Le Zimbabwe dispose d'un système de santé publique accompagné d'une politique sanitaire. Historiquement, le système de santé du Zimbabwe était réputé comme l'un des meilleurs, voire le meilleur d'Afrique, notamment dans les années 1980, dès l'accession à l'indépendance.
Le système sanitaire zimbabwéen a néanmoins grandement perdu en qualité depuis les années 1990 et connaît une situation de crise permanente, les hôpitaux étant délabrés, insalubres et disposant de trop peu de matériel et de personnel, ce qui augmente le recours aux soins privés tandis que perdure la médecine traditionnelle. Cette situation peut notamment s'expliquer par une forte corruption des politiques et par le détournement des aides internationales. À ce système de santé moderne s'ajoute une importance majeure accordée à la médecine traditionnelle, notamment dans les zones rurales et pauvres.
Le Zimbabwe est un pays confronté à de nombreuses maladies. Le pays a souvent dû faire face à de fortes épidémies, à l'instar de l'épidémie de choléra de 2008, ou de celle survenue en 2018. Le pays connaît également un grand nombre de cas de VIH. À ces deux maladies s'ajoutent le paludisme et la tuberculose.
Les fortes épidémies auxquelles le pays doit faire face sont souvent causées par des facteurs environnementaux[note 1] favorisant la propagation de maladies et l'affaiblissement du système immunitaire chez les individus. La faible qualité des infrastructures médicales est également un facteur facilitant la propagation des épidémies.
Historique
Pendant la colonisation
Dans un rapport annuel publié en 1939, le Dr Andrew Paton Martin, médecin-hygiéniste de la Rhodésie du Sud, attire l'attention sur la diminution du taux de natalité, l'augmentation des maladies vénériennes et l'infiltration de la tuberculose dans la colonie. Il y a eu une diminution appréciable du scorbut chez les indigènes des mines, mais l'alimentation des indigènes des mines était encore loin d'être satisfaisante. Parmi les maladies tropicales répandues en Rhodésie du Sud, le paludisme est la plus grave, car il a causé 10 % des décès en 1939. La bilharziose l'a suivi de près et la lèpre constitue un problème majeur, mais la trypanosomose semble être absente[1].
Concernant les infrastructures sanitaires, la Rhodésie du sud est une des colonies qui a été la plus équipée par les colons britanniques. En effet, durant les premières années de la colonisation, les colons ont mis en place des petits réseaux d'hôpitaux, afin de développer l'industrie minière et l'agriculture. C'est également durant cette période que les colons commencent à forcer et à convaincre les indigènes de renoncer à la médecine traditionnelle. Dès la fin de la Seconde guerre mondiale, les infrastructures sanitaires en Rhodésie du sud ont connu une expansion extrêmement rapide, du fait d'une forte immigration britannique et d'une augmentation forte de demande de soins occidentaux émanant des indigènes, du fait de l'action persuasive des colons pendant les débuts de la colonisation. Néanmoins, les hôpitaux restent majoritairement dans les grandes villes, là où se trouvent les colons[2].
1980-1990 : La santé au sortir de la colonisation
Dès son accès à l'indépendance en 1980, le Zimbabwe était réputé pour disposer de l'un des meilleurs systèmes de santé d'Afrique, et a également connu une amélioration massive de la qualité de vie. Ainsi, le taux de mortalité infantile est passé de 90 % en 1980 à 53 % en 1998. Du fait de la faible augmentation du revenu moyen, il est fort probable que cette diminution soit due aux efforts du gouvernements en matière de santé[3]. Ces années voient également les premières aides internationales pour la santé au Zimbabwe, avec une première intervention de la Banque mondiale par un prêt visant à soutenir la qualité et la couverture des soins dans huit districts du pays. Ainsi, lors de son accès à l'indépendance, le Zimbabwe était doté d'une politique et d'un système sanitaire solides. Durant cette période, le pays ne connaît pas de fortes épidémies. Néanmoins, une pluralité d'évènements, d'ordre climatiques, sociaux et économiques ont mené à des choix politiques ayant comme conséquence la dégradation du système de santé[3].
1990-2020 : La dégradation du système de santé et l'émergence de fortes épidémies
Dès les années 1990, en raison de la crise économique, des sécheresses et de la recrudescence du sida, la santé s'est fortement dégradée au Zimbabwe[3]. Les taux de mortalité adulte et infantile, alors dans une dynamique de baisse, repartent à la hausse et certaines maladies, alors peu présentes, s'accroissent. C'est notamment le cas de la tuberculose. Si la crise économique a pu avoir un impact sur l'affaiblissement du système de santé, il semblerait que le sida soit la principale cause de cette recrudescence de la mortalité. En effet, les revenus moyens zimbabwéens ayant très peu augmenté entre 1980 et 1990, les habitants ont payé pour des soins curatifs en cas de maladie, plutôt que pour des moyens de préventions de ces maladies, nécessaires à la lutte contre le sida[3]. De plus, la hausse du prix des denrées alimentaires, conjuguée à une diminution des salaires et à la sécheresse de 1991-1992, et ce dès le début de la décennie 1990, a marqué le début d'une forte dégradation du système sanitaire zimbabwéen[3]. Les années 1990 au Zimbabwe signent également les prémices de la fuite des travailleurs de la santé (et notamment des médecins, ce qui s'apparente à une fuite des cerveaux) vers d'autres pays, du fait de conditions de travail de plus en plus dégradées, de fortes diminutions de salaires et de licenciements massifs au Zimbabwe. Ceci a entraîné une pénurie du personnel médical[3].
Durant les années 2000, le système de santé zimbabwéen connaît les mêmes problèmes que lors des années 1990 : hausse du prix des soins, appauvrissement de la population, désintérêt du gouvernement pour la santé publique, fuite des cerveaux et pénuries de soins. Ces soucis tendent à s'aggraver et n'ont connu, depuis 2000, aucune amélioration. En plus de la forte présence du sida et de la résurgence de maladies comme la tuberculose, le pays fait également face à de très fortes épidémies, comme l'épidémie de choléra de 2008 qui dégrade encore davantage la situation sanitaire au Zimbabwe[4].
