Le Salon de Bruxelles de 1811 est la première édition du Salon de Bruxelles, exposition périodique d'œuvres d'artistes vivants. Il a lieu en 1811, du au dans les anciens appartements du palais de Charles de Lorraine à Bruxelles, à l'initiative de la Société de Bruxelles pour l'encouragement des beaux-arts, sous la présidence de Charles-Joseph d'Ursel, maire de la ville.
Organisation
Souscriptions
Au début de l'année 1811, alors que la ville de Bruxelles devient propriétaire du musée de Bruxelles, alors situé dans les anciens appartements du palais de Charles de Lorraine, le duc d'Ursel, maire de la ville et président de la Société de Bruxelles pour l'encouragement des beaux-arts, envoie une circulaire contenant une invitation à faire colporter des listes de souscriptions et engageant les destinataires à s'associer de la sorte au succès du concours de peinture et de sculpture projeté à la fin de l'année courante[1].
Charles-Joseph d'Ursel justifie la tenue d'une telle manifestation à Bruxelles car les villes flamandes de Gand et d'Anvers viennent de créer leur propre salon encourageant la peinture, l'architecture et la sculpture. Les médailles de prix seront assorties d'une somme d'argent : peinture (800 francs), sculpture (600 francs) et paysage (600 francs)[1].
Les souscripteurs, qui se comptent par centaines, sont des artistes reconnus, des notables et des citoyens de la ville[2].
Sujet : Un modèle en terre cuite qui représente La Sculpture ciselant le buste de Rubens.
Prix : Guillaume Pierre Huygens (né à Bruxelles le et mort dans la même ville ), élève de Gilles-Lambert Godecharle, à Bruxelles[4].
Architecture
Sujet : Un Hôtel des Monnaies.
Prix : Louis Charles Louyet (né à Bruxelles le ), ingénieur et architecte.
Dessin
Sujet : Junius Brutus jurant, sur le corps de Lucrèce, de chasser les Tarquins de Rome.
Prix : médaille d'honneur : 1er : François-Joseph Navez, 2e : Pierre Jean Baptiste Leroy (né à Namur le , réside à Bruxelles depuis 1780).
Postérité des œuvres lauréates
Le tableau de Jean-Bruno Gassies est encadré aux frais de la société organisatrice, le dessin de François-Joseph Navez devient, pour douze louis, la propriété de la société[5].