En 1855, elle forme cependant un groupe de dames et jeunes filles qui, de manière informelle, vivent ensemble dans son appartement de Paris, tel une communauté religieuse. Elle prépare une règle de vie et demande l'approbation pontificale par l'intermédiaire du cardinalCostantino Patrizi Naro ; elle reçoit comme réponse que l’institut doit d’abord être approuvé par un évêque local.
L’évêque de Strasbourg, MgrAndré Raess, accueille favorablement sa demande. Le , la première maison de la société de Marie-Réparatrice est fondée à Strasbourg. Émilie d'Oultremont prend l’habit religieux avec le nom religieux de Mère Marie de Jésus. L'habit est inspiré de celui des visitandines de Paris, s’en diversifiant par la couleur. Il est constitué d’un long vêtement blanc, avec plis et manches longues et profondes, scapulaire bleu ciel et ceinture bleue, guimpe et bande sur le front en toile blanche. Sur la tête, un voile bleu ciel sous un autre, plus clair et très long. Sur la poitrine, un cœur d’argent avec les paroles « Tota pulchra es Maria ». Dans les années 1980, l’habit s’est simplifié en un simple vêtement entier généralement de couleur blanche et bleue.
Quelques jeunes commencent leur noviciat dans le nouvel institut, dont sa fille Olympe. Un an plus tard, le , Marie d'Oultremont et dix compagnes font leurs vœux religieux. L'institut est de spiritualité ignacienne avec pour but l’Adoration eucharistique en union avec la Vierge Marie s’offrant en réparation pour les offenses faites au Christ.
La Société de Marie-Réparatrice connaît une expansion immédiate et rapide. Paris (1857), Trichy (Inde du Sud) (1859), Toulouse (1860), Tournai et Londres (1863), Liège (1866). Suit bientôt une seconde fondation missionnaire, cette fois dans l’île Maurice, à Port-Louis (). En 1870 les religieuses sont à Wexford en Irlande.
L’institut reçoit le décret de louange le , il est approuvé le et le texte final des constitutions est approuvé le .
Fusion
Quatre congrégations religieuses fusionnent avec elles[1]:
1873 : Les Sœurs de Marie mère de Grâce de Liesse.
1884 : Les Sœurs de l'Adoration perpétuelle de Limerick.
1898 : Sœurs de la retraite du Sacré-Cœur fondées à Boulogne-sur-Mer en 1875 par Mère Marie des Anges d'une scission avec les sœurs de la Retraite de Vannes de Catherine de Francheville. La maison de Bruges fondée par Mère Saint Benoît Labre ne fusionne pas avec les Sœurs de Marie-Réparatrice mais reste autonome sous le nom de sœurs de la retraite du Sacré-Cœur de Bruges[2]. Elle se regroupe en 1966 avec deux autres instituts pour former la congrégation de la Retraite[3].
1969 : Religieuses du cœur agonisant de Jésus fondée à Mende en 1859 par Zoé Trapadoux (1803-1883) en religion Mère Marie Madeleine du Cœur agonisant de Jésus avec l'aide du Père Jean Lyonnard (1819-1887), fondateur de l'archiconfrérie du Cœur agonisant de Jésus et du Cœur compatissant de Marie[4]. L'association et les sœurs ayant toutes deux pour but de prier pour le salut des mourants. La congrégation est reconnue le par Mgr Foulquier, évêque de Mende[5]. En 1865, la congrégation se déplace à Lyon. Elle fusionne en 1969 aux Sœurs de Marie Réparatrice[6].