Politique sanitaire
La crise économique affectant le Zimbabwe depuis près de 20 ans a conduit à une forte de baisse des investissements dans la santé publique, amenant logiquement à une dégradation des infrastructures médicales et à la fermeture d'un grand nombre d’hôpitaux publics et de cliniques gratuites[5]. Les salaires des personnels médicaux ont également été fortement diminués, engendrant, début une grève des médecins et autres personnels hospitalier du Zimbabwe[6]. Malgré des promesses faites par le deuxième président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, les investissements du pays dans la santé dépendent fortement des aides internationales[7] qui ont, à titre d'exemple, financé plus de la moitié de la somme nécessaire pour enrayer l'épidémie de choléra de 2018[7]. De plus, la grève des personnels de santé ne s'est achevée qu'en , après la promesse de Strive Masiyiwa, un homme d'affaires d'origine zimbabwéenne, fondateur de la société de télécommunications Econet Wireless, de verser pendant six mois leur salaire aux médecins[8]. Cela illustre la dépendance de la politique sanitaire du Zimbabwe aux fonds privés et aux aides internationales[8].
La corruption systémique au Zimbabwe fait du tort au domaine de la santé. Une partie des aides internationales est détournée par les dirigeants. De plus, ces derniers n'hésitent pas à conclure des contrats avec des entreprises étrangères, alors qu'elles survendent leurs fournitures. Ce fut par exemple le cas du ministre de la santé Obadiah Moyo, qui en 2019, a octroyé un contrat d'environ 60 millions de dollars à une entreprise qui pratiquait des prix bien trop élevés, et ce sans l'accord du gouvernement[9]. Il a également été accusé de malversations, après avoir demandé des fonds pour acheter 15 000 kits de tests de dépistage du COVID-19, alors que le pays n'en a reçu que 3 700[10]. Il a par la suite été licencié pour corruption. Le détournement de matériel constitue également une des formes de corruption, dans le domaine de la santé au Zimbabwe. Ainsi, en , des tests COVID-19, offerts par l'UNICEF sont retrouvés dans un immeuble à Harare par la police anticorruption[11].
Ceci pousse logiquement les Zimbabwéens à se tourner vers le secteur privé. Néanmoins, les coûts des hôpitaux privés sont bien trop élevés pour une partie de la population, oscillant de 2 500 à 5 000 euros[12], alors que le salaire minimum est de 95 euros[13]. Ainsi, les dirigeants préfèrent se faire soigner à l'étranger. Ce fut par exemple le cas de l'ancien président Robert Mugabe qui préférait être soigné à Singapour[14].
En 2018, la santé au Zimbabwe représentait 4,6 % de son PIB et 7,1 % des dépenses publiques de l'état, soit 2 026 millions de dollars[15]. À titre de comparaison, en 2019, un pays comme la France consacrait environ 11 % de son PIB à la santé[16] et un pays voisin du Zimbabwe, comme le Botswana y consacrait, en 2014, 5,4 % de son PIB[17].
Législation
Le système de prestation de soins de santé du Zimbabwe est fondé sur le droit constitutionnel aux soins de santé de l'article 76, sous-section 1-4, de la Constitution du Zimbabwe, qui dispose que[18] :
Chaque citoyen et résident permanent du Zimbabwe a le droit d'avoir accès aux services de santé de base, y compris la santé reproductive ;
Toute personne vivant avec une maladie chronique a le droit d'avoir accès aux services de santé de base pour la maladie ;
Nul ne peut se voir refuser un traitement médical d'urgence dans un établissement de santé ;
L'État doit prendre des mesures législatives et autres raisonnables dans les limites des ressources dont il dispose, pour parvenir à la réalisation progressive des droits énoncés dans le présent article.
Système de santé
Le Zimbabwe a longtemps bénéficié d'un des systèmes de santé les plus performants d'Afrique[19],[5]. Dès l'indépendance, en 1980, le pays a commencé à recevoir des conseils de la banque mondiale, ainsi que des aides financières, comme en 1986, où la banque mondiale a consenti un prêt au Zimbabwe, dans le but d'améliorer la couverture des frais de santé et l'amélioration qualitative des soins (en finançant de nouvelles infrastructures ou bien en finançant la formation du personnel soignant)[3]. Néanmoins, à cause de l'hyperinflation et des tensions politiques, l'état du système de santé a été fortement fragilisé[19]. Ainsi, la fermeture de nombreuses cliniques a conduit les Zimbabwéens à se débrouiller seuls, à l'image d'Esther Gwena, une habitante d'Harare, ne disposant d'aucune formation médicale et qui aurait, selon ses dires, aidé à la naissance de « plus de 250 bébés » dans son salon[20].
En plus du manque d’hôpitaux, le manque de matériel, comme des gants en latex de faible qualité[20], ou le fait que certains patients sont couchés sur des draps imbibés de sang et de matières fécales, constituent des facteurs contribuant au manque de soins de qualité au Zimbabwe[19]. Les coupures d'électricité et la difficulté d'accès à l'eau potable détériorent encore davantage les conditions dans lesquelles les soins sont prodigués[20]. La grande pauvreté de la population zimbabwéenne (près de 90% de la population est au chômage[21]) est également une barrière empêchant l'accès aux soins[22]. Certains médecins ont qualifié l'hôpital public de « piège mortel » car il est hautement probable pour les Zimbabwéens de contracter des maladies en se rendant à l'hôpital public[20]. Le pays est également fréquemment sujet aux pénuries de médicaments. Lors des crises et des pénuries, les consultations sont gratuites, mais les soins et le matériel médical sont généralement payants, même à l'hôpital public[14].
