Dans le contexte du complot Lamouri, il est accusé de « complicité active dans la préparation d'un complot contre la révolution ». Un tribunal militaire, présidé par Houari Boumédiène, assisté d'Ali Medjeli et de deux juges, Kaïd Ahmed et Slimane Dehilès, prononce à son encontre une « une cassation de son grade et une peine d'un an d'emprisonnement » le 28 février 1959[3],[4].
Ascension en politique
Salah Goudjil devient membre du comité central du Front de libération nationale (FLN) en , inspecteur général du parti en 1964, chef de daïra en 1965. Il est commissaire du FLN de 1967 à 1971 à Annaba, puis à Sétif de 1971 à 1978.
De 1979 à 1986, il est ministre des Transports et de la Pêche, sous la présidence de Chadli Bendjedid[5].
En , il est nommé sénateur[8]. Il est reconduit en [9].
Président du Conseil de la nation
Le , à la suite de la nomination d'Abdelkader Bensalah comme chef de l'État, il devient président par intérim du Conseil de la nation[10]. Il est le successeur constitutionnel de celui-ci à la tête de l'État au cas où ce dernier doit quitter ses fonctions[11] et représente ce dernier lors de plusieurs voyages à l'étranger[12],[13].
Alors qu'un nouveau président devait être élu dans les 15 jours suivant le début de l'intérim d’Abdelkader Bensalah[14], Salah Goudjil continue à assurer l'intérim. Ne souhaitant pas reprendre ses précédentes fonctions à l’expiration de son intérim comme président de la République, Bensalah démissionne de la présidence du Conseil de la nation le et Salah Goudjil poursuit l'intérim à la tête de la chambre haute du Parlement[15],[16]. Il entend cependant conserver sa fonction, refusant d'organiser une nouvelle élection[17]. En décembre 2020, il déclare qu'« il y a des complots à partir de l'Europe et en dehors de l'Europe qui visent la stabilité de l'Algérie et nous savons même qui est derrière », sans aller plus loin dans l'identification de ceux qu'il accuse[18].
Le 21 février 2021, le bureau du Conseil de la nation désigne Salah Goudjil comme candidat unique à sa présidence[19]. Le , à 90 ans, celui-ci est élu[20]. Cet événement suscite la colère des manifestants du Hirak, certains protestataires allant jusqu'à scander : « Goudjil à la maison de retraite » ; insistant sur le fait que Goudjil est nonagénaire, ils dénoncent le recyclage d'anciennes figures du régime[21].
Il est ensuite réélu le 24 février 2022 pour un mandat de trois ans[22].
Notes et références
Notes
↑Portefeuille de la Pêche ajouté du 15 juillet 1980 au 22 janvier 1984, date à laquelle celui-ci est repris par Kasdi Merbah.
↑Mohammed Harbi, « Le complot Lamouri », dans Robert Ageron (dir.), La guerre d'Algérie et les Algériens - 1954-1962, Armand Colin, , p. 151-179.
↑Tramor Quemeneur (dir.), Ouanassa Siari Tengour (dir.) et Sylvie Thénault (dir.), Dictionnaire de la guerre d'Algérie, Paris, éditions Bouquins, , 1424 p., 20 × 13,4 cm (ISBN978-2-38292-306-1, EAN9782382923061), p. 700.