Les révoltes kazakhes sont les évènements et actions de l'histoire des Kazakhs durant lesquels ils se sont opposés aux autorités en place par la désobéissance civique ou en prenant les armes. Les révoltes kazakhes des XVIIIe et XIXe siècles étaient des mouvements de libération nationale.
Depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle jusqu'à 1916, environ 300 mouvements de libération nationale ont été entrepris par les Kazakhs[1].
Révoltes sous l'Empire russe
Contexte
Malmenés par les assauts répétés des Dzoungars, les Kazakhs demandent sa protection à l'Empire russe durant la première moitié du XVIIIe siècle. Le protectorat russe est établi sur la Petite jüz en 1731, sur la Jüz moyenne en 1740, et sur une partie de la Grande jüz en 1742[2]. Le joug russe restera sur le peuple kazakh jusqu'au début du XXe siècle, où le Kazakhstan fut intégré à l'URSS.
Révoltes du XVIIIe siècle
1773-1775 : les Kazakhs prennent part aux révoltes menées par Emelian Pougatchev ;
1837—1847 : révolte de grande ampleur, soutenue par les khans des trois jüz, menée par Kenessary Kassymov. Cette révolte diffère des autres par son organisation et la durée de la lutte[4] ;
1916 : dans le contexte de la Première Guerre mondiale, l'Empire russe mobilisa des milliers d'hommes du Kazakhstan et d'Asie centrale entre 19 et 43 ans. Cette mobilisation a été le facteur déclencheur d'une révolte (voir Révolte d'Asie centrale de 1916(ru)).
Révoltes sous l'URSS
Entre 1928 et 1932, 327 révoltes ont eu lieu au Kazakhstan[5]. On peut citer entre autres celles des :
En tout, entre 1931 et 1932, plus d'un million de personnes fuirent le Kazakhstan[6].
Le , le Politburo décida de créer un oblast autonome allemand sur le territoire du Kazakhstan (voir Oblast autonome allemand au Kazakhstan(ru)), alors que les germanophones ne représentaient que 7 % de la population, seulement 30 % environ dans la région de Tselinograd (contre 10 % de Kazakhs dans cette même région). Le , à Tselinograd, la jeunesse et les intellectuels kazakhs se prononcèrent contre cette mesure (voir évènements de Tselinograd (1979)(ru)).
Le , à Janaozen, des émeutes ont été réprimées dans le sang, forçant le gouvernement à déclarer l'état d'urgence[8] (voir Massacre de Jañaözen).
Références
↑Askar Jumageldinov, Diversités culturelles et construction identitaire chez les jeunes appartenant aux différents groupes ethniques au Kazakhstan. Approche comparative., (lire en ligne).
↑Askar Jumageldinov, Diversités culturelles et construction identitaire chez les jeunes appartenant aux différents groupes ethniques au Kazakhstan. Approche comparative., (lire en ligne).