Sainte-Colombe-des-Bois

Sainte-Colombe-des-Bois
Sainte-Colombe-des-Bois
L'église de Sainte-Colombe-des-Bois
et son presbytère.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Loire
Maire
Mandat
Frédéric Aucouturier
2020-2026
Code postal 58220
Code commune 58236
Démographie
Population
municipale
137 hab. (2021 en évolution de +14,17 % par rapport à 2015)
Densité 4,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 22″ nord, 3° 08′ 32″ est
Altitude Min. 187 m
Max. 352 m
Superficie 29,59 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Cosne-Cours-sur-Loire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Sainte-Colombe-des-Bois est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

Sainte-Colombe-des-Bois est un petit village de 136 habitants (recensement de 2020).

Outre le bourg, la commune regroupe quelques hameaux et habitations isolés : Berlière (la), Champdoux, Couthion, Détorbe (la), Espérance (l’), Ferrières, Folie (la), Fontaraby, Galonnerie (la), Geais (les), Gondonnerie (la), Jamards (les), Montoise (la), Suchet (le), Villarnault[1].

Communes limitrophes

Rose des vents Suilly-la-Tour Donzy Rose des vents
N Cessy-les-Bois
O    Sainte-Colombe-des-Bois    E
S
Vielmanay Châteauneuf-Val-de-Bargis

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 812 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Premery », sur la commune de Prémery à 21 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 911,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,5 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −15,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

Typologie

Au , Sainte-Colombe-des-Bois est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,7 %), terres arables (25,5 %), prairies (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la commune rappelle celui de Colombe de Sens, jeune fille qui subit le martyre au IIIe siècle à Sens dans l'Yonne[14].

On relève les formes suivantes du nom de la commune : Sancta-Colomba-in-Nemoribus en 1535[15], Colombe des Bois pendant la Révolution française, de 1789 à 1800, Sainte-Colombe pendant la seconde moitié du XXe siècle. Le village reprit son nom d'origine en 2001.

Histoire

  • La première mention connue du nom de la commune remonte à 1535[16].
  • En 1714, la seigneurie de Sainte-Colombe-des-Bois est acquise de la famille Chabannes par les chartreux de Bellary[17].
  • En 1736, une plainte en justice est déposée par messire Florimond de Lavenne, chevalier, seigneur de Choulot, la Montoise et autres lieux, demeurant en son château de la Montoise, contre Hubert Chatel, manœuvre, maître de sa communauté pour rébellion[18].
  • En 1906[19], le nombre d'habitants de Sainte-Colombe-des-Bois, qui compte 112 maisons, s'élève à 459 individus. La commune compte un instituteur et une institutrice, un garde champêtre, un garde forestier et trois cantonniers. Il n’y a que trois commerçants : 1 aubergiste, 1 limonadier et 1 épicière. Les artisans sont plus nombreux : 17 couturières, 4 maréchaux-ferrants, 4 charrons, 3 fendeurs, 3 lingères, 2 charbonniers, 2 basse-couriers[20], 2 meuniers, 1 scieur de long, 1 vigneron et 1 bocardier[21]. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des cultivateurs (37 individus), suivie par les domestiques (34), les bûcherons (28), les journaliers (17) et les fermiers (10). On recense également dans la commune 11 propriétaires, 2 employés, 2 négociants, 1 marchand de bois et 1 facteur de bois[22]. Au total, on relève à Sainte-Colombe 28 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni curé ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la commune. Comme c’est souvent le cas dans la Nièvre, plusieurs familles du village accueillent un nourrisson né dans la capitale : il y a 51 « petits Paris » à Sainte-Colombe en 1906.

Seigneurs

  • François de Chabannes (1645)[23].
  • Joachim de Chabannes, chevalier, seigneur de Sainte-Colombe-des-Bois, mort en 1685[24].
  • François de Chabannes, chevalier (1705)[25].
  • Chartreuse de Bellary (1714).

Armorial

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2012 en cours Michel Prêtre SE Agriculteur
mars 2001 janvier 2012 Maurice Poursin SE Agriculteur
1995 mars 2001 Eric Bertrand SE Agriculteur
1980 1995 Marc Bertrand SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

En 2021, la commune comptait 137 habitants[Note 3], en évolution de +14,17 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
410298303392394405418449427
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
463497527555608587545552483
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
454459429371337284291250241
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
201182155156147122132133118
2017 2021 - - - - - - -
132137-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

  • Église Sainte-Colombe classée à l'ISMH construite aux XIIIe et XVIe siècles avec une cloche datant de 1710 et cinq statues de pierre polychromes.
    Sur le mur reliant l'église au presbytère, une pierre de provenance inconnue porte l'inscription : « N ICY CE DONNE LE GRIS 1691 » (avec les N inversés). La même inscription pouvait se lire autrefois près de la cathédrale de Bourges ainsi qu'à Dun-sur-Auron (Cher) et est toujours restée mystérieuse. Selon certains auteurs, le mot "gris" désignerait le sel, selon d'autres le pain gris qu'on distribuait aux pauvres. Le presbytère, quant à lui, a été transformé en gîte rural.
  • Sur la place de l'église, il y a un tilleul de Sully datant du XVIe siècle endommagé par une tornade au mois de mai 2007[32].
  • Le village se trouve près de la troisième plus importante forêt du département de la Nièvre[réf. nécessaire] : la forêt de Bellary.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Sainte-Colombe-des-Bois et Prémery », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Premery », sur la commune de Prémery - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Premery », sur la commune de Prémery - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Sainte-Colombe-des-Bois ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
  15. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
  16. Pouillé d'Auxerre.
  17. Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, Nevers, 1908, sur gallica.bnf.fr.
  18. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
  19. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 236/1.
  20. Un basse-courier est chargé des soins de la basse-cour.
  21. Ouvrier employé à concasser du minerai.
  22. Personne chargée de l’achat et de la vente des coupes de bois.
  23. Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane, tome 3, 1759, sur gallica.bnf.fr.
  24. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.
  25. Minutes du notaire Pierre Lucquet, Archives départementales de la Nièvre, 3E8/296.
  26. Georges de Soultrait, Armorial de l'ancien duché de Nivernais, 1852.
  27. Courtray, Albert-Marie, Armorial historique des maisons de l'ordre des Chartreux page 160.
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. Dans de nombreux villages, pendant l'Ancien Régime, les assemblées d'habitants se tenaient sur la place du village, sous un gros arbre, de façon à se protéger de la pluie, du vent ou du soleil (Jean-Pierre Gutton, La Sociabilité villageoise dans la France d'Ancien Régime, p. 74).
  33. Ma Nièvre secrète, numéro hors-série du Journal du Centre, novembre 2015.

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Gisèle Bertrand et Mireille Mullard, « Le lavoir de Champdoux à Sainte-Colombe-des-Bois », Annales des Pays Nivernais, no 60, 1989.
  • « Chronique communale (XIXe siècle) », Annales des Pays Nivernais, no 99, 2000.

Lien externe