Il y avait 214 hôpitaux au Zimbabwe en 2015. Sur ce total, qui n'inclut pas les petites cliniques, 120 sont des hôpitaux publics gérés par le ministère de la Santé et de la Protection infantile, 62 sont des hôpitaux de mission et les 32 autres sont privés. Le système hospitalier public comprend six hôpitaux centraux, huit hôpitaux provinciaux et 63 hôpitaux de district , les autres étant des hôpitaux ruraux[18]. Au Zimbabwe, 14 % des établissements de santé sont situés dans les zones urbaines, tandis que 86 % sont établis dans les zones rurales. En 2015, le Zimbabwe comptait 1 848 hôpitaux et établissements de soins de santé primaires[18].
Selon la Stratégie nationale de santé du Zimbabwe (2016-2020), actuellement chaque district compte au moins deux médecins, chaque centre de soins de santé primaires compte au moins deux infirmières qualifiées, 59 % des services administratifs sont desservis par un technicien en santé environnementale et 60 % des villages ont accès à un agent de santé villageois[18]. En 2011, il y avait environ 1,7 lit d'hôpital pour 1 000 personnes[23].
L'hôpital central de Harare, construit en 1958, est le principal établissement de référence pour les patients vivant dans le nord du Zimbabwe[18].
Ces infrastructures bénéficient de l'aide d'organismes mondiaux comme la banque mondiale[3] ou le comité international de la Croix-Rouge[24] qui aident financièrement la création non seulement d'établissement de soins comme des cliniques[3], mais également de services liés, comme l'assainissement de l'eau[24].
La médecine traditionnelle, en Afrique, est une médecine alternative faisant appel à l'herboristerie autochtone et à la spiritualité africaine, impliquant généralement des devins, des sages-femmes et des herboristes. Les praticiens de cette médecine traditionnelle affirment pouvoir soigner diverses maladies telles que les cancers, les troubles psychiatriques, l'hypertension artérielle, le choléra, les maladies vénériennes, l'épilepsie, l'asthme, l'eczéma, la fièvre, l'anxiété, la dépression, l'hyperplasie bénigne de la prostate, les infections, la goutte ; et susciter la guérison des plaies et des brûlures, et même de l'Ebola[25].
Histoire
La médecine traditionnelle a été réprimée et prohibée durant la colonisation, du fait du peu d'études sérieuses sur les bienfaits de cette médecine, et en raison également d'un certain mépris des autorités coloniales pour cette culture autochtone[26]. Au XXIe siècle, vu les frais élevés des systèmes de santé moderne, les médecines traditionnelles ont connu un retour en puissance, bien que paradoxalement le développement des infrastructures sanitaires modernes puisse, à terme, arrêter le recours à la médecine traditionnelle. La médecine traditionnelle a été décrite par l'Organisation mondiale de la santé comme l'un des moyens les plus sûrs d'atteindre la couverture totale des soins de santé de la population mondiale. En dépit de la marginalisation de la médecine traditionnelle pratiquée dans le passé, l'attention portée actuellement par les gouvernements à une application généralisée des soins de santé a donné un nouvel élan à la recherche, aux investissements et à la conception de programmes dans ce domaine dans plusieurs pays en développement[27].
En 1985, Michael Gelfand publie un livre exclusivement consacré à la pratique de la médecine traditionnelle au Zimbabwe[28]. L'ouvrage reste néanmoins majoritairement centré sur les effets médicaux de cette médecine. La reconnaissance de la médecine traditionnelle par le gouvernement remonte à 1981, mais il existe néanmoins peu de lois à ce sujet[29].
L'intégration de la médecine traditionnelle aujourd'hui
L'Organisation mondiale de la santé estimait en 2006 que 80 % des Africains avaient régulièrement recours aux services des praticiens de la médecine traditionnelle[30]. Le Zimbabwe ne fait pas exception : en 1985, on comptait environ un médecin pour 6 250 habitants, tandis qu'on comptait un tradipraticien pour 235 urbains (pour les ruraux, ces chiffres s'élèvent à 1 pour 956)[27],[28]. Les guérisseurs du Zimbabwe ont une importance sociale forte (la plupart des Zimbabwéens, même ceux qui disposent de moyens suffisants pour se payer des soins dits « modernes », ont recours aux guérisseurs, pas nécessairement pour recevoir des soins, mais plus par superstition). Ils ont également la réputation d'être capables de trouver les causes des maladies en lançant des os. Cette pratique s'apparente à de la divination. Néanmoins, les tradipraticiens (ou guérisseurs) disposent de solides connaissances en herboristerie, sur les vertus curatives des plantes utilisées. Ainsi, leur importance sociale, leur accessibilité et leur efficacité en font des acteurs sanitaires de premier plan au Zimbabwe[30].
L'OMS publie d'ailleurs, en 2002, les premières directives avec pour but d'aider le Zimbabwe à réglementer la médecine traditionnelle. L'OMS recommande également au Zimbabwe d'intégrer au système de soins classique certaines pratiques fiables des médecins traditionnels[30]. Ainsi, dès les années 2000, le Zimbabwe aurait commencé à répertorier les guérisseurs, et à trier ceux possédant de réelles compétences médicales et les « charlatans ». Si l'association nationale des guérisseurs traditionnels du Zimbabwe s'estimait alors satisfaite de ces mesures, elle déplorait le maintien de l'interdiction d'exercer leur profession au sein des cliniques rurales, généralement à l'abandon et en proie au manque de médicaments[29].
