Schreckhorn

Schreckhorn
Le Schreckhorn et le glacier supérieur de Grindelwald
Le Schreckhorn et le glacier supérieur de Grindelwald
Géographie
Altitude 4 078 m[1]
Massif Alpes bernoises (Alpes)
Coordonnées 46° 35′ 24″ nord, 8° 07′ 05″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Berne
Arrondissement Interlaken-Oberhasli
Ascension
Première par Peter Michel, Leslie Stephen, Ulrich Kaufmann et Christian Michel
Voie la plus facile Arête Sud-Ouest depuis le refuge Schreckhorn (AD+)
Géologie
Roches Gneiss, granite
Type Pic pyramidal
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Schreckhorn
Géolocalisation sur la carte : canton de Berne
(Voir situation sur carte : canton de Berne)
Schreckhorn

Le Schreckhorn, culminant à 4 078 m d'altitude, est le sommet de plus de 4 000 m le plus septentrional des Alpes bernoises. Il est considéré par les alpinistes comme l'un des plus difficiles à gravir des Alpes bernoises, voire des Alpes suisses.

Toponymie

Schreckhorn peut se traduire littéralement de l'allemand par « dent qui impressionne ».

Géographie

Carte topographique du Schreckhorn.

Situation

Le Schreckhorn se situe dans le canton de Bern et l'arrondissement d'Interlaken-Oberhasli. Il n'est pas le plus haut sommet du canton de Berne (4 078 m), largement dépassé par le Finsteraarhorn (4 274 m). Il forme avec le Lauteraarhorn, autre sommet de 4 000 m, un chaînon dominant la vallée de Grindenwald.

Topographie

Vu de Grindelwald, le Schreckhorn a une forme pyramidale. La face nord est neigeuse et sa face sud est rythmée par son pilier sud. Il est campé sur ses trois puissantes arêtes :

  • l'arête nord-ouest (Andersongrat) ;
  • l'arête sud-ouest ;
  • l'arête sud-est.

Le Schreckhorn domine les glaciers inférieur et supérieur de Grindenwald. Il est séparé du Lauteraarhorn par le Schrecksattel.

Géologie

Les roches qui constituent le Schreckhorn datent de l'ère paléozoïque et sont formées de gneiss et de granite.

Premières ascensions

La face sud du Schreckhorn.
  • 1861 : face sud par les guides Peter Michel, Ulrich Kaufmann, Christian Michel et Leslie Stephen.
  • 1879 : face sud première hivernale par les guides Christian Almer et fils avec William Auguste Coolidge.
  • 1883 : arête nord-ouest (Andersongrat) par les guides Ulrich Almer, Aloys Pollinger et John Stafford Anderson, G. P. Baker.
  • 1902 : traversée Schreckhorn-Lauteraarhorn par H. Kuntze P. et R. Bernet. La traversée emprunte l'arête sud-ouest du Schreckhorn et redescend par l'arête sud-est vers le Schreckstattel.
  • 1907 : arête sud-ouest (voie normale) par John Herbert Wicks, E.H.F. Bradby et Claude Wilson[2].
  • 1955 : pilier sud par H. Koher, P. Luzui, Paul Gérardin, R. Perrenoud[2].

Alpinisme

Le guide et écrivain austro-allemand Walther Flaig décrit le Schreckhorn ainsi : « le sommet le plus racé, le plus sauvage et le plus redouté du massif »[3].

Voies d'accès

Les plus classiques sont :

  • la voie normale par l'arête sud-ouest (AD+) ;
  • l'arête nord-ouest dite arête Anderson, longue course cotée D ;
  • le pilier sud, escalade de 600 m sur du gneiss, cotée TD avec passages de V qui est considéré par Hans Grossen, alpiniste suisse de haut niveau, comme la plus belle voie de rocher des sommets de 4 000 m dans l'Oberland bernois.

Points de départ

  • Cabane du Schreckhorn (2 485 m), propriété du Club alpin suisse que l'on atteint depuis Grindelwald.
  • Cabane de Gleckstein (2 317 m), propriété du Club alpin suisse que l'on atteint depuis Grindelwald.
  • Cabane de Lauteraar (2 392 m), propriété du Club alpin suisse que l'on atteint à partir de l'hospice du Grimsel.

Littérature

Le Schreckhorn est évoqué dans les livres et documents historiques suivants :

Notes et références

  1. a et b Visualisation sur Swisstopo.
  2. a et b Hans Grossen, L'Oberland bernois, Paris, Denoël, , 253 p., p. 212-213
  3. Helmut Dumler et Willi Burkhardt, Les 4000 des Alpes, Paris, Arthaud,

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Hans Grossen, L'Oberland bernois, Paris, Denoël, , 253 p., p. 212-213 : ascension de l'arête sud-ouest (fiche 51), de l'arête nord-ouest (fiche 53) et du pilier sud (fiche 81).
  • Helmut Dumler et Willi Burkhardt, Les 4000 des Alpes, Paris, Arthaud, .

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