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Édouard III d'Angleterre met fin aux exportations de laine anglaise vers la Flandre alors importante pour l'économie locale. Gand se révolte à nouveau menée par Jacques van Artevelde qui s'allie avec Edouard III, à qui il promet la reconnaissance de la couronne de France s’il lève l’embargo[1].
Les Révoltes Gantoises inspirent largement certaines communes françaises lors de la révolte des Maillotins. Charles VI de France décide de mettre un terme aux révoltes de Flandres afin d'impressionner les communes françaises rebelles[2].
1379 - 1382
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L'augmentation des impôts, jointe à la baisse des exportations, entraîna une révolte qui s'acheva sur la Bataille de Gavere, où les milices gantoises furent défaites par Philippe le Bon.
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C'est la période de la régence de Maximilien d'Autriche, veuf de la duchesse Marie de Bourgogne et père du duc Philippe le Beau, sur les Pays-Bas bourguignons : une première rébellion a lieu en 1483-1485, achevée par la paix de Bruges du 28 juin 1485 ; la révolte repart en 1487 et celle-ci ne s'achève qu'en 1491 par la victoire de Maximilien.
Les hommes des métiers se révoltent contre les marchands et négociants, détenteurs du pouvoir, accusés d’avoir mal défendu la ville contre les empiètements du pouvoir ducal, en particulier en matière fiscale.
Charles Quint dans sa volonté d’unifier les États retire les privilèges municipaux à Gand. C’est l’empereur qui dorénavant choisit les dirigeants locaux dans le but de « remettre l’autorité urbaine à l’autorité centrale ».
Charles Quint demande par l’intermédiaire de Marie de Hongrie un subside exorbitant à ses États du Pays-Bas (1.2 million de carolus d’or) pour soutenir ses troupes dans le conflit avec François Ier et ses alliés, le duc de Gueldre et les princes allemands de la Ligue de Smalkade. Gand s’y oppose car elle est toujours sous le coup des amendes infligées par les ducs de Bourgogne et Maximilien d’Autriche à la suite des rébellions précédentes.
La révolte
Simon Borluut avocat au conseil de Flandre est l’un des instigateurs de la révolte. Il est l’auteur d’une déclaration composée de 36 articles servant de base à une constitution pour les révoltés appelés Creesers (constitution publiée par Van Coppenhoele[3]).
Les Gantois se révoltent et invoquent François Ier comme leur suzerain à la condition qu’il maintienne leurs privilèges.
François Ier refuse et transmettra même ses correspondances à Charles afin qu’il puisse punir les responsables. Il va encore plus loin en permettant à Charles de traverser la France pour se rendre par la terre aux Pays-Bas plutôt que par la mer. Charles mit trois mois, d' à , pour traverser la France.
La fin du conflit fut rapide car les Gantois n’avaient préparé aucune résistance.
Conséquences
L'attitude de Charles Quint, qui entre dans la ville le , a été l'objet de vifs débats entre historiens. Certains y voient une répression rapide, vengeresse et impitoyable. Il est vrai que la ville fut symboliquement châtiée pour avoir lésé la majesté de l'empereur : une dizaine de meneurs (entre neuf et dix-sept hommes) furent décapités et cinq cents bourgeois durent défiler en habit de pénitents, pieds nus avec une corde au cou, devant l'empereur pour requérir sa grâce. Depuis cette époque, les Gantois sont surnommés «Stroppendragers» (les «garrottés»). La prestigieuse abbaye de Saint Bavon fut nettement affaiblie, son monastère rasé et transféré dans la modeste collégiale Saint-Jean (actuelle cathédrale). Seuls quelques édifices en furent préservés pour être intégrés à la nouvelle citadelle, dont les canons visaient aussi bien l'extérieur que la ville. Les fossés de la ville furent également comblés, tandis que la cloche du beffroi, la "Klokke Roeland", symbole des libertés communales, est descendue.
Le corps de ville fut soumis à un procès en lèse-majesté dont l'issue fut la révocation des privilèges urbains et la confiscation des chartes communales. La puissance militaire fut transférée au comte du Rœulx commandant de la citadelle. Les corps de métiers perdirent autonomie et pouvoir tandis que la ville devait faire le deuil de sa juridiction sur l'ancien quartier de Gand, c'est-à-dire la partie voisine du comté. Pour remplacer cette ancienne organisation, Charles-Quint octroya, en , une nouvelle charte : la concession caroline. Elle modifiait la structure de la ville, retirant aux métiers leur influence sur le corps de ville et remplaçant l'élection des échevins par un système de désignation par la cour.
Pour autant, la Caroline a semblé à bien des historiens, depuis la révolutionnaire analyse d'Henri Pirenne[4], comme un acte salutaire de libéralisation d'un système communal devenu sclérosant. L'industrie gantoise, en déclin depuis le XVe siècle, pour partie à cause des conditions très restrictives de travail dans la ville, trouva un second souffle dans la suppression des privilèges corporatifs. L'industrie drapière, par exemple, qui s'était repliée sur les producteurs ruraux des environs de la ville pour fuir les salaires élevés et l'agitation des ouvriers gantois, revint dans les murailles dès la moitié des années 1540. Après la révolte d'Anvers en 1557, Gand attira une partie de ses marchands en raison des conditions avantageuses qu'elle offrait. De même la construction de la nouvelle citadelle et le comblement des fossés, remplacés par des talus et des bastions, répondaient aux progrès de l'artillerie et des guerres de siège qui avaient rendus obsolètes les fortifications médiévales de la ville.