En 2006, David Parirenyatwa, alors ministre de la santé et de l'enfance, déclare qu'« il est nécessaire de standardiser dans une certaine mesure les activités ». Pour ce faire, il propose de doter les tradipraticiens de vrai locaux, voire de leur permettre d'exercer au sein des cliniques rurales. Le docteur James Hartzel, professeur de médecine à l’université KwaZulu-Natal (en Afrique du Sud) cherche à améliorer la coordination et le travail entre tradipraticiens et médecins. Au Zimbabwe, cette recherche de coordination et d'entraide se traduit par l'acceptation par les tradipraticiens de certaines normes de la médecine occidentale. Ainsi, les tradipraticiens zimbabwéens ont renoncé à inciser plusieurs personnes avec la même lame de rasoir, pour éviter la transmission du VIH[30].
Cependant, en 2011, d'après l'association des guérisseurs traditionnels du Zimbabwe, il existe toujours une absence de standardisation de la médecine traditionnelle, et ce malgré le lancement d'un programme officiel de l'OMS, visant à classifier les soins traditionnels de par le monde[31]. Or, la situation sanitaire au Zimbabwe étant en crise permanente, la plupart des zimbabwéens, par manque de moyens, ou du fait des pénuries de médicaments, qui voient des hôpitaux refuser des patients, ont recours aux tradipraticiens[31]. L'exil des médecins depuis le début des années 2000 a également contribué au renforcement de la médecine traditionnelle, notamment dans les milieux urbains[32]. La non-standardisation de la médecine traditionnelle par le gouvernement entraîne un afflux de produits médicamenteux, à base de plantes, de contrebande, originaire de Chine. Ces produits de contrebande peuvent être dangereux pour la santé de leurs utilisateurs[32].
Aperçu global des principaux enjeux sanitaires
Au Zimbabwe, les principales épidémies sont des épidémies de sida, de choléra et de tuberculose. L'omniprésence de ces trois maladies au Zimbabwe mettent les enjeux de l'assainissement de l'eau et de la contraception au premier plan.
Espérance de vie
En 2014, l'espérance de vie au Zimbabwe était de 55,68 ans selon une estimation de la CIA[33]. En 2020, toujours selon la CIA, elle a monté à 62,83 ans[34]. Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'espérance de vie des hommes est passée de 34,4 ans en 2006 à 58,5 ans en 2013, celle des femmes à 61,3 ans[18].
Paludisme
Le paludisme est un problème de santé majeur au Zimbabwe car plus de la moitié des Zimbabwéens est considérée comme « population à risque »[35]. L'épidémiologie du paludisme varie à travers le pays : la transmission de la maladie est permanente dans les zones de plaine, fortement sujettes aux épidémies[35]. Dans les zones montagneuses, la transmission du virus est saisonnière, se produisant principalement entre novembre et avril, en corrélation étroite avec les précipitations. Selon le système d'information sanitaire du district du Zimbabwe, environ 82 % des cas de paludisme en 2016 provenaient de trois provinces de l'est (Manicaland, Mashonaland East et Mashonaland Central), avec 39 % de la totalité des cas et 31 % de la totalité des décès provenant uniquement de la province de Manicaland. La concentration des cas de paludisme et des décès dans ces trois provinces est restée constante depuis 2013[35].
Les cas signalés sont passés de 1,8 million en 2006 à 281 000 en 2016 (20,5 pour 1 000 habitants par an)[35]. De nouveaux cas sont déclarés, principalement le long de la frontière entre le Zimbabwe et le Mozambique, y compris dans la province de Manicaland, où il a été constaté en 2013 qu'Anopheles funestus (moustique vecteur) a développé une résistance aux insecticides pyréthrinoïdes. Il est difficile déterminer si le nombre particulièrement élevé de cas dans la région est également dû à la migration à travers la frontière ou à des interventions de contrôle du paludisme inefficaces[35].
Choléra
Une épidémie de choléra de 2008 au Zimbabwe a commencé en , s'est diffusée à travers tout le pays[36] puis s'est propagée dans les pays voisins du Zimbabwe que sont le Botswana, le Mozambique, l'Afrique du Sud et la Zambie[37],[38]. Au , 98 741 cas avaient été signalés pour 4 293 décès, ce qui en faisait l'épidémie de choléra la plus meurtrière en Afrique depuis 1993[39],[40]. Le gouvernement du Zimbabwe a déclaré que l'épidémie était une urgence nationale et a demandé une aide internationale[41].
Après les cyclones Idai et Kenneth, 490 000 personnes ont été vaccinées dans les districts de Chimanimani et de Chipinge, dans la province de Manicaland afin d'éviter une éventuelle épidémie de choléra[43],[44]. Il n'y a eu aucun cas de choléra après le passage des cyclones au Zimbabwe, mais il y en a eu au Mozambique, un pays voisin[45].
Pour Amnesty International, les épidémies de choléra sont la conséquence directe de l'impossibilité pour les pouvoirs publics d'investir dans des services d'eau potables et d'assainissement fonctionnels et salubre[46].
VIH / sida
Le Zimbabwe était et est toujours l'un des pays les plus touchés par le sida[47]. Beaucoup d'hommes ont été contaminés par le VIH et sont morts du sida, laissant ainsi de nombreuses veuves. Ces femmes doivent alors jouer le rôle de cheffe de famille. L'immensité du problème du sida au Zimbabwe peut être clairement exemplifiée par cette statistique particulière : un enfant sur cinq est orphelin en raison du sida[48], soit environ 1 million d'enfants en 2011[49].
En 2005, la mortalité due au sida est importante : le taux de prévalence du sida est supérieur à 20 %, 3 000 personnes meurent chaque semaine de la maladie et 170 000 chaque année[50]. Toujours en 2005, seules 9 000 personnes ont reçu un traitement alors que près de 295 000 personnes en avaient besoin[50].
En 2011, le nombre de personnes vivant avec le VIH au Zimbabwe atteint environ 1,2 million[49], alors que la population du Zimbabwe est d'environ 12,75 millions d'habitants à ce moment-là. Les personnes infectées par le VIH représentent donc 9,41 % de la population totale[51].
