Ce nom est dû à celui qui était donné, en 1838, aux voitures omnibus hippomobiles dites Favorites, de la société du même nom[1],[2], cette voie lui servant alors de dépôt[3]. Le dépôt se trouvait sur un terrain délimité par les « rues des Favorites », Sainte-Félicité, et de la Procession, et abritait jusqu'à 780 chevaux en 1899[4],[5].
La compagnie Favorites desservait, en 1838, quatre lignes dans Paris :
La rue emprunte des tracés viaires anciens :
La partie comprise entre les rues de Vaugirard et La Quintinie était la « ruelle Saint-Alexandre » au milieu du XIXe siècle.
La portion entre les rues La Quintinie et Gager-Gabillot a porté la forme et le nom d'« impasse Saint-Pierre[7] » à la même époque.
Classée dans la voirie parisienne en vertu d'un décret du , ces deux impasses sont réunies sous la dénomination de « passage des Favorites ».
Ce passage est prolongée par un décret du jusqu'à la place d'Alleray, puis élargi et transformé à partir de 1925. Devenue une rue cette voie prend alors la dénomination de « rue des Favorites » par un arrêté du .
Après avoir porté le nom de « passage des Favorites », elle est la « rue des Favorites » depuis 1927, du fait qu'elle longeait et donnait l'accès à l'ancien dépôt de la ligne privée d'omnibus des Favorites.
Sur pétition des habitants de la rue, croyant que leur adresse était une référence aux maîtresses royales, et au moment où le conseil municipal voulait honorer la mémoire de l'ancien maire du 15e arrondissement Paul Barruel, la rue des Favorites prit furtivement le nom de l'édile en 1932, le temps que la Commission du Vieux Paris se saisisse de l'affaire et apporte les explications sur l'origine de l'odonyme[8]. Le nom de Paul Barruel fut finalement attribué à la rue presque parallèle qui prolonge la rue Cambronne et qu'on venait alors d'ouvrir, à travers le dépôt justement.
↑Il existait alors une quinzaine de sociétés d'omnibus comme la Compagnie générale des omnibus, les Algériennes, les Batignollaises, les Béarnaises, les Carolines, les Citadines, les Constantines, les Dames Blanches, les Écossaises, les Excellentes ou les Hirondelles.
↑René Bellu, Les Autobus parisiens des origines à nos jours, Jean-Pierre Delville, 2000, 154 p. (ISBN978-2859220211).
↑(en) James Knowlson, «A Writer's Homes: A Writer's Life », in S. E. Gontarski, A Companion to Samuel Beckett, Éditions John Wiley & Sons, 2010, 424 p. (ISBN9781405158695), p. 13-14. En ligne.