Ses habitants, au nombre de 1 231 au recensement de 2021, sont appelés les Gervaisiens et les Gervaisiennes.
Géographie
Localisation
Située au nord-ouest du département du Puy-de-Dôme, la commune de Saint-Gervais-d'Auvergne est à 50 km au sud de Montluçon et à 60 km au nord-ouest de Clermont-Ferrand. La commune est au cœur des Combrailles.
Le bourg est à 725 mètres d'altitude, sur une petite butte dominant la pénéplaine environnante. À l'est, la commune est délimitée par la Sioule (un affluent de l'Allier) et le méandre de Queuille qui enlace la presqu'île de Murat. Cette rivière coule dans une gorge qui entaille de 300 m le plateau granitique sur lequel est posé le reste de la commune.
Le territoire communal est également traversé par les routes départementales 227b, 417 (vers Châteauneuf-les-Bains à l'est par le Grand Mayet), 513 (liaison de Saint-Priest-des-Champs à Sauret-Besserve par la halte de Saint-Priest - Sauret), 513a (liaison de la D 987 près du lieu-dit La Fauvieille à la D 513), 523 (vers Sauret-Besserve et Les Ancizes-Comps au sud), 531 (vers Le Bouchet, au sud-est de la commune), 532 (vers Espinasse à l'ouest), et 534 (partie du contournement de la ville)[1].
Transport ferroviaire
Une gare est implantée sur la ligne de Lapeyrouse à Volvic. Saint-Gervais-d'Auvergne se trouve sur le tracé de cette ligne reliant Montluçon à Clermont-FerrandviaVolvic, dont l'exploitation a cessé en 2007. En traversant la commune, la ligne offrait alors un point de vue sur la région.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 966 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 825,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Statistiques 1991-2020 et records ST-GERVAIS-D AU (63) - alt : 705m, lat : 46°01'57"N, lon : 2°48'13"E Records établis sur la période du 01-05-1981 au 04-01-2024
Source : « Fiche 63354004 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Gervais-d'Auvergne est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,2 %), zones agricoles hétérogènes (35 %), forêts (24,9 %), zones urbanisées (2,3 %), eaux continentales[Note 1] (0,6 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Autrefois Saint-Gervais s'appelait parallèlement Mongolt. C'est vraisemblablement au Xe siècle que la cité prit son nom actuel en se plaçant sous la protection des deux saints, Gervais et Protais. On construisit alors un premier édifice religieux.
Le village et la commune se nomme Sant Gervés d'Auvèrnhe en nord-occitan[12] et Sent Grevrés en parler du Croissant (langue transition oc / oïl), deux parlers très proches présents tous deux sur la commune[13].
Histoire
Au Moyen Age, Saint-Gervais était fortifiée d'un rempart précédé de fossés. Plusieurs portes permettaient l'accès à la cité. Dans l'enceinte de la ville existait un château féodal, lui-même entouré de fossés.
Au XVIIe siècle, Saint-Gervais change de physionomie. Les fossés sont comblés, le rempart et les portes détruites parce que gênants. La vieille forteresse seigneuriale est également éliminée. On construit alors un nouveau château qui existe encore et est aujourd'hui l'hôtel-restaurant Castel-Hôtel 1904[14].
Jusqu'au début du XIIe siècle, Saint-Gervais-d'Auvergne était du domaine des comtes d'Auvergne.
Alphonse de Poitiers (frère de Saint Louis) accorde à Saint-Gervais-d'Auvergne le statut de ville franche au cours du XIIIe siècle, ce qui lui permet de se développer.
Seconde guerre mondiale : Saint-Gervais-d'Auvergne appartenait à la Zone 13, zone de résistance. Des résistants prirent le maquis et participèrent à des faits de guerre.