Tuberculose
Le Zimbabwe est classé parmi les 22 pays où la tuberculose est une maladie fréquente[52]. En 2000, le taux de morbidité de la tuberculose a atteint 726 pour 100 000 personnes. En 2011 le taux était descendu à 603 pour 100 000 personnes[53],[54]. L'Afrique est le continent où l'on retrouve le plus de cas de tuberculose, avec un nombre de cas estimé à 2,3 millions en 2010 par l'Organisation mondiale de la santé[54].
Le premier cas de Covid-19 du Zimbabwe a été signalé chez un habitant de Victoria Falls qui est revenu du Royaume-Uni via l'Afrique du Sud le . Ce cas est détecté le [55]. Aucun décès n'a été signalé initialement comme indiqué par erreur dans certaines sources depuis que le patient continue de s'isoler à domicile et montre des signes de rétablissement[56].
Deux autres cas dans le pays ont été confirmés le , les deux se trouvant à Harare[57]. Le , il a été confirmé que le journaliste Zororo Makamba était la première personne dans le pays à décéder du virus[58],[59],[60]. Il y avait huit cas confirmés en mars[61]. En , il y a eu 793 nouveaux cas et 60 décès, portant le nombre de cas totaux depuis le début de la pandémie au Zimbabwe à 36 882 dont 1 523 décès[62]. Trois membres importants du gouvernement, dont Sibusiso Moyo qui avait annoncé, en 2017, l'éviction du président d'alors, Robert Mugabe[63], sont également morts durant cette pandémie. À la suite de ces décès, le porte-parole du gouvernement zimbabwéen, Nick Mangwana, a déclaré, le sur son compte Twitter que les médecins sont des « assassins politiques qui se cachent derrière des compétences médicales »[64]. Cette déclaration a déclenché la colère des médecins, forçant le porte-parole à présenter des excuses publiques[65]. Certains observateurs remettent en question la véracité des chiffres avancés par le gouvernement. C'est notamment le cas de la Zimbabwe Senior Hospital Doctors Association, qui disait, en , à propos des cas officiels, que l'on pouvait multiplier le nombre de cas par sept[66].
La pandémie entraîne également un risque important de voir une famine se déclencher au sein du pays, amenant l'ONU à lancer un plan d'aide humanitaire[67]. La pandémie, et les mesures de prévention comme le confinement, ont provoqué une vague d'immigration massive vers l'Afrique du Sud[68].
Mesures de prévention prises par le gouvernement
Avant qu'il n'y ait de cas confirmés dans le pays, le président Emmerson Mnangagwa avait déclaré l'urgence nationale, ce qui l'a amené à imposer des restrictions concernant les voyages et à interdire les grands rassemblements[69].
Santé maternelle et infantile
Selon le PNUD, le Zimbabwe a huit objectifs du Millénaire pour le développement, le quatrième étant la santé de l'enfant[70]. Les taux de mortalité infantile au Zimbabwe ont diminué. En 2000, le taux de mortalité infantile était de 63 décès pour 1 000 personnes, tandis qu'en 2010, le taux de mortalité infantile était de 45 décès pour 1 000 personnes[71]. Certaines des maladies les plus courantes, liées à la sous-alimentation, auxquelles sont confrontés les jeunes enfants zimbabwéens sont les carences martiales, l'anémie, les carence en vitamine A, ou ayant une déficience mentale ( carence en iode ). En plus des maladies liées à la faim, les enfants sont également sujets à des maladies infantiles, telles que les infections respiratoires aiguës, les maladies diarrhéiques et le paludisme[72]. Parmi toutes ces maladies, la maladie la plus courante est la carence en iode, car 35 000 enfants souffrent de troubles mentaux dus à une carence en iode[72].
Bon nombre des maladies courantes qui entraînent souvent la mort des enfants sont liées à la faim : les carences nutritionnelles sont à l'origine d'une grande mortalité infantile au Zimbabwe. Le VIH / sida constitue également un problème majeur au Zimbabwe : il affecte également la mortalité infantile du Zimbabwe. Le VIH/sida se transmet de nombreuses façons, et notamment à travers l'accouchement - via le canal génital et l'allaitement[73]. À mesure que le nombre de mères infectées par le VIH/sida augmentera, la mortalité infantile due au VIH/sida augmentera également. La lutte contre le VIH/sida est également l'un des huit objectifs du Millénaire pour le développement que le Zimbabwe souhaite atteindre[74].
Se classant au 15e rang des pays ayant le taux de mortalité maternelle le plus élevé, le Zimbabwe a enregistré 570 décès pour 100 000 naissances d'enfants vivants en 2010[75]. Ce taux a considérablement diminué depuis 2000, où le taux de mortalité maternelle était de 640 décès pour 100 000 naissances d'enfants vivants[76]. Selon le PNUD, les décès maternels surviennent principalement en raison de maladies liées au sida, d'hémorragies et d'hypertension[77]. Dans de nombreux cas, les femmes enceintes et les mères manquent de fer, provoquant une anémie ferriprive. Certaines femmes souffrent également de malformations congénitales du tube neural - toutes ces maladies pouvant être transmises à leurs enfants[72].
Contraception
Le Zimbabwe a été au centre d'une campagne de promotion des contraceptifs et de leurs méthodes d'utilisation dans les pays africains. Le Zimbabwe a commencé une nouvelle industrie visant à produire des pénis en bois pour être exportés vers d'autres parties de l'Afrique, à des fins de démonstration[78].
Les préservatifs féminins sont utilisés au Zimbabwe comme moyen de contraception. Leur utilisation est environ 94 à 97 % plus efficace pour réduire le risque d'être infecté par le VIH, que les préservatifs masculins[79]. Des études réalisées au Kenya, en Thaïlande et aux États-Unis ont montré que les préservatifs féminins sont plus efficaces en termes de protection des parties génitales contre l'infection par les MST et les IST par rapport aux préservatifs masculins. Les préservatifs féminins sont devenus accessibles aux femmes zimbabwéennes au milieu des années 1990, après qu'elles ont signé des pétitions et qu'elles les ont présentées au gouvernement pour autoriser l'accès à ce moyen de contraception au milieu des années 90[79].
