La rue de l'Abbé-de-L'Épée est constituée de deux parties. La première partie est ouverte en 1567 entre la rue Saint-Jacques et la rue d'Enfer (partie absorbée par le boulevard Saint-Michel dans les années 1860-1870). Elle est dénommée « ruelle Saint-Jacques-du-Haut-Pas », puis « ruelle du Cimetière-Saint-Jacques », en référence à l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas et du séminaire de Saint-Magloire, et est fermée la nuit. Elle prend ensuite le nom de « rue des Deux-Églises » car elle se trouvait entre l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas et l'église Saint-Magloire[1],[2]. En 1846, elle est renommée « rue de l'Abbé-de-L'Épée[3] ».
En 1866 est déclaré d'utilité publique le percement d'une rue dans l'axe de la rue de l'Abbé-de-L'Épée entre le la rue de boulevard Saint-Michel et la rue de l'Ouest (actuelle rue d'Assas)[4] ; en 1873, cette nouvelle voie est incorporée à la rue de l'Abbé-de-L'Épée[5], mais cette section est en 1885 renommée « rue Auguste-Comte[6] ».
Angle de la place Louis-Marin et no 103, boulevard Saint-Michel : les Éditions Armand Colin en 1870[12]. Dans les caves nos 1 et 4 de cet immeuble furent retrouvées en 1975 des peintures gallo-romaines qui firent l'objet de restauration et de conservation[13]. Ces fragments appartiennent à trois décors distincts fin IIe siècle, début IIIe siècle de notre ère, comporte une représentation de dextrarum iunctio[14],[15]. Un panneau à caissons fut restauré et reconstitué[16] avec son décor de colonnes, guirlandes, feuillages et bandes[17].
Philippe Marquis nous apprend que : « L'ensemble des 2 000 m2 explorés lors de cette fouille, constituaient une réserve archéologique protégée par les jardins du couvent des Feuillantines, puis par les constructions de la Maison des examens. Ils ont permis de déceler des habitations avec des pièces exiguës faites de bois et torchis de la première moitié du Ier siècle auxquelles succédèrent des constructions de maçonnerie pourvues de pièces en sous-sol partiellement détruites au IIIe siècle[18]. »
Enfin, le grand jour arriva, et nous nous retrouvâmes tous dans les salles gigantesques et sinistres de la rue de l'Abbé-de-L’Épée, ou de la bibliothèque Sainte-Geneviève, pour ces séances de tortures de six à huit heures, où, presque à pile ou face, se jouait notre destin.[19]
À l'angle du no 252, rue Saint-Jacques : l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas. À l'arrière de l'église, dans la rue de l'Abbé-de-L'Épée, une plaque est apposée pour rappeler que le colonel Rol-Tanguy a tenu son PC de commandement non loin, lors de la libération de Paris.
↑Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), Paris, plan 48e quartier « Observatoire », îlot no 5, échelle 1/714, cote F/31/96/05 ; îlot no 7, échelle 1/416, cote F/31/96/07.
↑Dominique Hollard et Michel Amandry, « Les trésors monétaires de la rue de l'Abbé-de-L'Épée », Cahiers de la Rotonde, Paris, 1993, no 14, p. 59-90, 3 planches.
↑Cher Maître. Lettres à Auguste Rodin 1902-1903, Éditions Alternatives, p. 24, « Paris, le (27 octobre 1902) ».
↑Bérénice Bouvier, « Pour l'histoire de l'architecture des librairies : le Quartier latin de 1793 à 1914 », Histoire et architecture, année 2001, vol. 2, no 2, p. 9-25.
↑Patric Blanc, « Les peintures murales gallo-romaines du 12, rue de l'Abbé-de-L'Épée, notre technique de conservation et la restauration des fragments… », Cahiers de la Rotonde, Paris, 1994, no 15, p. 159-165.
↑Hélène Eristov et Solange de Vaugiraud, « La cave gallo-romaine no 4 du 12, rue de l'Abbé-de-L'Épée… les décors muraux », Cahiers de la Rotonde, Paris, 1997, no 19, p. 17-45, 41 fig., 6 pl. coul. hors texte.
↑Hélène Eristov et Solange de Vaugiraud, « Les peintures murales gallo-romaines du 12, rue de l'Abbé-de-L'Épée, cave I », Cahiers de la Rotonde , Paris, 1994, no 15, p. 65 à 168, 45 fig., 15 planches dont 14 en coul.
↑Françoise Joseph, « La cave gallo-romaine du 12, rue de l'Abbé-de-L'Épée. Remontage des enduits peints », Cahiers de la Rotonde, Paris, 1997, no 19, p. 11-16, 7 fig., 1 pl. coul.
↑Hélène Eristov, « Les enduits peints d'époque gallo-romaine découverts rue de l'Abbé-de-L'Épée », Cahiers de la Rotonde, Paris, 1978, no 2, p. 13-29, 13 fig. dont 1 en coul. hors texte.
↑Philippe Marquis, « Les peintures murales gallo-romaines du 12, rue de l'Abbé-de-L'Épée : données archéologique », Cahiers de la Rotonde, Paris, 1994, no 15, p. 57-64, 4 fig.