Sead Hasanefendić hésite tout d'abord entre le football et handball. À l'âge de dix-huit ans, les parents de Sead quittent Novi Sad pour Zagreb où il joue à nouveau au handball[1]. En 1969, il découvre la France et y retourne pour apprendre la langue[1]. Contacté par l'AS Cannes alors qu'il jouait à Zagreb, il rejoint le club azuréen en 1971[1]. Vice-champion de France de Nationale 2 (D2) en 1974, Hasanefendić et le club évoluent ainsi en Nationale 1 lors de la saison 1974-1975. Il a ensuite évolué en 1976 au SAS Guebwiller.
Comme de nombreux joueurs français, il rejoint en 1993 le Championnat d'Allemagne où il devient vice-champion en 1994 avec le SG Hameln, meilleur résultat du club.
En 1995, il revient en France à l'OM Vitrolles qu'il veut mener au triplé (championnat de France, Coupe de France et Coupe d'Europe), un objectif qui a toujours échappé au club[2]. Si l'OM Vitrolles est effectivement champion de France, n'ayant concédé que deux matchs nuls, il est battu en quart de finale de la Coupe des coupes par le Teka Santander et s'incline nettement en finale de la Coupe de France face à l'US Ivry. Pire, le club marseillais dépose le bilan à l'été 1996 et Hasanefendić alors rejoint l'US Ivry[3] avec lequel il atteint la demi-finale de la Coupe des coupes[3] puis remporte le championnat de France avec des joueurs comme Stéphane Joulin, Vassili Koudinov, Raoul Prandi ou Éric Amalou. De gros efforts financiers ont été consentis par Ivry pour obtenir ces résultats[4], notamment dans le but de réaliser un bon parcours en Ligue des champions. Mais le tour préliminaire face aux Israéliens de Hapoël Rishon LeZion tourne au fiasco[4] (défaites 27-22 à Tel-Aviv et 21-22 à Ivry) et le club est éliminé avant d'avoir réellement débuté la compétition. Quelques semaines plus tard, Hasanefendić quitte le club[4].
Puis en 2004, il devient pour une première fois sélectionneur de l'équipe nationale de Tunisie[7] avec pour objectif le championnat du monde 2005 organisé à domicile. La sélection termine invaincu des phases de poules et se qualifie ainsi pour les demi-finales où elle s'incline face à l'Espagne, futur champion du monde. Battue par la France dans le match pour la médaille de bronze, la Tunisie termine à la 4e place, le meilleur résultat d'une nation non européenne à l'époque. Il reste alors à la tête de la sélection avec laquelle il remporte le championnat d'Afrique des nations 2006. Toutefois, ces deux bons résultats ne se confirment pas : la Tunisie termine 11e du Mondial 2007, ne parvient pas à qualifier son équipe pour les JO de Pékin et s'incline en finale de la CAN 2008 face à l’Égypte après avoir mené de 6 buts à la mi-temps.