Récemment, l'accès aux contraceptifs et leur utilisation ont été fortement demandés par la jeunesse zimbabwéenne[80]. Un grand nombre de jeunes ont déclaré être gênés d'aller dans les pharmacies et les cliniques pour obtenir des contraceptifs, parce que les pharmaciens pensent qu'ils sont trop jeunes pour avoir des relations sexuelles. Parfois, il est mal vu par la société d'acheter des contraceptifs, en raison de la croyance « pas de sexe avant le mariage », ce qui n'incite pas les jeunes à avoir recours à des moyens de contraception[80].
Facteurs environnementaux affectant la santé
Pollution de l'eau
L'état de l'eau et sa propreté au Zimbabwe sont au plus bas. Au Zimbabwe, l'eau contient fréquemment des maladies mortelles dues à la contamination par des travaux industriels[81]. L'une des principales origines de la pollution de l'eau est l'industrie minière du Zimbabwe. En extrayant de l'or, du platine et d'autres alliages métalliques précieux et chers, l'exploitation minière représente un tiers des revenus des exportations du Zimbabwe, mais contribue fortement à la contamination de l'eau, via la dissémination de métaux lourds dans les cours d'eau potables[82].
Une quantité excessive de ces métaux dans l'eau détériore la santé des humains, mais aussi la vie des animaux et des plantes. Il est donc dangereux pour tout type d'organismes d'en consommer. Par exemple, des apports excessifs de zinc peuvent endommager les organes internes et réduire l'efficacité du système immunitaire[82] . Bien que le zinc soit un nutriment majeur fourni avec les aliments, une quantité excessive de celui-ci est nocive.
D'autres maladies qui surviennent au Zimbabwe en raison de la pollution de l'eau sont le choléra, la typhoïde, l'hépatite infectieuse, et des parasites tels que Giardia, Salmonella et Cryptosporidium[83]. Néanmoins, les Zimbabwéens continuent de consommer, par nécessité, l'eau contaminée, favorisant l'apparition et la propagation des maladies[84].
Pollution de l'air
La pollution de l'air est également un problème croissant au Zimbabwe, en raison des industries, de la mauvaise gestion des déchets et des transports. L'Organisation mondiale de la santé a fixé une limite d'émission de dioxyde de soufre à 20 μg /m 3 en moyenne sur 24 heures[85]. À Harare, la capitale du Zimbabwe, cette limite a été dépassée avec plus de 200mg/m3 d'émission de dioxyde de soufre en 24 heures[86]. La libération de dioxyde de soufre est nocive pour la vie des humains et pour les autres êtres vivants. L'inhalation de dioxyde de soufre entraîne des maladies pulmonaires, des difficultés respiratoires[87], et la formation d'acide sulfureux, provoquant une forte irritation des muqueuses et empêchant le système respiratoire de défendre le corps contre les particules et bactéries étrangères[88]. De plus, l'émission de dioxyde de soufre dans l'atmosphère favorise l'apparition de pluies acides en réagissant avec l'eau, les oxydes d'azote et d'autres oxydes de soufre[89],[90].
La diffusion de dioxyde de soufre dans l'atmosphère est une conséquence écologique qui résulte de la combustion de combustibles fossiles[91] qui est réalisée dans de nombreux pays et de nombreuses industries pour la formation d'énergie, dans les centrales électriques et pour les automobiles. Les pluies acides peuvent entraîner de l'asthme, des bronchites, des inflammations pulmonaires, de l'emphysème et d'autres maladies pulmonaires et cardiaques[92]. En 2007, le nombre de voitures pour 1 000 personnes était de 114, contre 17 voitures pour 1 000 personnes chez son pays voisin, la Zambie[93]. Le Zimbabwe a un nombre assez élevé de voitures, dont la plupart sont d'occasion. Ces voitures d'occasion à bas prix ne respectent pas les taux d'émission standard du Zimbabwe[94].
Gestion des déchets
Une mauvaise gestion des déchets perturbe également la santé et le mode de vie des habitants du Zimbabwe. La difficulté de se procurer de l'eau potable pousse ceux qui peuvent se payer de l'eau en bouteilles à les acheter pour se fournir en eau potable. Cependant, une fois qu'ils ont fini de les utiliser, les bouteilles sont souvent jetées ou brûlées[82]. La combustion du plastique dégage des fumées toxiques et cancérigènes qui, si elles sont inhalées, ingérées ou entrent en contact avec les muqueuses, peuvent causer des effets nocifs ou toxiques sur les individus exposés. Certains des produits chimiques libérés dans ce processus sont le benzopyrène et d'autres hydrocarbures poly-aromatiques[95].
Notes et références
Notes
↑Ici le terme environnement est perçu comme synonyme de milieu extérieur : il englobe à la fois la pollution et la mauvaise gestion des déchets et la défaillance des systèmes d'assainissement de l'eau.
↑(en) M. H. WEBSTER, « The Medical Services of Rhodesia », Canadian Journal of Public Health / Revue Canadienne de Sante'e Publique, vol. 57, no 3, , p. 117–122 (ISSN0008-4263, lire en ligne, consulté le )
↑ abcdefgh et iDépartement de l’évaluation des opérations de la Banque mondiale, « Le défi de la santé publique
au Zimbabwe », Précis, (lire en ligne).
↑ a et b(en) Michael Gelfand, The Traditional Medical Practitioner in Zimbabwe : His Principles of Practice and Pharmacopoeia, Mambo Press, , 411 p. (ISBN978-0-86922-350-5, lire en ligne).
↑(en) Edgar Cambaza, Edson Mongo, Elda Anapakala, Robina Nhambire, Jacinto Singo et Edsone Machava, « Outbreak of Cholera Due to Cyclone Kenneth in Northern Mozambique, 2019 », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 16, no 16, (DOI10.3390/ijerph16162925).
