Selon l'inventaire de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) arrêté au , les RTCU représentent un volume d'environ un million de mètres-cubes, dont environ 450 000m3 de sédiments radioactifs et 390 000m3 d'effluents liquides nitratés radioactifs, auxquels s’ajoutent 200 000 à 300 000m3 de stériles miniers et boues contaminées par des infiltrations souterraines[2],[3]. Les données détaillées de cet inventaire sont regroupées dans le tableau suivant :
En volume, les boues des bassins de décantation (B1 à B6) représentent 40 % des déchets, les effluents des bassins d'évaporation (B7 à B12) 32 % et les stériles miniers contaminés 28 %. En activité (Becquerels), les boues des bassins de décantation représentent 99% et les effluents 1 %.
Selon l'ANDRA, pendant les 20 prochaines années, le site de Malvési produirait 4 375m3 par an de résidus radioactifs solides supplémentaires[6]. Entre la fin de l'année 2010 et la fin 2012, l'exploitant Areva indique que les bassins ont accumulé 36 500m3 d'effluents liquides additionnels et 14 000m3 de déchets solides supplémentaires[7].
Selon les inventaires des RTCU publiés en 2012 et 2015 par l'Andra, en trois ans les bassins ont accumulé 33 013m3 d'effluents liquides additionnels et 62 401m3 de déchets solides supplémentaires (dont 43 000 m3 de déchets de couverture des bassins B1 et B2)[6],[8].
Les bassins d'évaporation B7 à B12, d'une superficie de 20 ha, contiennent eux-aussi des radioéléments issus de la période de conversion d'uranium de retraitement, notamment le Technétium 99[9], le Radium-226 et à ses descendants (dont le radon, un gaz lourd connu pour favoriser le cancer du poumon).
Projet de traitement des nitrates
Du au s'est tenue une enquête publique pour autorisation d’exploiter du projet TDN (traitement des nitrates) de l’usine Areva Malvési.
Lors de cette enquête sont annoncées les caractéristiques moyennes, chimiques et radiologiques, des effluents des bassins d'évaporation, qui doivent être traités par l'installation[10].
L'association Rubresus émet un avis défavorable en raison du risque élevé de pollution de l'air. L'association Eccla met en évidence la surconsommation de ressources (eau, gaz, charbon, électricité, etc.). L'enquête se conclut par un avis favorable du commissaire enquêteur[11] et une autorisation de la préfecture de l'Aude fin 2017.
En , Orano annonce reporter la mise en service de l'unité TDN fin 2022[12].