10 avril 1943 : début de la création du Maquis de Chazelette (Hameau de Saint-Gervais), caché dans le vallon du Braynant au Moulin de Pailet (Commune de Sainte-Christine)
26 avril 1943 : arrivée du premier maquisard à Chazelette venant du Groupe Caille de Riom
Vers le 15 juin 1943 : premier contact à Clermont-Ferrand de Paul Roche avec « Georges » (Gabriel Montpied) intendant des Maquis. Paul Roche prend le pseudonyme d’ « André ». On convient des jours d’arrivées des Maquisards en gare de St Gervais, du signe distinctif et du mot de passe
21 juin 1943 : « André » est nommé Chef Actif de Canton des M.U.R. pour St Gervais
10 août 1943 : attaque des GMR de Pétain et de la Milice contre le Maquis de Chazelette. Prévenu, le Maquis a décroché. Aucune arrestation
4 Novembre 1943 : « André » est nommé Chef du Sous-Arrondissement Militaire de Saint Gervais d’Auvergne comprenant les cantons de St Gervais, Pionsat, Montaigut et Menat, à la suite des accords entre les MUR (Coulaudon) et l’ORA (Garcie)
17 mai 1944 : mobilisation de la Trentaine de Commandement du Sous Arrondissement de Saint Gervais. Chef « André » (Paul Roche), adjoints « Lecomte » (Emile Jambrun) de Montaigut, « Ric » de Pionsat, « Raffin » (Georges Raphanel) de Menat. Premier cantonnement à Coterue (Gouttières)
3 juin 1944 : sabotage de la ligne SNCF, près de la gare de Gouttières, par la Trentaine de Commandement de Saint-Gervais
5 juin 1944 : sabotage de la ligne SNCF Montluçon-Gannat par la Trentaine de St Gervais
9 juin 1944 : les gendarmeries du Sous Arrondissement de St Gervais, (St Gervais et Pionsat) rejoignent le Maquis au P.C.de la Trentaine de Commandement à Péry de Charbonnières-les-Vieilles
10 juin 1944 : coupure de la ligne téléphonique Clermont-St Gervais par la Trentaine au point prévu par « Blanchard » à l’automne 1943
12 juin 1944 : sabotage du pont SNCF du Masmont près de St Gervais par la Trentaine. Le trafic sera interrompu jusqu’à la Libération
2 juillet 1944 : ratissage des 4 cantons du Sous Arrondissement par les troupes allemandes aidées par la Milice. Incendies des maisons de Coterue à Gouttières. 6 personnes sont arrêtées à Saint-Gervais et le Capitaine Lépine est arrêté au pont de Menat
11 juillet 1944 : arrivée des cadres du « Commandant Lavenue » (Louis Proust) à la Prade et Chazelette
22 juillet 1944 : à 200 m de Servant une voiture de la Trentaine de Saint-Gervais qui revenait de prévenir, dans la forêt proche, le Camp FFI-FTP Jean Chauvet de la présence de troupes allemandes est prise sous le feu d’une automitrailleuse. Les 4 occupants réussissent à s’échapper (Emile Jambrun, l’adjudant de gendarmerie Criqui, Henri Duron et Paulo Roffet)
La commune est le siège du Syndicat mixte pour l'aménagement et le développement des Combrailles (SMADC), structure regroupant 102 communes de cette région auvergnate.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Riom, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[8]. Elle était chef-lieu de canton jusqu'en [20].
Le conseil municipal de Saint-Gervais-d'Auvergne, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[21], pour un mandat de six ans renouvelable[22]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15[23]. Les quinze conseillers municipaux sont élus au premier tour, le , avec un taux de participation de 65,29 %, se répartissant en : quatorze sièges issus de la liste de Jean-Claude Gaillard et un siège issu de la liste de Michel Portier[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2021, la commune comptait 1 231 habitants[Note 2], en évolution de −6,6 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le groupe scolaire accueille environ 150 élèves, de la petite section de maternelle au CM2.
Le collège Baptiste-Bascoulergue accueille à peu près le même nombre d'élèves, de la 6e à la 3e.
Les lycéens vont à Riom, aux lycées Virlogeux ou Pierre-Joël-Bonté[30].