↑ ab et cWorld Food Programme, La faim et la santé, Rome, coll. « La faim dans le monde (2007) », , 203 p. (ISBN978-1-84407-551-5, lire en ligne), p. 163.
↑(en) William N Rom, Environmental And Occupational Medicine, Philadelphie, Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins, , 1917 p. (ISBN978-0-7817-6299-1 et 0-7817-6299-5, lire en ligne), p. 745.
↑ a et b(en) Laura J. Frost, Michael Reich et Harvard Center for Population and Development Studies, Access : How Do Good Health Technologies Get to Poor People in Poor Countries?, Cambridge, Massachusetts / Londres, Harvard University Press, , XIV-245 p. (ISBN978-0-674-03215-6).
↑(en) Kevin McCracken et David R. Phillips, Global Health : An Introduction to Current and Future Trends, New York, Routledge, , XIX-328 p. (ISBN978-0-415-55756-6), p. 234.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
[Onwuanibe 1979] (en) Richard C. Onwuanibe, « The Philosophy of African Medical Practice », A Journal of Opinion, vol. 9, no 3, , p. 25–28 (DOI10.2307/1166259, JSTOR1166259)
La version du 14 juin 2021 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Disambiguazione – Se stai cercando altri significati, vedi Cookie (disambigua). Esempio di risposta HTTP da google.com che imposta un cookie con degli attributi. Gli HTTP cookie (pron. /ˈkuki/; più precisamente denominati cookie web, o per antonomasia cookie)[N 1] sono un tipo particolare di magic cookie (una sorta di gettone identificativo) e vengono utilizzati dalle applicazioni web lato server per archiviare e recuperare informazioni a lungo termine sul lato client. Indice 1 S...
Koordinat: 7°53′16″S 112°39′50″E / 7.8878732°S 112.6638588°E / -7.8878732; 112.6638588 Candi Singasariꦕꦟ꧀ꦝꦶꦱꦶꦔꦱꦫꦶCandi SingosariInformasi umumGaya arsitekturCandi Jawa TimuranLokasiKelurahan Candirenggo, Kecamatan Singosari, Kabupaten Malang, Jawa TimurKotaKabupaten MalangNegara IndonesiaRampungKira-kira abad ke-14Desain dan konstruksiArsitekSinghasari & Majapahit Arca Resi Agastya. Bentuk dan denah candi Candi Singosari atau ...
Artikel atau sebagian dari artikel ini mungkin diterjemahkan dari List of Ed, Edd n Eddy episodes di en.wikipedia.org. Isinya masih belum akurat, karena bagian yang diterjemahkan masih perlu diperhalus dan disempurnakan. Jika Anda menguasai bahasa aslinya, harap pertimbangkan untuk menelusuri referensinya dan menyempurnakan terjemahan ini. Anda juga dapat ikut bergotong royong pada ProyekWiki Perbaikan Terjemahan. (Pesan ini dapat dihapus jika terjemahan dirasa sudah cukup tepat. Lihat pula: ...
DruckfrischDruckfrisch – Neue Bücher mit Denis ScheckPembuatDenis ScheckPresenterDenis ScheckNaratorDenis ScheckNegara asal JermanProduksiDurasi30 menitRilis asliJaringanARD Deutsche WelleRilis9 Februari 2003 - Sekarang Druckfrisch adalah acara Kritikus buku dan Majalah sastra yang dimoderatori oleh Denis Scheck yang sedang panas dari pers dan telah beredar sejak 9 Februari 2003 dan telah disiarkan setiap hari Minggu terakhir setiap bulannya yang ditayangkan di ARD.[1] Sinopsis De...
Artikel ini sebatang kara, artinya tidak ada artikel lain yang memiliki pranala balik ke halaman ini.Bantulah menambah pranala ke artikel ini dari artikel yang berhubungan atau coba peralatan pencari pranala.Tag ini diberikan pada November 2022. Albert FishTheatrical release posterSutradaraJohn BorowskiProduserJohn BorowskiDitulis olehJohn BorowskiPemeranTony Jay Oto Brezina Bob Dunsworth Harvey FisherDerek Gaspar Nathan HallGarrett ShriverPenata musikCorey A. JacksonDistributorFacets V...
William IIWilliam II, dalam Manuskrip StoweRaja InggrisBerkuasa9 September 1087 – 2 Agustus 1100Britania26 September 1087PendahuluWilliam IPenerusHenry IInformasi pribadiKelahiranc. 1056Normandia, PrancisKematian2 Agustus 1100 (aged c. 43–44)New Forest, InggrisPemakamanKatedral WinchesterWangsaNormanAyahWilliam I dari InggrisIbuMatilda dari Flandria William II (Prancis: Guillaume II d'Angleterre; c. 1056 – 2 Agustus 1100), putra ketiga dari William I dari Inggris, ad...
نادي ماغديبورغ لكرة اليد الاسم الكامل Sportclub Magdeburg e.V. الاسم القصير SCM التأسيس 1 مارس 1955 الدوري الدوري الألماني لكرة اليد الطقم الأساسي الطقم الإحتياطي الموقع الرسمي الموقع الرسمي، والموقع الرسمي تعديل مصدري - تعديل نادي ماغديبورغ لكرة اليد هو نادي كرة يد في ألماني...
artikel ini perlu dirapikan agar memenuhi standar Wikipedia. Tidak ada alasan yang diberikan. Silakan kembangkan artikel ini semampu Anda. Merapikan artikel dapat dilakukan dengan wikifikasi atau membagi artikel ke paragraf-paragraf. Jika sudah dirapikan, silakan hapus templat ini. (Pelajari cara dan kapan saatnya untuk menghapus pesan templat ini) Artikel ini tidak memiliki referensi atau sumber tepercaya sehingga isinya tidak bisa dipastikan. Tolong bantu perbaiki artikel ini dengan menamba...
