La rue du Refuge est une voie de Nantes, en France.
Situation et accès
Située dans le centre-ville de Nantes, la rue du Refuge, qui relie la place Dumoustier à la rue d'Aguesseau, est bitumée et ouverte à la circulation automobile. Elle rencontre, sur son côté ouest, la rue des Cordeliers.
Origine du nom
La rue doit soit nom à l'établissement tenu par les religieuses de l'ordre de Notre-Dame de Charité du Refuge entre 1812 et 1825[1].
Historique
Les Cordeliers s'installent à Nantes au XIIIe siècle, avant 1253. Le terrain sur lequel ils commencent la construction de leur couvent est à l'origine seulement occupé, au sud, par une chapelle (sans doute appelée chapelle Saint-Michel), édifiée en 1232 par l'évêque Henri Ier[2]. Celle-ci est construite en appui sur une partie de l'enceinte gallo-romaine, qui a perdu à cet endroit sa vocation défensive, puisque Pierre Mauclerc a fait édifier peu de temps auparavant une nouvelle muraille, passant plus à l'est et au nord, le long de l'Erdre[3]. La zone ou se trouve l'actuelle rue du Refuge se situe au nord est du terrain occupé par le couvent, et donc dans la partie intra-muros depuis le XIIIe siècle.
À la fin du XVIIIe siècle, l'établissement est sous la pression des opérations d'urbanisme menées par les architectes Jean-Baptiste Ceineray puis Mathurin Crucy. La création de la « place du Département »
(devenue depuis place Roger-Salengro), puis celle de la « rue Royale » (rue du Roi-Albert), se fait en rognant sur les jardins au nord-est de la propriété des Cordeliers[4]. Une nouvelle rue entre la « place du Département » et la « rue des Cordeliers » (ancienne), la « rue Saint-François » (devenue rue d'Aguesseau), est ouverte en 1786[5].
Les religieux sont chassés du couvent en 1791, lors de la Révolution française. En 1811, les Dames Blanches (religieuses Carmélites) achètent l'établissement[3] et le donnent, en 1812, aux religieuses de l'ordre de Notre-Dame de Charité du Refuge, ou « Dames de la Retraite », qui installent jusqu'en 1825 un établissement, « le Refuge »[6], qui donne son nom à la voie qui est apparue à l'est de l'ancien couvent, entre 1800 et 1818. Cette rue est classée voie publique en 1839[1].
D'abord appelée « rue Neuve », puis « rue d'Austerlitz », elle devient « rue du Refuge ».
L'établissement est peu à peu démantelé[3]. La partie nord est totalement reconstruite. Fondée en 1817 par les frères des écoles chrétiennes, l'école privée Saint-Pierre s'installe rue du Marais, puis place Saint-Vincent, avant d'occuper l'hôtel Rosmadec jusqu'en 1926, année au cours de laquelle ce bâtiment devient une partie de l'hôtel de ville, tandis que l'école est transférée dans l'ancien couvent des Cordeliers[7] rue du Refuge, qui longe le nord-est de l'établissement scolaire.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
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