Rue de la Bombarde

Rue de la Bombarde
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Haut de la rue de la Bombarde donnant vue sur le sommet de la colline de Fourvière
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Situation
Coordonnées 45° 45′ 42″ nord, 4° 49′ 39″ est
Ville Lyon
Arrondissement 5e
Quartier Vieux Lyon
Début Quai Romain-Rolland
Fin Rue Tramassac
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création avant 1550
Anciens noms Rue Porte-Frau
Rue Porte-Froc
Rue Porte-Frot
Géolocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Rue de la Bombarde
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue de la Bombarde

La rue de la Bombarde est une voie du quartier du Vieux Lyon dans le 5e arrondissement de Lyon, en France.


Situation et accès

D'orientation est-ouest, elle part du quai Romain-Rolland pour aboutir au carrefour avec la rue Tramassac et de la rue du Bœuf, avec dans son prolongement la montée du Chemin-Neuf.

Odonymie

Cette rue porte le nom d'une enseigne, une bombarde qui était alors un canon, mais aussi un instrument de musique[1].

La rue de la Bombarde est attestée dès le plan scénographique de 1550, et elle est nommée dans une dédicace de 1509. À cette date, l'imprimeur Simon Vincent[2] édite un poème de Ricardus dédicacé par Guillaume Ramèze qui se situe « ex nostro gymnasiolo bombardano ». Cet établissement devait être une école ou un collège qui dut disparaître avec l'établissement du collège de la Trinité[3],[4].

Plusieurs autres hypothèses sont apparues avec le temps pour déterminer l'origine du nom de la rue. Une version propose que lors de l'attaque du cloitre Saint-Jean par le Baron des Adrets, il aurait utilisé un mortier. Cette attaque datant de 1562, cette version ne peut être acceptée. De même, un bas-relief gravé sur la maison du numéro 10 représente une main mettant le feu à une bombarde. Datée de 1772, cette œuvre est issue du nom de la rue, et non l'inverse[4] ; elle correspond à l'ouverture d'une nouvelle auberge[5].

Histoire

Groupe cathédral sur le plan de 1550. La Porte Frot est visible. La rue de la Bombarde est située sur l'actuelle rue Tramassac.
Plan ancien d'un centre-ville, au bord d'une rivière (située dans la partie basse), détaillant l'architecture des bâtiments. Une cathédrale est située au centre du plan.
Plan du groupe cathédral de Lyon, à l'époque de la Renaissance. La rue de la Bombarde est située à la place de l'actuelle rue Tramassac.

L'actuelle rue de la Bombarde se nommait, pour la partie menant à la Saône rue de la Porte Frot, ou porterfoc ou porte Frau[6]. Le nom de cette ancienne rue est fluctuant et la graphie Frot est attestée en 1358, Fro en 1550 et Froc en 1700[7]. Elle a pour origine la porte de l'ensemble canonial de la cathédrale Saint-Jean. Ce pourrait être l'origine du nom : Porta Fratrum, la « porte des frères »[8],[9]. La rue Porte Frot disparait pour devenir rue de la Bombarde en 1854[10].

Par ailleurs, une interrogation existe sur la localisation de la rue de la Bombarde sur l'actuelle rue Tramassac. Visible sur le plan scénographique de 1550, cette localisation est reprise par Vachet et Martin[8]. Mais Vanario estime sans argument qu'il doit s'agit d'une erreur du plan de 1550[10].

Structure

La rue est en pente douce et pavée sur toute sa longueur. Elle possède trois traboules fermées au public, aux n° 10, 14 et 31. Ces traboules ne font pas partie d'un circuit touristique officiel.

Bâtiments remarquables

La rue longe depuis le quai le palais de justice historique de Lyon. Nombre de ses immeubles sont classés monuments historiques. Le plus remarquable est la maison dite des Avocats (espace Paul Bouchet), un bâtiment de type Renaissance terminé au XVIe siècle, dans lequel se trouve le musée Miniature et Cinéma[11].

Elle longe le jardin archéologique Girard-Desargues, puis la maison du Chamarier, dite aussi hôtel d'Estaing. Sur sa partie haute, après la rue des Antonins, les immeubles sont du XIXe siècle.

Bibliographie

  • Abbé Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Marseille, Laffitte Reprints, (1re éd. 1902), 500 p. (ISBN 2-7348-0062-4)
  • Louis Maynard, Histoires, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon : avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant, Brignais, Éditions des traboules, coll. « Mémoires de la ville », (1re éd. 1922), 412 p. (ISBN 2-911491-15-7 (édité erroné) et 2-911491-57-2, BNF 39047787)
  • Gilbert Gardes, Lyon, l'art et la ville, t. 1 : Urbanisme Architecture, Paris, Centre national de la recherche scientifique, , 188 p. (ISBN 2-222-03797-2)
  • Maurice Vanario et Henri Hours (dir.), Rues de Lyon à travers les siècles : (XIVe – XXIe siècles), Lyon, Éditions lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 333 p. (ISBN 284147 126 8)

Notes et références

  1. Rue de la Bombarde
  2. qui travaille également avec Guillaume II Le Roy
  3. Vachet 1982, p. 80
  4. a et b Maynard 2003, p. 57
  5. Nadège Druzkowski, Lyon insolite et méconnu, Versailles, Jonglez, coll. « Les guides écrits par les habitants », , 416 p. (ISBN 978-2-36195-328-7), p. 33.
  6. Vanario et Hours 2002, p. 235.
  7. Rogatien Le Nail, « Le cloitre de Saint-Jean à Lyon », La construction lyonnaise, n°4, 16 février 1908, p. 42-44.
  8. a et b Vachet 1982, p. 79
  9. Maynard 2003, p. 58
  10. a et b Vanario et Hours 2002, p. 42
  11. « La Maison des Avocats », sur Patrimoine Lyon (consulté le ).

Voir aussi

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