American politician (1833–1868) This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: James M. Hinds – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (March 2023) (Learn how and when to remove this message) James HindsMember of the U.S. House of Representativesfrom Arkansas's 2nd districtIn officeJune 2...
Serretella Airfield Part of Twelfth Air ForceSerretella AirfieldLocation of Serretella Airfield, ItalyCoordinates40°36′30.41″N 014°58′57.94″E / 40.6084472°N 14.9827611°E / 40.6084472; 14.9827611 (Approximate)TypeMilitary airfieldSite informationControlled byUnited States Army Air ForcesSite historyBuilt1943In use1943 Serretella Airfield is an abandoned World War II military airfield in southeast Italy, which is located in the vicinity of Battipagl...
American actress and TV host (1907–2001) Arlene FrancisFrancis in 1958BornArline Francis Kazanjian(1907-10-20)October 20, 1907Boston, Massachusetts, U.S.DiedMay 31, 2001(2001-05-31) (aged 93)San Francisco, California, U.S.Resting placeRoosevelt Memorial Park, Trevose, Pennsylvania, U.S.EducationFinch CollegeOccupations Actress radio presenter television personality Years active1928–1991Spouses Neil Agnew (m. 1935; div. 1945) M...
Association football club Football clubSV LippstadtFull nameSpielverein Lippstadt 08 e.V.FoundedMarch 1908; 116 years ago (1908-03)GroundStadion Am BruchbaumCapacity4,250ChairmanThilo AltmannManagerFelix BechtoldLeagueRegionalliga West (IV)2021–2214th Home colours Away colours SV Lippstadt is a German association football club from the city of Lippstadt, North Rhine-Westphalia. History Logo of Teutonia Lippstadt ca. 1930 The two predecessors of the current-day club we...
周處除三害The Pig, The Snake and The Pigeon正式版海報基本资料导演黃精甫监制李烈黃江豐動作指導洪昰顥编剧黃精甫主演阮經天袁富華陳以文王淨李李仁謝瓊煖配乐盧律銘林孝親林思妤保卜摄影王金城剪辑黃精甫林雍益制片商一種態度電影股份有限公司片长134分鐘产地 臺灣语言國語粵語台語上映及发行上映日期 2023年10月6日 (2023-10-06)(台灣) 2023年11月2日 (2023-11-02)(香�...
Ligue 1 2017-2018Ligue 1 Conforama 2017-2018 Competizione Ligue 1 Sport Calcio Edizione 80ª (16ª di Ligue 1) Organizzatore LFP Date dal 4 agosto 2017al 19 maggio 2018 Luogo Francia Partecipanti 20 Formula Andata e Ritorno A/R Risultati Vincitore Paris Saint-Germain(7º titolo) Retrocessioni TroyesMetz Statistiche Miglior giocatore Neymar[1] Miglior marcatore Edinson Cavani (28) Miglior portiere Steve Mandanda[1] Incontri disputati 380 Gol segnati...
Kim Marie SeversonKim Severson speaks at the 2011 Alaska Press Club conference.Born (1961-09-12) September 12, 1961 (age 62)Eau Claire, WisconsinOccupationJournalistNotable creditThe New York Times Kim Marie Severson (born September 12, 1961) is a reporter for The New York Times. She won a Pulitzer Prize for public service in 2018 as part of The New York Times coverage of sexual harassment and abuse and is a four-time James Beard award–winner for food writing. Severson has published m...
Questa voce o sezione sull'argomento trasporti non cita le fonti necessarie o quelle presenti sono insufficienti. Puoi migliorare questa voce aggiungendo citazioni da fonti attendibili secondo le linee guida sull'uso delle fonti. Segui i suggerimenti del progetto di riferimento. Per trasporto navale o trasporto marittimo si intende tutto quell'insieme di uomini, strumenti, idee e tecniche che consentono il trasporto di persone e merci sul mare per mezzo di navi. Più impropriamente, il ...
National Standard TimeNational Standard Time digital clock of Bureau of Standards, Metrology and Inspection (BSMI), Taiwan.Traditional Chinese國家標準時間Simplified Chinese国家标准时间TranscriptionsStandard MandarinHanyu PinyinGuójiā Biāozhǔn ShíjiānBopomofoㄍㄨㄛˊ ㄐㄧㄚ ㄅㄧㄠ ㄓㄨㄣˇ ㄕˊ ㄐㄧㄢGwoyeu RomatzyhGwojia Biaujuun ShyrjianWade–GilesKuo²-chia¹ Piao¹-chun³ Shih²-chien¹Tongyong PinyinGuójia Biaojhǔn ShíhjianMPS2Guójiā Biā...
Roman Catholic diocese in Mexico Diocese of CuernavacaDioecesis CuernavacensisDiócesis de CuernavacaCatedral de la Asunción de MaríaLocationCountry MexicoEcclesiastical provinceProvince of TolucaMetropolitanCuernavacaStatisticsArea1,908 sq mi (4,940 km2)Population- Total- Catholics(as of 2006)2,144,0001,854,000 (86.5%)Parishes109InformationDenominationRoman CatholicRiteRoman RiteEstablished23 June 1891 (133 years ago)CathedralCathedral of the Assumption o...
Il romanzo La storia infinita, scritto da Michael Ende nel 1979, è ambientato principalmente in un mondo fittizio chiamato Fantàsia (Phantásien nell'originale tedesco), con alcune scene che si svolgono in una località imprecisata del mondo reale (la Terra). Indice 1 Ambientazioni 1.1 Fantàsia 1.2 Luoghi di Fantàsia 2 Oggetti 3 Note 4 Voci correlate Ambientazioni Fantàsia Playa de Monsul (Andalusia, Spagna), uno dei luoghi che ha funto da ambientazione di Fantàsia nel film Fantàsia è...