Sandra Jayat est née de parents tsiganes en 1940 entre la frontière italienne et française - d'autres sources fixent son département de naissance dans l'Allier [réf. nécessaire].
À l’âge de 15 ans, fuyant le mariage qui lui est imposé par la tradition, elle quitte son campement tsigane. Arrivée à Paris, elle peint pour subvenir à ses besoins. Herbes Manouches, son premier recueil de poèmes, paraît en 1961 illustré par Jean Cocteau, suivi par un deuxième opus Lunes nomades aux Éditions Seghers.
En 1972, elle fait paraître un disque dans lequel elle lit ses poèmes, accompagnée par des musiques originales de Django Reinhardt. Au début des années 1970, elle commence à exposer aux galeries Ades et Castiglione de Paris.
En 1991, le Musée d’Art Sacré de Venise lui consacre une exposition-rétrospective (1977-1991), par la suite elle est exposée au Musée d’Art Moderne de Pékin, au Jacob Jarvis Center de New York, au Musée d’Herzliya en Israël et à Paris à la galerie du Carrousel du Louvre, à la galerie Furstenberg, à la galerie Art'et Miss, à l’église de la Madeleine et au Musée Bourdelle.
Fervente promotrice de la culture tsigane à travers le monde, son œuvre artistique a été distinguée par de nombreux prix. Chevalier de la Légion d'honneur, elle est membre de la Société nationale des beaux-arts et de la Société des gens de lettres. Sandra Jayat vit à Paris. Ses toiles sont exposées de façon permanente à la galerie BernArt à Anvers.
Les nomades, je le sens mieux que je ne l'exprime, développent leurs incantations et leurs musiques lourdes de mystères qui est proprement la musique intérieure de Sandra Jayat. Marcel Aymé
Les émotions, les images qui coulent de source dans "Lunes Nomades" trouvent, grâce à vos dons, le tissu difficile et solide dont elles sont dignes. Roger Caillois
Baudelaire nous avait parlé de cette "tribu prophétique aux prunelles ardentes" dont Sandra Jayat possède le charme sombre. Ses poèmes atteignent les cordes sensibles, secrètes dont elle joue comme le vent dans les peupliers des routes. Pierre Seghers
Nous découvrons la force même de la poésie, cette errance qui donne à ses vers une certaine fièvre, une légende, une voix. Jean Cayrol
Elle crache le feu et avec ses pieds elle l'éteint. Jean Cocteau
Œuvres
Poésie
Moudravi où va l'amitié, illustration de Marc Chagall, Paris, Seghers, 1966
Lunes nomades, Paris, P. Seghers, 1963
Herbes manouches, Paris, la Colombe, Éditions du Vieux Colombier, 1961
Je ne suis pas née pour suivre, Edition Philippe Auzou, 1983
Contes
Le Roseau d'argent (1973)
Les Deux lunes de Savyo (1972) dessins de Jean-Paul Barthe
Il ne faut pas / Regarde comme je tremble / J'irais à Naples / Un jour je partirai, avec Claude Vasori et Marc Heyral, RCA Victor, 1967
Le malentendu millenaire / Mains d'espoir / Tu te prends pour pharaon (Latcholivé) / Viole la chance, Yerko, avec Francis Lai, Max Rongier et Pierre Vassiliu, RCA Victor, 1968
La poétesse Sandra Jayat chante Django Reinhart, Vogue 1972
↑Marie-Hélène About, 365 femmes premières dans leur métier ou dans leur création: Préface de Michelle Perrot et avant-propos de Jean-Pierre Rosa, Librinova, (ISBN979-10-405-1074-1, lire en ligne)
↑Collectif, Sandra Jayat (Catalogue de ses oeuvres), 19 p.