la première fois en Allemagne en 2000[4], puis en 2003 en France, sous le titre : Histoire d'un Allemand, souvenirs, 1914-1933.
Alain Finkielkraut consacre au témoignage de Haffner un chapitre important dans son essai Un cœur intelligent (« L'encamaradement des hommes »), Éd. Folio, 2010.
Œuvres (traduites en français)
1967 - Churchill: un guerrier en politique, Alvik, 2002.
1969 - Le Pacte avec le diable: les relations germano-soviétiques 1917-1941
Traduction du livre publié en allemand en 1968 sous le titre "Der Teufelspakt: 50 Jahre deutsch-russische Beziehungen" par Pierre Kamnitzer (1969, Collection "L'histoire que nous vivons", Robert Laffont) / (Réédition 2006, Alvik)
1979 - Un certain Adolf Hitler.
Traduction du livre publié en allemand en 1978 sous le titre "Anmerkungen zu Hitler" par Sylvie Courtine-Denamy, Ole Hansen-Løve (1979, Bernard Grasset) / (Réédition 2014, Perrin sous le titre "Considérations sur Hitler").