Le lycée agricole des Combrailles (130 élèves, 80 stagiaires, 150 apprentis) forme des scolaires, des apprentis et des adultes aux métiers du chien et de l'animalerie dans le cadre de formations qualifiantes, en s'appuyant sur son chenil (15 races), son animalerie (200 espèces), son salon de toilettage et son réseau national de professionnels (éleveurs de chiens et chats, toiletteurs, animaliers, sociétés de gardiennage).
(*470 apprenants toutes classes confondues en 2023.)
Métiers de l’élevage canin et félin : BPA, Bac Pro, BP REA, BP éducateur canin.
Métiers du Toilettage : Certificat de toilettage, Certificat de spécialisation en toilettage.
Métiers du gardiennage : Agent cynophile de sécurité (maître chien).
Métier de l’animalerie : Technicien-conseil vente en animalerie[31].
Manifestations culturelles et festivités
Depuis 1986 a lieu chaque année au mois de novembre, le Concours Charolais. Il se tient à la halle agricole Cœur de Combrailles depuis l'ouverture de celle-ci en 2002.
Un marché a lieu tous les lundis matin et huit lundis par an il se transforme en foire.
La fête patronale a lieu mi-juin. Elle s'ajoute aux nombreux bals, concours de belote et autres manifestations que diverses associations organisent tout au long de l'année.
De 2007 à 2016, la halle a accueilli début août une des deux rencontres des Grands bals de l'Europe, évènement majeur de danse folk, organisées par l'Association Européenne des Amoureux de la Danse Traditionnelle. Ce grand festival de musique et de danses traditionnelles d'Europe et d'ailleurs rassemblait en moyenne 2 000 danseurs chaque soir. L'édition 2017 a été entièrement organisée à Gennetines, en banlieue de Moulins, dans le département de l'Allier.
Étienne Maison (1847-1937) : homme politique mort à Saint-Gervais-d'Auvergne
Héraldique
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Voir aussi
Bibliographie
Ambroise Tardieu et Augustin Madebène, Histoire illustrée de la ville et du canton de Saint-Gervais d'Auvergne (Puy-de-Dôme), suivie d'un dictionnaire historique et archéologique des communes, paroisses, églises, chapelles, prieurés, commanderies, châteaux, fiefs, etc., compris dans ce canton, auto-édition, (lire en ligne)
Réédition : Paris, Office d'édition du livre d'histoire, 1997 (ISBN2-84178-127-5).
Histoire de la ville et du canton, des personnages dignes de mémoire et des familles locales (Armizon, Archimbaud, Aubignat, Barsse, Barthomivat, Bathiat, Batisse, Beneyton, Bottes, Beschard-Grand, Chaffraix, Chardonnet, Charvilhat, Clautrier, Colin, Cousson, Deslignères, Dufal, Durel, Durif, Faucon, Faure, Favier, Gaby, Géraud, Gouzonnat, Grand, Lelong, Madebène, Maison, Martin, Masson, Merilhon, Meissonnier, Meunier-Durif, Mombrun, De Neuville, Nony, Nouhen, Paitre, Parrin-Maugue, Payrard, Perol, Pradelle, Pracros, Rouchon, Saby, Sersiron, Tixier, Toulemont, Veysset, Vialette, Villiet).
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Arrêté no 16-02964 du 19 décembre 2016 « prononçant la fusion des communautés de communes « Saint-Eloy Communauté », « de Pionsat » et « Cœur de Combrailles » étendue aux communes de Servant, Menat, Teilhet, Neuf-Eglise et Virlet […] à compter du », et arrêté rectificatif no 16-02981 du 22 décembre 2016, parus au recueil des actes administratifs no 63-2016-065 [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, 23 décembre 2016 (consulté le 23 décembre 2016), p. 114-126 et 140-142.
↑Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, « Sectorisation des lycées - Département du Puy-de-Dôme » [PDF], sur ac-clermont.fr, Académie de Clermont-Ferrand (consulté le ), p. 13.